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La Gouvernance

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par Bouchra M'hayro
Ecole Normale Supérieure-Jourdan - Master II Sciences Sociales. 2007
  

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2. Vers de nouvelles formes de gouvernance mieux adaptées à ces contraintes

2.1. La gouvernance participative

La territorialisation de l'action publique impose une nouvelle logique organisationnelle.

Elle pose aussi le problème des structures décisionnelles ayant en charge cette gouvernance.

Il semble plutôt réducteur de définir la gouvernance comme l'ensemble des institutions permettant la coordination entre les agents. Certes, elle vise d'abord à résoudre les problèmes communs. Mais elle a aussi une fonction plus large consistant à édicter et imposer des normes idéologiques et techniques constitutives de la théorie d'action.

La gouvernance peut se concevoir comme une méthode de résolution des problèmes que rencontrent toutes communautés humaines que ce soit au niveau local ou global.

Elle ne peut être véritablement efficace que, si au préalable, on s'est assuré de son opérationnalité, c'est-à-dire si l'on a d'abord vérifié que le problème est gérable. Elle repose aussi sur une vision normative de l'intervention publique donc sur une rationalité idéologique qui va lui conférer tout son sens.

Compte tenu des enjeux et de la nature des problèmes à régler il est préférable de privilégier une gouvernance multi niveaux/multi acteurs. Elle seule permet à la fois de prendre en compte les normes centrales tout en ne négligeant pas les aspirations locales et d'impliquer la totalité des acteurs concernés par la mise en oeuvre de ces programmes. Cette gouvernance favorise l'émergence d'une nouvelle rationalité programmatrice qui pourrait prendre la forme d'une Programmation Stratégique Concertée et coordonnée (PSCC).

Cette programmation est dite stratégique parce qu'elle mêle prospective et action volontariste, grâce à une programmation conjointe entre tous les niveaux institutionnels concernés.

On la qualifie aussi de concertée car elle repose sur une coopération forte entre les acteurs principalement les décideurs institutionnels et les membres de la société civile organisée.

Elle est cordonnée car elle implique différents niveaux institutionnels de décision et qu'il s'agit de rendre cohérentes leurs différentes interventions.

Dans l'ensemble elle est fondée sur une rationalité plus procédurale que substantielle recherchant avant tout le compromis quand les intérêts sont vraiment divergents.

Cette nouvelle donne pose un double problème, celui du degré de hiérarchisation

entre les différents niveaux institutionnels et celui de la cohérence de l'intervention publique partenariale et conjointe.

L'articulation entre ces différentes institutions suppose des compétences partagées entre des niveaux décisionnels imbriqués.

La mise en oeuvre de la gouvernance territoriale exige au préalable la participation des citoyens afin d'aboutir à une action concertée.

La règle doit devenir une règle négociée et non imposée, produit d'une délibération collective afin d'aboutir à un consensus.

L'enjeu d'un développement durable territorial entraîne une recomposition de l'intervention publique et préfigure l'arrivée d'une nouvelle forme de gouvernance que l'on peut qualifier de participative. Elle combine la participation des acteurs à travers un

processus de résolution des conflits pouvant déboucher sur un compromis voire un

consensus et une intervention publique multi niveaux décisionnels. La gouvernance

participative met en relief l'action conjointe et la responsabilité partagée de tous les

acteurs concernés et donc la nécessité de disposer de nouvelles méthodes et de nouveaux

outils. Sans cela, il n'est pas possible d'opérer une véritable coopération et on

court le risque d'un manque certain d'efficacité.

La question de la résolution des intérêts divergents, surtout quand il s'agit de régler des

problèmes environnementaux détermine l'efficacité et la viabilité de cette gouvernance.

La gouvernance participative se distingue de la gouvernance d'autorité dans la mesure

où la société civile (organisée) participe elle aussi à la réflexion et surtout à la prise

de décision. C'est dans le domaine du développement durable que cette démarche semble la plus opportune.

Cette nouvelle gouvernance publique doit résoudre plusieurs problèmes majeurs :

- La complexité accrue des procédures consécutives à l'enchevêtrement des instances décisionnelles

- Le besoin de participation des citoyens à la vie publique

- La nécessité de rendre les politiques publiques plus efficaces et plus efficientes dans un environnement de plus en plus incertain.

La gestion d'un patrimoine collectif ou d'un capital naturel, alliant développement économique et conservation qualitative et quantitative de la ressource, peut se fonder sur des actions concertées et négociées qu'il convient d'organiser étant données la proximité institutionnelle, la diversité des intérêts et l'imbrication des niveaux de compétences.

À l'évidence, les procédures d'établissement de règles pour le développement durable territorial supposent une culture de dialogue et des procédures de coordination socialement construites et contextualisées. Ainsi, le développement durable territorial peut être considéré comme une action collective et comme une coordination d'actions individuelles.

Les politiques publiques fortement marquées par une incertitude croissante et une plus grande complexité requièrent des formes de gouvernance adaptées. Aujourd'hui la recherche d'un consensus techno politique n'est plus suffisante, il faut s'orienter vers des formes de gouvernance participative incluant l'ensemble de la société civile.

Cette gouvernance participative devrait permettre aux experts, aux citoyens et aux responsables politiques de confronter leurs points de vue afin d'aboutir à une solution acceptable tant du point de vue de l'aménagement du territoire que du développement durable.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote