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Talata Volonondry, une commune en pleine mutation dans le Nord d'Antananarivo

( Télécharger le fichier original )
par Lala Herizo RANDRIAMIHAINGO
Université d'Antananarivo - Maîtrise 2003
  

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C- Un environnement fortement dégradé.

Antananarivo connaît la pollution urbaine. Avant la saison des pluies, la Capitale est dans une sorte de nuages de SMOG qui sont la source de nombreuses maladies en ces mois. C'est principalement dû à la concentration des nuages de fumée dégagés par les industries et ceux générés par les feux de brousse aux alentours de la Capitale. Talata, elle, a des problèmes environnementaux induits par une mauvaise gestion des ressources naturelles. La forêt d'autrefois a laissé place à des formations de touffes herbeuses qui, sur certaines portions, laissent le sol à nu.

1- L'eucalyptus, un « colon » apprécié.

Communément appelé « kininina » par les Malgaches, cet arbre d'origine australienne a trouvé refuge sur les hautes terres centrales. Dans la région de Talata, il est devenu le « roi » de la végétation. Partout où on regarde, il est présent.

Son utilisation couvre tous les différents aspects de la vie des malgaches : c'est à la fois un médicament, du bois de chauffe, du charbon et même de l'engrais...

Victime de « sa trop grande popularité », l'eucalyptus est aujourd'hui surexploité dans la Commune. Des pans entiers ont disparu et ce qui restent ne sont plus que des jeunes pousses d'arbres déjà sous le coup d'un abattage prochain.

2- La déforestation de plus en plus pratiquée.

Dans le temps, quand on parle de Talata Volonondry, on pense surtout « aux saucisses cuites du marché, aux « koba » ( gâteau fait avec de la farine de riz et de pistaches ) et aux forêts de kininina verdoyantes ». Toutes ces choses qui ont fait la renommée de Talata sont en train de disparaître. Les deux mets n'ont plus la côte, tandis que la dernière n'est plus que lambeau. Sur toute l'étendue de la Commune, il n'y a plus d'arbres originels. On n'a que des jeunes pousses.

Quand le sol des bas fonds est devenu insuffisant pour nourrir la famille, les gens s'en sont pris aux bois des versants. Ils se servent de ces derniers pour faire du charbon et pour le bois de chauffe. Ils laissent derrière eux des versants nus.

Photo 6 : Des collines à pertes de vue, avec des arbres sur les sommets. Source : Cliché de l'auteur.

3- L'érosion, un fléau à combattre.

Le sol des versants est mis à nu après le passage des bûcherons. Ils sont attaqués à la fois par le vent et par la pluie. Le sol est arraché peu à peu, et l'humus n'arrive plus à se fixer. En outre, la remontée par capillarité des minéraux du sous-sol rend la partie supérieure de ces versants dure. Tout ceci entraîne peu à peu la stérilité de ces versants qui deviennent des terrains vagues

L'érosion est aussi un facteur induit par l'histoire. Au temps des clans, les villages étaient fortifiés pour empêcher les attaques surprises. Ils ont construit des remparts et de grandes fosses : les hady. Ces dernières étaient sujettes aux rigoles qui sont à la naissance des trous béants, visibles, à notre époque, sur les pourtours des sommets des collines. Des plaies qui s'ouvrent au beau milieu du paysage.

4- Une occupation du sol peu adaptée.

L'aménagement des bas-fonds est maîtrisé par les paysans. Quant à celui des versants, cela laisse à désirer. Le problème pour cette population, c'est la mentalité : le riz est le principal produit. Si bien qu'ils n'accordent que très peu d'importances aux autres activités agricoles, qui à leurs yeux ne sont que des activités complémentaires. L'aménagement s'en ressent sur les pentes des collines où les cultures se font directement sur ces versants sans aménagement préalable. Cela aussi conduit à l'érosion de ces derniers.

5- L'élevage inexistant.

Talata est une zone collinaire dont les activités sont surtout tournées vers l'agriculture. Or, il y est plus facile d'y promouvoir l'élevage. Dans le cas actuel, l'élevage se traduit comme un appui aux activités agricoles, un moyen de thésaurisation à cours terme pour joindre les deux bouts lors des périodes de verte-pâture. 1.82% seulement de la population l'a adopté comme activités rémunératrices de revenus.

Tableau 1 : Tableau récapitulatif de l'élevage dans la commune de Talata.

Nombre

Zébus

1770

Porcs

371

Moutons

78

Lapins

1930

Poules

19384

Source : Banque de données de la commune. Monographie de l'an 2000.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore