WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La déclaration des risques dommages dans les assurances de dommages de l'entreprise

( Télécharger le fichier original )
par Moussa OULD MOUFTAH EL KHEIR OULD EBA
Université Toulouse I Sciences sociales - M2 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Section II- Le concours de l'assureur

Désormais, l'assuré n'est plus tenu à déclarer spontanément les circonstances connues de lui. L'article L. 112-3 du Code des assurances oblige l'assureur à questionner, lui-même, le proposant au sujet des circonstances qui peuvent permettre d'évaluer le risque. Cet article précise, encore, que lorsque l'assureur a posé des questions par écrit il ne peut se prévaloir du fait qu'une question exprimée en termes généraux n'a reçu qu'une réponse imprécise.

A ce titre, le concours de l'assureur se manifeste par l'élaboration des questions précises et claires (paragraphe I) qui évitera l'ambiguïté des réponses et assurera la vérification de la déclaration dans le cas nécessaire (paragraphe II).

Paragraphe I- Élaboration du questionnaire fermé

86- D'après l'article L. 112-3 du Code des assurances, le questionnaire est un écrit élaboré par l'assureur ou son représentant dans lequel figurent un certain nombre de questions relatives au risque assuré. De même, l'article L. 113-2 du Code des assurances 2° ajoute que « l`assuré est obligé de répondre exactement aux questions posées par l`assureur, notamment dans le formulaire de déclaration du risque par lequel l`assureur l`interroge lors de la conclusion du contrat, sur les circonstances qui sont de nature à faire apprécier par l`assureur le risque qu`il prend en charge».

En effet, l'assuré est tenu de répondre à toutes les questions qui figurent dans le questionnaire proprement dit ou une lettre, un fax, etc., ou même lorsque la demande est simplement verbale107. Mais certaines conditions doivent être acquises. Ainsi, l'article L. 112-3 al. 4 exige le caractère précis (A) et limitatif (B) du questionnaire.

107 Lamy assurances, op. Cit. p. 145.

A- Le caractère précis

87- La déclaration de l'assuré est provoquée et guidée par l'assureur. L'article L. 112-3 al. 4 exige le caractère précis du questionnaire: « lorsque, avant la conclusion du contrat, l`assureur a posé des questions par l`écrit à l`assuré, notamment par un formulaire de déclaration du risque ou par tout autre moyen, il ne peut se prévaloir du fait qu`une question exprimée en termes généraux n'a reçu qu'une réponse imprécise ». Il en résulte de cet article que si l'assureur pose une question vague à l'assuré, il ne peut pas reprocher à ce dernier une réponse de même nature108.

L'obligation de déclaration de risque par l'assuré, au sens du Code des assurances, suppose, simplement, la réponse à des questions précises de la part de l'assureur. A défaut d'établir la preuve que les questions ont été bien posées, l'assureur ne pourra plus établir la fausse déclaration de l'assuré, avec les conséquences très lourdes que le Code des assurances y attache en ce cas109.

88- Toutefois, l'assureur n'est pas tenu de cantonner ses interrogations aux seuls éléments caractérisant le risque qu`il est invité à garantir et que l`assuré doit répondre sincèrement à toutes les questions posées par l'assureur pour apprécier ce risque. A défaut de quoi il s`expose aux sanctions de l`article L 113-8 du Code des assurances, si le manquement à cette obligation à exercer une influence sur l`opinion de l`assureur.

89- Certains auteurs ont estimé que, même après la loi de 1989, la jurisprudence ne semblait pas encore constante110, bien que, souvent, elle paraissait confirmer les dispositions légales. Dans un esprit de respect de la bonne foi, notamment, d'autres décisions ont pu privilégier une déclaration spontanée de l'assuré. Le but du questionnaire aurait été de simplement guider l'assuré pour parfaire sa déclaration, point de le dispenser de révéler les circonstances connues de lui et pertinentes pour l'appréciation du risque111.

108 J. BONNARD, Droit et pratique des assurances, op, cit, p. 139.

109 Civ. 1re, 24 juin. Arrêt n° 1205 publié au Bull. civ. RGDA 1997. 1009, note L. FONLLADOSA ; civ. 3ème 28 mars 2007 arrêt n° 297, RDI ; 2007. 223, obs. P. DES SUET.

110 BEIGNIER, Droit du contrat d'assurance, PUF, coll. Droit fondamental, 1re éd., 1999, n°73 s.

111 Civ. 1re, 31 mars 1998, Bull. civ. I, n° 130; RCA 1998, n°215, note GROUTEL; RGDA 1998.253, note FAVRE ROCHEX.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore