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Gestion communautaire des ressources en eau et conflits d'usage dans la basse vallée de l'Ouémé

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par Setondji Yacin Wilfrid BOKO
Université d'Abomey-Calavi - Diplôme d'Etude Supérieure Spécialisée 2009
  

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1-6 Définition de quelques concepts

Notre étude fait appel à quelques concepts clés et définitions opératoires que nous proposons de développer dans cette section:

- Développement : c?est un terme très utilisé qui désigne le processus par lequel une société se donne les moyens de mobiliser ses forces productrices dans la

transformation de son milieu en vue d?améliorer les conditions de vie et le bien- être de ces membres.

C?est aussi un processus global incluant un ensemble des aspects de la vie (milieu biophysique, activités de production et d?échang e, comportement de consommation et de culture) et impliquant la participation des collectivités locales tout autant à la prise de décision qu?à la réalisation des activités (Bernier 1984, cité par l?ABE) ;

- Développement Durable : Selon la définition la plus commune, le développement durable correspond à un "développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs" (Gro Harlem Brundtland, 1987). Il est constitué par trois piliers essentiels, en interaction permanente : respect de l'environnement, progrès social et efficacité économique.

Figure 1 : Le développement durable : à la confluence de trois préoccupations, dites "les trois piliers du développement durable".

Source : Gro Harlem Brundtland, 1987

Travailler dans une perspective de développement durable implique de prendre systématiquement en compte ces trois aspects et de veiller à leurs interactions dans toute décision ou phase de développement d'un projet. Cette perspective s'inscrit dans le long terme et induit une collaboration avec les parties prenantes de la

structure concernée et de son activité (ceux qui influencent ou qui sont influencés par ces dernières).

Les stratégies ou politiques de développement durable sont également caractérisées par une volonté de transparence quant aux décisions prises, aux actions entreprises et aux retours d'expériences. Elles prennent en compte les caractéristiques existantes des territoires, des publics et des activités auxquelles elles s'appliquent, dans une logique de "sur mesure" et de valorisation (patrimoine, savoir-faire, etc.). De tels programmes font enfin l'objet d'une évaluation permanente (indicateurs, reporting, etc.), dans une perspective d'amélioration continue.

Les critères de développement durable entrent ainsi dans les processus managériaux des acteurs économiques, ils ne se limitent donc pas qu'aux agendas 21 et autres plans d'action.

Chaque structure, quelle que soit sa taille, sa nature ou son secteur d'activité, est susceptible de porter un projet de développement durable, qu'il porte le nom d'agenda 21 local (appellation le plus souvent retenue par les collectivités locales) ou de plan d'action développement durable (acteurs privés) au même titre que sans aller jusqu'à la formalisation d'un projet global, la structure peut simplement adopter ces critères dans ses processus.

- Environnement : c?est l?ensemble des éléments naturels et artificiels ainsi que les facteurs économiques, sociaux et culturels qui influent sur les êtres vivants et que ceux-ci peuvent modifier (Loi cadre sur l?environnement au BENIN ). C?est donc l?ensemble, à un moment donné des agents physiques, chimiques et biologiques et des facteurs sociaux susceptibles d?avoir un effet direct ou indirect, immédiat ou à terme sur les organismes vivants, les activités, le comportement ainsi que le cadre de vie des humains.

- Eau : Selon le dictionnaire Universel HACHETTE 2008, l?eau est une substance liquide, transparente, inodore et sans saveur. Elle peut aussi se retrouver à l?état solide ou gazeux. L?eau est composée d?un volume d?oxygène pour deux

volumes d?hydrogène. La formule d?une molécule d?eau est H2O. C?est un constituant essentiel de la matière vivante. Sa teneur chez la plupart des êtres vivants est de l?ordre de 70% ou plus de la masse totale de l?r~tre.

- Ressources en eau : L?idée de la ressource en eau fait appel à toutes les disponibilités en eau, aussi bien souterraines que superficielles de la terre pouvant faire l?objet d?une exploitation.

- Eau potable : C?est une eau dont la qualité répond aux normes de consommation. Ces normes sont définies par un seuil de potabilité indiqué par l?OMS. Une eau purement potable est une eau dont la teneur bactériologique est pratiquement nulle.

- Gestion communautaire de l'eau: Retenons d?abord que la gestion est une manière ou une action d?OEministrer, de diriger ou d?organiser quelque chose (Dictionnaire Larousse 2008). Ainsi, la gestion communautaire de l?eau est ensemble des dispositions prises par une communauté pour administrer et organiser pour son propre compte le système d?approvisionnement en eau qui relève de son territoire.

- Communauté : Selon le Dictionnaire Universel HACHETTE, la communauté est un groupe de personnes vivant ensemble et partageant des intérêts, une culture ou un idéal commun. Elle peut être définie comme une collectivité dont les membres sont liés par la participation à des valeurs communes. C?est aussi l?ensemble des membres d?un groupe social dont la vie quotidienne est régie par des règles et consensus.

1-7 Revue de la littérature

La revue de littérature que nous allons parcourir vise à recenser les différentes recherches et analyses effectuées, tant au BENIN que dans d?autres pays, sur la question de la gestion de ressources en eau et des conflits y afférents.

Il est difficile de comprendre la gestion de l?eau dans nos communautés rurales dans un contexte de développement durable sans étudier la problématique de l?eau au BENIN.

' 1N Gi1IptinteNnIFKEIFKEN P HpeN,riCIFQIrINNRLINTX?ICn?exiNMISIINTXe SaNvGEN travaux sur les conflits entre les éleveurs et les agriculteurs au BENIN. Par contre, il existe une quantité importante de documents sur la gestion des ressources en eau au BENIN.

/ eNCFRgatNf ESIRSRN GlN rINNRXrFeN PXrIIleNCRQMDL l?RbjetVGEDÇRP E11Xx travaux, le plus souvent monographiques, qui présentent de manière approfondie GIN FaN SRnFtXdlN,EP EIN EXFXnHN (tKcNHGHFeN IIaIyNFN SEDielleN n?a ptp rpEIlNpe 1XNTX11F11IM N?eNNTINTXpHi X11131nYaleeRGe tySRORTDE

- Boko (1988), Afouda (1990), Houndénou (1999) et Ogouwalé (2004) ont montré que la baisse de la pluviométrie associée au réchauffement thermique, ont induit une dégradation du milieu écologique. Or les zones humides dont fait partir (DEaNNePDlpfIGE112 XpP p ont des fonctions écologiques très importantes. En fait, elles assurent la régulation des régimes hydrologiques et abritent une très grande diversité biologique (Vodounou, 2002). Elles ont également une fonction pFRnRP ITXe,IKatXIFIB,ENFILnfflITXe11MlpFipnleHIP P IINeITXe11Rn GR1t N?eIIRIFe1 de préserver. Donc, la régression voire la disparition progressive des zones KXP IGEN GXCIDt GIN7fEEMIRnN FlIP DiTXeN FR(NtitXfflISRXrMlnvirRegEP IIt Xn SipjXGiFe IIXH,ISIIIRiN ELIpP pGiIFIDITXIICEaXtNIP SrFKEIJURnveltiRn GII3 IP NM, 1971).

- Selon André Toupe dans lD Jh-1TiRQ dh l'hDu Du BhQiQ, eexSpininFelll FRXrN au Bénin amène à affirmer que sans une gestion intégrée des ressources en eau, on quSrXt N?peioGrm EXn GpM-IRSSIP lit GXIERDIUM-Nt SRXLIFIWILiNRTTX?eQ accord avec la communauté internationale, les autorités compétentes du Bénin ° XvIIIMIUnP INeITITSGFIlG?Xn FDGMIXUGiTXeIlliinNtitXtiRWINavRrINVXQ J iNtiRn GXarRi GemiaX aXepw

- Selon 11r11JDTIRQ hQ ARIDh1hQ 1M1rh-1/U Enquête AQUASTAT 2005, Les ressources en eau du Bénin sont très peu utilisées. La documentation existante évalue le potentiel hydro-agricole connu à 322 000 ha de terres irrigables, dont

117000 ha de vallées et 205 000 ha de bas-fonds et plaines inondables. L?utilisation des ressources en eau à des fins agricoles au Bénin demeure embryonnaire et occupe une très faible frange des producteurs.

- Pour Armand Houanye, Coordonnateur du Partenariat National de l?Eau, l?accès des populations les plus défavorisées à l?eau potable et aux services adéquats d?assainissement de base constitue l?une des grandes priorités de la stratégie de croissance pour la réduction de la pauvreté de la République du Bénin. Il s?agit là d?une déclinaison de l?un des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), faisant partie des facteurs de réduction de la pauvreté dans le monde.

- Selon Daniel Thieba dans Conflits et gestion des ressources naturelles, depuis plus d?une décennie déjà, la gestion des terroirs et des ressources naturelles a été retenue comme élément de stratégie par les acteurs du développement dans la zone francophone de l?Afrique. Des projets importants se sont mis en place. Pour la plupart, ils ont pour objectif une meilleure protection des ressources naturelles, mais dans certains cas ils visent plus précisément la conservation des espèces en voie de disparition. Les approches reposant sur la participation des populations dans la gestion des terroirs connaissent des limites car les différenciations socio- économiques des acteurs et leur divergence d?intériJts sont insuffisamment connues.

- Pour Elhadj Moutari Mensour dans « la prévention et la gestion des conflits agriculteurs/enleveurs dans les arrondissements de guidan roumji et dakoro au niger : les actions menées par le buco a travers la mise en oeuvre du pasel », les « conflits champêtres », se répètent dans les campagnes. Ces conflits dégénèrent parfois en un événement violent. Si ces regains de violence marquent profondément les esprits, ils ne sont en fait que la partie apparente d?un conflit autour de l?eau et de la maîtrise de l?espace rural beaucoup plus profond et qui s?étend dans le temps et dans l?espace. Pour cet auteur, l?environnement rural nigérien a connu des mutations au cours des dernières années. L?augmentation des

besoins alimentaires et l?e teQsiRQ dEVIMIFI IDCWYpIVII sRQMECIMIu dptrIP lQeBEW espaces pastoraux. Ce qui complique 11ctiYllp annQWP DQt.

/ WESSRDAFFINEMMOERQsuItps IRQtIptMMIFFHWQ1P 13411-3-1JIstiRQMEN conflits en milieu rural, il vaudrait mieux faire prévaloir le principe du dialogue pour la résolution des conflits.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille