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Le secteur du micro crédit au maroc, evaluation et etude de cas

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par Mohamed Faska
Université Moulay Ismail Méknes - Licence en sciences économiques 2006
  

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Section III : L'étude et mesure d'impact du microcrédit.

I - Objectifs et intérêts d'une étude d'impact :

1) Objectif :

Le définition29(*) de l'impact se rapporte le plus souvent aux changements apportés suite à l'introduction, dans un système social et économique existant, d'une nouvelle activité et/ou technologie en fonction des objectifs et des stratégies initiaux.

On peut assez facilement distinguer différentes échelles d'impact : échelle individuelle ou «micro » (amélioration de revenus, de position sociale) échelle sociétale (structuration du tissu socioéconomique, services financiers accessibles), échelle mixte (la promotion des femmes constitue un impact mixte).

La définition de l'impact est liée aux objectifs et aux stratégies des bailleurs de fonds et les IMF. Deux conceptions s'affrontent ici, elles sont souvent données, dans le domaine de la microfinance comme incompatible : optique sociale et l'otique économique. Dans le premier cas, les IMF doivent permettre aux populations de subvenir elles-mêmes à leurs besoins fondamentaux (objectif de dignité via l'auto-organisation) en mettant en oeuvre leurs capacités de production (lutte contre la pauvreté). Dans l'approche économique, la microfinance est un support en soi à l'économie nationale en créant des richesses et en développant l'emploi (le développement économique). D'où l'importance accordée à la rentabilité de l'institution.

Le conflit entre les deux approches transparaît à travers le traitement qui est fait de l'objectif de promotion des femmes : les interventions en direction de cette population visent-elles, d'abord, à améliorer leur conditions socio-économiques ou, d'abord, à rentabiliser l'institution de microfinance qui met en oeuvre cette activité, de fait que les femmes remboursent mieux car elles sont plus respectueuses des traditions du milieu ?

Un troisième objectif a occupé une place importante lors de la seconde phase de développement des IMF (les années 90), celui de leur pérennisation par le biais de leur sécurisation financière dans un cadre réglementaire national ou régional.

1) Spécificité de l'évaluation de l'impact du secteur de microcrédit

Trois facteurs spécifiques défavorisent ou compliquent l'évaluation d'impact propre à ce secteur30(*) :

§ les IMF n'arrivent pas en terrain vierge, le crédit et l'épargne de leur préexistent : elles viennent en parallèle du secteur bancaire dit classique et en concurrence avec le secteur dit traditionnel.

Si l'on prétend que les services apportés par les IMF sont d'une nature différente, il y a lieu de préciser ce qui signifiant les notions introduites telles que le taux de crédit « excessif » ou « l'exclusion » de l'accès au crédit

§ l'activité financière pose le problème de savoir si l'argent est une valeur ou une moyenne.

- certaines approches de l'impact postulent que l'accès au crédit est en soi utile et efficace pour l'amélioration de vie de l'emprunteur : agent microéconomique rationnel, emprunteur optimise son utilité grâce à ses ressources nouvelles, il est logique de situer là l'objectif du programme et la meure de son impact à ce niveau.

- le parti opposé vise les bénéfices finaux obtenus par les populations que ce soit en termes de productivité, de revenu, de meilleure sécurité face aux risques de la vie, etc.

Dans cette seconde optique, on doit faire face à une multitude d'objectifs possibles, de secteur d'activité, d'indicateur, etc. avec des relations de conditionnalité (par exemple, sous quelles conditions le microcrédit est-il utile à telle activité ?) multiple, fluctuante, difficile à saisir.

§ Le crédit existe dans le temps. Un système de microfinance qui veut assurer un succès durable au crédit vise la pérennité. Par conséquent, l'institution est plus qu'un moyen.

L'IMF tend donc à considérer sa propre existence comme un des impacts des programmes et ses résultats financiers comme une mesure d'impact. Il arrive que des méthodologies d'évaluation des IMF se concentrent sur la seule évaluation de la viabilité.

Or, une institution des services peut se développer et accroître son portefeuille de clients, sans pour autant servir les besoins des pauvres. Au contraire, l'institution peut croître et améliorer des ratios d'exploitation en visant en priorité la clientèle la plus solvable. L'étude montre toutefois que ces difficultés ne constituent pas des obstacles discriminants au suivi-évaluation d'un impact des IMF, ce dispositif ayant, au contraire, forte tendance à se développer. Ceci provient de la dépendance des IMF par rapport à l'économie locale, aux bailleurs de fonds et aux emprunteurs.

Après une phase de financement « tous azimuts », Les IMF sont maintenant en concurrence croissante auprès de leurs bailleurs. Cela ne peut que les rendre plus attentives aux préoccupations des bailleurs s'agissant, en particulier, d'une mesure de leur impact.

Les IMF sont aussi en concurrence croissante auprès de leurs emprunteurs, elles sont donc poussées à se mettre à l'écoute des besoins des gents, se qui recoupe l'étude de l'impact, cela relève du marketing classique. Cette motivation est celle qui pèse le plus, si bien que les mesures d'impact sont de plus en plus constitués par des études à vision marketing.

II - La nature de l'impact à mesurer et les indicateurs utilisés :

1) L'échelle de la mesure d'impact :

a) L'échelle micro :

Dans la totalité des études pour lesquelles l'échelle de mesure d'impact est clairement précisée, il s'agit de l'échelle microéconomique/microsocial, celle des individus, des ménages et des entreprises.

L'unité  « ménage » est privilégiée par certains afin de disposer d'un système bien identifié au plan comptable permettant une mesure aisée de l'impact du crédit obtenu ou des possibilités d'épargne sur les dépenses de consommation, sur l'investissement social ou encor sur la production agricole.

Dans un nombre de cas au moins aussi nombreux, c'est l'individu qui est privilégié comme unité d'analyse, notamment en tant que client. Cette option convient autant à l'approche marketing de l'impact qu'à l'étude de l'impact social.

L'unité « entreprise » n'est jamais analysée en tant que telle. La production est le fait d'individu ou de ménage, pour les activités agricoles, on ne finance pas un projet ou un bilan d'une entreprise mais d'abord une personne qui peut utiliser l'argent à d'autres fins que les usages productifs : consommation, éducation, couverture des risques.

b) L'échelle méso :

L'échelle mésoéconomique ou mésosociale adoptée d'une façon intéressante par certains auteurs, en complément de l'échelle micro. Il s'agit d'étudier des impacts sur les villages ou, exceptionnellement, l'impact quantitatif de l'institution de microfinance à l'échelle de la région où elle est présente.

c) L'échelle macro :

L'échelle macroéconomique est uniquement utilisée par des auteurs français et semble avoir déçu des auteurs eux-mêmes en raison du faible poids des populations pauvres dans les agrégats macroéconomiques. Elle semble assez clairement inadaptée à l'étude de l'impact des IMF.

2) La description du public :

Par comparaison avec ce qui se fait habituellement en marketing financier, l'identification du capital est extrêmement peu développée. Tout de passe comme si la population cible était considérée comme indifférenciée, à l'exception toutefois de la variable « genre ».

Le niveau d'aisance ou degré de pauvreté est également utilisé par un bon nombre d'auteurs. Ce critère d'analyse implique la prise en compte d'un certain nombre d'indicateurs qui varient d'une société à l'autre.

L'âge et l'activité professionnelle « avant obtention du crédit » sont rarement utilisés comme critères d'analyse de l'impact. Des variables géographiques le sont plus souvent, mais sans qu'un critère commun se dégage : ici urbain/rural, là entre villages avec ou sans caisse autogérée, etc.

Enfin, des renseignements sur la population de la région d'implantation de l'IMF ne sont presque jamais fournis, sauf lorsque la notion de « taux de pénétration » est utilisée.

3) Les relations entre IMF et sa clientèle :

Un assez grand nombre de variables peut être utilisé pour décrire les relations, essentiellement financières, entre l'IMF et sa clientèle. Ces variables sont à priori éloignées de la mesure d'impact mais pouvant être classées dans la catégorie des « variables de réalisation » des IMF dont le lien avec les impacts recherchés serait à identifier. Le mode de fonctionnement de l'IMF est l'un des éléments importants de ces variables de réalisation et devrait être explicitement lié aux méthodes d'évaluation utilisées.

La propension à évoquer les facteurs de viabilité en réponse à des questions qui portent sur l'impact est également un décalage observé dans beaucoup d'études, et revendiqué par quelques-unes.

On relèvera, parmi les variables de ce thème, un sous thème « satisfaction/motivation des clients », qui fait appel à un recueil d'informations spécifiques en plus des données commerciales. L'interview des anciens clients est pratiqué ou préconisée par de nombreux acteurs.

4) L'IMF et sa concurrence :

Cette approche est dite « du point de vue du consommateur ». Elle n'a à priori rien de révolutionnaire. Elle fait partie des « bases » tant en marketing bancaire que pour la notion d'impact « avant-après ». Elle tranche cependant avec la représentation classique de l'aide au développement qui viendrait en terrain vierge, répondre à un manque évident et total de moyens (ce qui la rend « utile » quelle que soit son efficience).

Il s'agit d'un sujet assez largement traité dans les études de base mais peu repris dans les synthèses. De toute façon, le secteur bancaire est peu présent dans les zones d'implantation des IMF. Par contre, son rôle comme partenaire financier potentiel des IMF peut être évoqué dans les pays qui s'y prêtent.

5) Destination du crédit et impact sur la microentreprise :

Une approche naturelle pour analyser l'impact du microcrédit consiste à étudier l'usage qui est fait des sommes empruntées. C'est souvent dans le cas du financement d'activités de production que cette information est collectée par les IMF. Il s'agit en général d'activités agricoles, artisanales ou commerciales du secteur informel.

L'identification de la destination déclarée du prêt ne fait pas l'unanimité compte tenu de la fongibilité du crédit et du fait que le contrôle de la bonne affectation du prêt devient impossible pour une IMF est de savoir quelle stratégie va mettre en oeuvre le bénéficiaire pour rembourser son emprunt.

La majorité des études de l'échantillon prennent en compte l'activité économique exercée par le bénéficiaire est assez rarement prise en compte. Moins de la moitié des études identifient les méthodes de production mais cela recouvre une grande diversité de variables très liées à la nature de chaque activité ou système économique.

Les actifs productifs sont souvent utilisés et assez facile à mesurer de façon rétroactive : acquisition directement liée à un crédit, accumulation de capital généré par l'activité, taille de l'entreprise, propriété foncière.

6) Les résultats pour : la situation financière des ménages ; les conditions de vie ; la situation individuelle et les indicateurs généraux de pauvreté/aisance.

- des variables de revenu et d'épargne sont utilisées par la majorité des études de l'échantillon : évolution de leur montant monétaire, diversification des sources de revenu, emploi régulier ou non, capacité de l'épargnant à dégage un surplus, à faire face à une crise, capacité à prêter à des tiers.

D'autres variables financières sont moins souvent pratiquées :

Dépenses du ménage ; abondance de monnaie ; marchés financiers régionaux ; taux d'intérêt.

- Pour les indicateurs de condition de vie, il y a quatre types d'indicateurs :

Les actifs des ménages ; l'alimentation et leur répartition dans le temps ; les dépenses de santé (soin) et pour celle de l'éducation des enfants.

- Les effets sur la situation personnelle des clients sont appréciés à partir de leur situation économique ; la situation au travail ou la position sociale.

- Au-delà des indicateurs de dépense dans tel ou tel domaine, un certain nombre d'études mesurent des indicateurs généraux reliés à la thématique de la lutte contre la pauvreté et espère mesurer des différentiels imputables aux IMF, soit par étude avant-après, soit par comparaisons entre clients et non clients. Il s'agit des variables qui ne peuvent être influencées par l'existence de l'IMF que via des mécanismes indirects et de moyen-long terme. Une exception importante est constituée par la vulnérabilité (ou la résistance) des individus ou des ménages aux chocs de l'existence-chocs climatique, maladies et décès...etc.

III - Les méthodes d'évaluation d'impact du microcrédit :

1) La méthode classique : prouver l'impact économique du microcrédit.

Il s'agit de prouver l'impact économique du microcrédit à différents niveaux (micro, méso et macro) et de montrer notamment aux bailleurs de fonds combien une unité monétaire investie peut « rapporter »31(*).

Ces études s'inspirent généralement de la méthode des effets, utilisée pour l'évaluation des projets de développement. Il s'agit d'identifier les perturbations liées au crédit et de les apprécier sous l'angle de l'accroissement de la valeur ajoutée et de sa répartition entre les différents agents économiques. Elles se fondent sur des enquêtes quantitatives : le plus souvent, sélection d'un échantillon d'emprunteurs et comparaison avec un groupe de non emprunteurs ou « groupe de référence ». Les premières applications de cette méthode ont prouvé que mesurer l'impact du crédit était une tâche plus difficile qu'il n'y a paraissait pour au moins deux raisons :

- Fongibilité du crédit : au niveau d'un ménage, il y a généralement peu de rapport entre l'utilisation d'un crédit (productivité ou non) et l'origine du revenu permettant le remboursement. De même, il est difficile d'affecter directement un emploi à la ressource que constitue le microcrédit. La traçabilité du crédit étant compliquée à établir au sein du budget et de la trésorerie du ménage. Il est très difficile d'en identifier les effets.

- Difficulté d'isoler l' « effet crédit » parmi les différents facteurs conditionnant l'évolution économique des ménages.

2) Méthodes orientées vers l'institution : critères indicatifs d'impact.

Par opposition aux méthodes « classiques », ces méthodes mettent l'accent non plus sur le ménage, mais sur l'institution qui propose les services. Elles se fondent en effet sur l'opinion que la meilleure preuve de l'impact est l'existence d'une institution sur la durée ayant de bonne performances financières, le taux de remboursement, parce qu'il est significatif de la bonne volonté des clients à payer, serait un critère révélateur de l'impact. Les autres critères de performances retenus sont le nombre de clients atteints, le pourcentage de couverture des coûts, la fin de dépendance aux subventions (permettant de maximiser le rapport entre le nombre de clients touchés et l'apport initial du bailleur).

Pour résumer, l'idée dominante est que la standardisation des produits financiers permet aux IMF de passer à une échelle large, d'atteindre l'équilibre financier, et de se pérenniser. Il semble implicitement évident que le client est satisfait de tels services.

3) Méthodes orientées vers le client :

Plusieurs acteurs ont inversé cette vision centrée sur l'institution, et remis l'analyse de l'adéquation des services financiers à la clientèle cible au centre du débat. Parmi ces facteurs, il faut citer notamment la concurrence croissante entre IMF, la montrée des impayés, les premiers faillites d'institution de microfinance et les abandons massifs de clients dans certaines zones géographiques (jusqu'à 25% en Afrique de l'Est)32(*). Le succès apparent d'une IMF ayant atteint l'équilibre financier en touchant un grand nombre de clients.

4) La méthodologie d'analyse d'impact d'AIMS-SEEP :

a) Le cadre conceptuel :

Une analyse d'impact de qualité se fonde sur un cadre conceptuel. Le réseau SEEP a pu exploiter le cadre conceptuel élaboré par les chercheurs d'AIMS en vue de déterminer comment les programmes de microfinance contribuent à la stabilité et à la croissance des microentreprises, à l'accroissement de la sécurité des familles/des ménages, au bien-être des individus et au développement économique des communautés.

Le cadre conceptuel d'AIMS place la famille/le ménage au coeur de l'analyse33(*).

Microentreprise étant quasiment indissociable de la famille/du ménage, notamment les familles les plus pauvres, la mesure de l'impact requiert l'exploration d'une vaste gamme d'activités économiques des familles/ménages. La façon dont la microentreprise s'intègre les stratégies économiques globales du ménage est déterminée par les facteurs ci-dessous :

§ La composition des familles/ménages qui varie selon le lieu et la culture. Cette composition et les relations familiales influent sur la gestion des microentreprises que sur l'affectation des bénéfices.

§ La prise de décision au sein des familles/ménages : pour ce qu'est des investissements, du choix des activités productives.

§ Lien de la famille/du ménage avec des réseaux sociaux externes plus vastes, par l'intermédiaire desquels ils utilisent et perçoivent des ressources.

Les microentreprises étant étroitement liées à la famille/au ménage :

- Au niveau de la famille : l'augmentation mette des revenus, l'accumulation des actifs et de la productivité du travail.

- Au niveau de l'entreprise : l'impact se manifeste par l'évolution des revenus, le volume de production.

- Au niveau individuel : contrôle des ressources, aptitude à la prise de décision, participation aux activités

- Au niveau communautaire : emploi et revenu, liens en amont et en aval.

b-Les outils et les hypothèses d'AIMS-SEEP :

Le tableau ci-dessous associe chacun des cinq outils AIMS-SEEP aux hypothèses correspondantes34(*) :

Tableau n°1 :

Outils

Hypothèses

Etude d'impact

E1 : augmentation des revenus de l'entreprise.

E2 : changement des pratiques commerciales, associées à une meilleure rentabilité.

E3 : amélioration de la capacité à suivre à des difficultés de trésor.

E4 : augmentation des actifs de l'entreprise.

M6 : augmentation des revenus.

M7 : augmentation des actifs.

M8 : amélioration du bien-être.

M9 : plus grande capacité à faire face aux situations d'urgence.

I13 : augmentation de l'épargne personnelle.

C15 : diminution du travail des enfants.

C17 : amélioration de la situation de l'emploi salarié et non salarié.

Etudes des pertes de clients

L'objectif est de déterminer à quel moment et pourquoi le client a participé au programme, ainsi que l'impact.

Utilisation du crédit, des bénéfices et de l'épargne dans le temps

E1 : augmentation des revenus de l'entreprise.

E2 : changement des pratiques commerciales, associées à une meilleure rentabilité.

E3 : amélioration de la capacité à suivre à des difficultés de trésor.

E4 : augmentation des actifs de l'entreprise dans le temps.

E5 : plus grande diversification des activités.

M6 : augmentation des revenus.

M7 : augmentation des actifs.

M8 : amélioration du bien-être.

I10 : amélioration de la capacité de négociation.

I11 : participation plus active à la prise de décision.

I12 : meilleur contrôle des ressources économiques.

I13 : augmentation de l'épargne personnelle.

Discussion thématique de groupe sur la satisfaction de la clientèle.

L'objectif est de déterminer la satisfaction de la clientèle vis-à-vis des produits et services offerts dans le cadre du programme.

Source : connaître la clientèle des IMF : outils d'analyse pour les praticiens de la microfinance, mardi 2001.

NB :

E : les hypothèses au niveau de l'entreprise.

M : les hypothèses au niveau de la famille/ménage.

I : les hypothèses au niveau individuel.

C : les hypothèses au niveau de la communauté.

IV - Les nouveaux modèles d'évaluation d'impact :

1) Le modèle : Audit d'impact.

David Hulme35(*) parle d'un ensemble homogène d'objectifs pour l'évaluation d'impact, depuis la démonstration d'impacts dans le cadre de l'évaluation des résultats d'un investissement jusqu'à l'amélioration des méthodes pratiquées par une institution de microcrédit.

Un audit d'impact fonctionnerait de la même manière. Le personnel de l'institution recueillerait les données de référence pour les indicateurs financiers et sociaux importants pour chaque client au cours de processus de la demande de prêt.

2) Outil : système de formation intégrée.

Un système interne, décentralisé et intégré de contrôle, évaluation, gestion et formation, qui peut être utilisé pour la prise de décision à tous les niveaux, y compris ceux de la clientèle, du personnel sur le terrain et des bailleurs de fonds.

3) Outil : enquête de sortie des clients.

Il s'agit d'un entretient standard effectué avec les clients de prêt de groupe au moment de leur sortie du programme.

4) Système de contrôle des clients :

Une banque de données de référence au sujet de la santé, du niveau d'instruction et du statut financier des clients à la date du premier prêt et à intervalles ultérieurs.

V - Les problèmes associés à l'évaluation d'impact :

1) Le non respect des critères de la recherche théorique :

Les enquêtes qui indiquent qu'il y a eu modifications du revenu, du montant des biens ou de l'emploi montrent bien que quelque chose a changé dans la vie des clients lais ne prouvent pas que c'est le programme qu'est à l'origine du changement. Si l'on ne procède pas à une évaluation similaire des changements qui ont pu se produire dans la vie de personnes n'ayant pas en droit au crédit (utilisation de groupes témoins) on ne peut pas vraiment attribuer l'impact au crédit accordé. En dernier lieu, la plupart des enquêtes sont de nature ponctuelle et se fient aux souvenirs peu fiables des clients concernant leur situation avant l'octroi d'un prêt.

2) Le coût de la mesure d'impact :

Les études d'impact rigoureuses, utilisant des groupes témoins et des bases de données de référence coûtent cher. Elles nécessitent des experts extérieurs ou un personnel bien formé pour organiser l'enquête, établir le système d'extraction des informations de référence, former les enquêteurs locaux à la collecte des données, écrire le programme d'organisation des données et effectuer l'analyse des résultats finaux.

* 29 - PAFID (programme d'appui au financement décentralisé) du ministère français des affaires étrangères.

* 30 - D'après le rapport réalisé par le cabinet « Evalua » pour le ministère des affaires étrangers.

* 31 - Pôle microfinancement : http: //www.microfinancement.cirad.fr

* 32 - « Les outils d'analyse de la clientèle en débat », bulletin d'information du mardi juin 2002.

* 33 - Ce résumé du cadre conceptuel d'AIMS est tiré de ·Assessing the impact of microentreprise interventions· par Sebstd Jinnefer www.mip.org

* 34 - Connaître la clientèle des IMF : outils d'analyse pour les praticiens de la microfinance, 2002.

* 35 - David Hulme · impact assessement methodologies for microfinance : A Review · mai 1997.

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