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Exploitation agricole des ressources naturelles de la région de l'Est du Burkina Faso: Diagnostic des risques et impacts environnementaux de la culture du coton dans la Province de la Kompienga

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par Alain Péoulé K. GOMGNIMBOU
Université de Ouagadougou - Master en Science et Technologie 2007
  

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CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES

L'étude a montré que la culture du coton est en pleine expansion dans la province de la Kompienga au regard de l'accroissement des superficies emblavées et de l'attrait grandissant des producteurs vers cette spéculation. Cet attrait est dû aux revenus monétaires générés par la culture du coton contribuant ainsi à la résolution des problèmes ponctuels des ménages. Aussi, ce dernier élément est en partie responsable de l'expansion des surfaces emblavées par de nouvelles défriches, toute chose qui confirme l'hypothèse spécifique 2.

La culture du coton comme on a pu le constater à travers les résultats fait recours à une utilisation importante de pesticides dans la lutte contre les ravageurs et de fertilisants en vu de l'accroissement de la productivité. Les pratiques d'utilisation des pesticides sont peu respectueuses des normes de protection sanitaires aussi bien des utilisateurs que de l'écosystème environnant. Sont entre autre de ces mauvaises pratiques, la non utilisation des équipements de protection sanitaires, le non respect des dosages et dilutions des insecticides, l'utilisation des pesticides du cotonnier sur les autres cultures alimentaires etc. Tous les éléments suscités constituent des pratiques génératrices de risque aussi bien pour l'homme que l'environnement. Les principaux risques révélés sont la réduction drastique de la couverture végétale par la déforestation avec les effets collatéraux comme la menace sur la diversité biologique animale et végétale, l'exposition aux risques sanitaires par consommation ou inhalation de pesticides très toxiques aux origines douteuses voir inconnus. Dans cette même optique la perception de certains risques et dangers environnementaux par les cotonculteurs pourrait être un tremplin pour entreprendre des actions en faveurs la préservation de l'écosystème.

Ces éléments permettent de conclure en partie sur la justesse de la première hypothèse et de la deuxième hypothèse.

Au regard des risques de premier niveau pour l'homme, les animaux et le milieu, la première perspective consisterait à réaliser une des ambitions originelles de la présente étude à savoir vérifier l'existence de certains risques à partir d'analyses de prélèvements des cibles potentiellement exposés. Aussi, nous suggérons que des études soient engagées autour des thématiques suivants afin vérifier définitivement les hypothèses, notamment la 1 ère spécifique. Il s'agit entre autres :

y' Un suivi de la dynamique d'occupation des espaces et de l'état de la végétation ;

y' Un suivi écologique pour déterminer les dommages que subit la population entomophile ;

y' Une analyse des ressources en eau pour connaître son niveau de pollution ; y' Un suivi des sols afin de mieux connaître l'état d'évolution de la fertilité ;

y' Une analyse des ressources végétales forestières pour faire l'état de leurs

contaminations.

y' La recherche et la valorisation des pesticides naturels.

En second lieu, d'autres actions telles que le développement de la recherche sur les bios pesticides et le coton biologique constitueraient des pistes à prospecter. Les institutions de recherche et les partenaires au développement ont des rôles importants à jouer en vue de réduire la pauvreté en milieu rural par la promotion de la culture de coton. Il s'agit de rompre le cercle vicieux de « culture de coton - dégradation des ressources naturelles-pauvreté croissante-abandon des terres affaiblies - expansion de nouvelles terres ».

Pour ce faire, il est urgent d'instaurer un cadre de réflexion relatif à la problématique environnementale de la culture de coton en y impliquant les décideurs, les développeurs, les producteurs et les autres agents économiques qui s'investissent dans la région. L'enclenchement d'un tel processus permettra à chaque acteur selon son domaine et niveau d'intervention de prendre toute la dimension de ses droits mais aussi de ses devoirs en matière de gestion durable et de préservation des ressources naturelles.

Le socle impérieux des acteurs en amont comme en aval de la production serait d'adopter des mesures concertées de protection et de prévention contre les risques encourus par l'écosystème de la région. Pour ce faire, il est urgent en attendant que les recherches préconisées soient conduites, que les actions suivantes soient menées en vue d'atténuer, voir contrôler les impacts négatifs prévisibles toute chose qui permettrait de vérifier l'hypothèse3 :

y' La réorganisation de l'occupation de l'espace.

y' La réactualisation et la matérialisation des limites des réserves forestières et fauniques par un respect de la zone tampon.

y' La sensibilisation et la formation des producteurs de coton à l'adoption des techniques rationnelles d'utilisation des intrants chimiques (pesticides et engrais).

y' Le développement de la recherche et valorisation des pesticides naturelles.

y' Une rigueur sur le respect de la réglementation et un contrôle des produits phytosanitaires.

y' La promotion d'une politique d'équipement des producteurs de coton en matériel de protection.

y' Une sensibilisation des producteurs en les incitant à pratiquer l'agroforesterie et à utiliser la fumure organique.

La réalisation des actions préconisées à travers les deux axes que constitue la nécessité de conduire des recherches approfondies et la prise de mesures conservatoires urgentes constitueraient le seul gage d'une agriculture durable et partant d'un développement humain durable.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote