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L'impact de la levée de l'exonération de la TVA sur le secteur du leasing

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par Said BOUH
ISCAE casablanca - Diplôme du cycle normal de l'ISCAE option Finances 2007
  

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3- Les autorités de tutelle et de représentation

 

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Les sociétés de crédit-bail sont soumises aux autorités de tutelle et de contrôle et des organes de consultation et de représentation. Le présent point se contentera d'énumérer les différents organismes de tutelle, de contrôle, de consultation et de représentation.

a) Les autorités de tutelle et contrôle

Il s'agit du Ministère des Finances et de Bank Al Maghrib.

b) Les organes de consultation et de représentation

Ils sont au nombre de 4: Le conseil de la monnaie et de l'épargne, Le comité des
établissements de crédit, La commission de discipline des établissements de crédit et L'APSF.

Pour conclure ce chapitre, nous notons que le cadre réglementaire du crédit-bail au Maroc présente beaucoup de spécificités. Lesquelles spécificités donnent naissance à d'autres de nature différentes : comptables et fiscales.

La présente section présentera l'évolution des dispositions composant le cadre comptable. Lesquelles dispositions impactent l'image fidèle reflétée par les états financiers individuels. Cette présentation sera complétée par l'étude des normes internationales applicables aux sociétés de crédit-bail.

1- Les dispositions comptables applicables aux sociétés de crédit-bail au Maroc. a) L'évolution du cadre comptable des société de crédit-bail

Les sociétés de crédit-bail appliquaient les prescriptions du Code Général de Normalisation Comptable (CGNC). Elles n'étaient pas soumises au Plan Comptable Bancaire (PCB de 1982), et ce malgré le fait qu'elles étaient assimilées à des établissements de crédit par la loi bancaire de 1993 et soumises à la réglementation comptable.

A partir du 1ier janvier 2000, le Plan Comptable des Etablissements de Crédit (PCEC) a été instauré complétant ainsi le dispositif comptable général instauré par la loi n° 9/88.

Suite à ce PCEC les établissements de crédit sont tenus de respecter les dispositions législatives afférentes aux obligations comptables des commerçants sous réserve des dérogations ci-après :

Er Le cadre comptable et le modèle des états de synthèse sont fixés par arrêtés du ministère des Finances, sur proposition de Bank Al Maghrib ;

Er La liste et les modalités de fonctionnement des comptes susvisés sont déterminées par Bank Al Maghrib »

Ces dérogations sont fixées par les prescriptions de l'arrêté du ministre de l'Economie et des Finances n° 1331-99 du 11 joumlada I 1420 (23 août 1999).

Il est à noter que le PCEC stipulent que les établissements de crédit sont tenus de respecter les principes comptables fondamentaux, les règles de l'organisation de la comptabilité et les méthodes générales d'évaluation préconisés par la norme générale comptable. De plus, les sociétés de crédit-bail sont tenues de tenir une double comptabilité : sociale et financière. Cette coexistence trouve son origine dans le dédoublement de la nature juridique et la nature économique de l'opération de crédit-bail au Maroc.

Dans ce contexte, il apparaît que les opérations de crédit-bail sont traitées de 2 manières : Selon son aspect juridique : le bailleur est propriétaire d'une immobilisation qu'il loue ;

Selon son aspect économique : l'opération est considérée comme un concours financier octroyé par le bailleur à son client, garanti par le bien donné en location.

 

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Le cadre comptable des sociétés de crédit-bail a été enrichi par la note de la DSB, du 15 mars 2005, relative aux règles comptables applicables aux opérateurs de crédit-bail. Cette circulaire a le mérite de traiter certaines particularités comptables des opérations de crédit- bail.

b) Les dispositions du PCEC relatives aux comptes des sociétés de crédit-bail Les comptes individuels

Le bilan présente à l'actif un poste intitulé « immobilisations données en crédit-bail et en location ». Cette rubrique comprend l'ensemble des opérations de crédit-bail, de location avec option d'achat et de location simple. Figurent notamment à cette rubrique, les biens mobiliers et immobiliers temporairement non loués suite à une résiliation de contrat.

Au niveau du compte de résultat, des rubriques spécifiques de « produits sur immobilisations en crédit-bail et en location » et de « charges sur immobilisations de crédit-bail et location avec option d'achat » sont prévues.

La rubrique de « produits » enregistre les loyers, les reprises de provisions et les plus-values de cession des immobilisations en crédit-bail, en location avec option d'achat ou en location simple.

Par ailleurs, le PCEC a prévu, parmi les états de synthèse, un tableau spécifique aux opérations de crédit-bail et de location (B8). Cet état présente le détail des immobilisations données en crédit-bail et en location (rubrique 10 de l'actif du bilan) en faisant ressortir : le montant brut à l'ouverture et à la clôture de l'exercice ; Les mouvements ayant affecté les immobilisations durant l'exercice ; Les dotations aux amortissements et provisions et les reprises des provisions effectuées pendant l'exercice ; Le montant cumulé des amortissements et des provisions à la clôture de l'exercice ; Le montant net à la fin de l'exercice. Cet état fait l'objet d'informations complémentaires portant sur Les créances restructurées et les traitements des immobilisations temporairement non louées.

Les principales critiques relevées par les professionnels et afférentes au PCEC peuvent être synthétisées comme suit :

La lecture des états de synthèse d'une société de crédit-bail n'est pas évidente pour un lecteur non averti.

Le PCEC ne définit que peu de principes comptables particuliers pour les opérations de crédit-bail. Cette situation donne une grande latitude d'interprétation aux gestionnaires et auditeurs externes des sociétés de crédit-bail. Cette situation rend difficile la comparaison de ces états de synthèse.

En effet, la réglementation bancaire ne prévoit pas expressément de principes comptables applicables aux sociétés de leasing.

 

Les comptes consolidés

Le PCEC rend obligatoire l'établissement de comptes consolidés et en définit les régles d'élaboration. Ainsi, les opérations de crédit-bail et assimilées font l'objet d'un retraitement particulier.

 

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Le PCEC stipule que la rubrique « opérations de crédit-bail et de location » se substitue à la rubrique « immobilisations données en crédit-bail et en location ». Elle enregistre l'encours des opérations de crédit-bail et de location, déterminé par la comptabilité financière.

Concernant le passif du bilan consolidé, une réserve latente sur les opérations de crédit-bail apparaît. Elle est inscrite dans la rubrique « réserves consolidées, écarts d'évaluation, écarts de conversion et différences sur mises en équivalence ». Il convient de noter cependant que ce retraitement n'est obligatoire que lorsqu'il a un caractère significatif.

La réserve latente

La notion de réserve latente correspond à la différence entre la valeur nette financière (capital restant dû) globale du portefeuille et la valeur nette comptable des immobilisations louées.

Lorsque les amortissement comptables cumulés sont supérieurs aux amortissements financiers cumulés, la réserve latente est positive et correspond à une richesse restant à percevoir découlant de pertes déjà constatées. A l'inverse, une réserve latente négative traduit un sous amortissement comptable qui sera compensé par dans le temps ou souvent matérialisée par une moins-value de cession lors de la levée de l'option.

Le stock de réserve latente, corrigé de l'impôt déjà acquitté (cas d'une réserve latente négative) ou restant à payer (réserve latente positive), vient corriger les capitaux propres issus de la comptabilité sociale pour déterminer la réelle situation capitalistique des sociétés.

 

Le passage à la comptabilité ~inanciére

Comme nous l'avons vu précédemment, la variation de réserve latente sur une période traduit la différence de dotation entre les amortissements comptables et financiers sur la même période. Pour obtenir la marge financière d'une période, qui correspond à la part d'intérêt comprise dans les loyers, il convient de procéder au retraitement suivant :

Marge comptable (loyers amortissement Comptables + ou -- values de cession) + ou -- Variation de la réserve latente sur la période

Marge financière (loyers amortissements financiers)

La présentation financière permet de présenter un bilan avec à l'actif des encours financiers, correspondant au capital restant dû sur les contrats, et au passif une situation nette sociale corrigée du stock de réserve latente net de l'imposition différée.

Le compte de résultat fait apparaître la marge financière, à savoir, la part intérêt contenue dans les loyers de la période.

Seule cette présentation permet de linéariser les flux économiques des opérations de crédit-bail mobilier dans la mesure où elles peuvent être assimilées à des prêts classiques. Néanmoins, cela suppose la tenue d'une double comptabilité qui procure une charge de travail complémentaire non négligeable.

 

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