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Talata Volonondry, une commune en pleine mutation dans le Nord d'Antananarivo

( Télécharger le fichier original )
par Lala Herizo RANDRIAMIHAINGO
Université d'Antananarivo - Maîtrise 2003
  

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D- Des infrastructures en délabrement.

Le laisser-aller s'est installé dans le paysage. Cela s'est traduit par le délabrement des infrastructures en place héritées de la colonisation. Très peu de projets ont vu le jour.

1- Des voies de communication en mauvais état.

A 30km de la capitale, c'est à peine si la Commune peut dire qu'elle n'est pas enclavée. Elle possède près de 240km de route ( Figure 6 ). Seulement, quelque 6km sont goudronnées : c'est la portion de la Route nationale n°3. Les autres sont des pistes carrossables difficiles à emprunter lors des saisons de pluies.

Cette route nationale divise la commune en deux parties presque égales. Les pistes carrossables sont ses ramifications, comme les digitations des bras d'une rivière se jetant dans le lit-mère. Cette métaphore renvoie à l'image d'une commune ayant un atout à faire valoir dans son développement : La présence de pistes couvrant toute l'étendue de Talata. Il lui faudrait seulement un assainissement et de bons entretiens.

2- Le problème de la scolarité au-delà du CEG ( Collège d'Enseignement Général ).

Presque toutes les localités dans Talata ont une Ecole Primaire Publique ( EPP ), soit 27 EPP. La plupart des enfants fréquente l'école, mais très peu y réussit. Le problème est le même que celui du reste de l'île : la pauvreté. Les

parents n'ont pas assez d'argent pour épauler leurs enfants. Les moins chanceux y passent leurs années scolaires quand ils ne font pas l'école buissonnière pour aller aider leurs parents au champ pendant la saison agricole. Les mieux nantis vont dans des écoles privées. Il y en a 3 dans la commune.

Après le primaire, les collégiens peuvent continuer leurs études dans 3 établissements dont l'un est confessionnel, les deux autres publics. Seulement au-delà du secondaire, le problème se pose car pour des apprentissages plus approfondis, il faudrait aller dans un lycée. Or, Talata n'en possède pas. Il faut aller à Sabotsy-Namehana pour la plus proche, soit une distance de près de 15km. Ce déplacement pendulaire n'est pourtant pas à la portée des bourses familiales. Les enfants sont obligés d'abandonner à la fin des études au collège. Et, quand on sait la valeur du Brevet d'Etudes du Premier Cycle ( BEPC ) actuel, on ne peut guère espérer des débouchés pour ces enfants sur le plan professionnel.

E- Antananarivo, la ville tentation.

Comme tous les grands pôles des pays sous développés, Antananarivo est un centre macro céphalique. Tout se fait à travers elle. C'est un monde mirage qui à la fois fascine et intrigue les gens qui n'y vivent pas.

1- Une commune écrasée par la proximité de la capitale.

Quand rien ne va, on cherche toujours le bouc émissaire sur lequel, on va décharger toutes les fautes. Talata n'arrive pas à s'affirmer et cela à cause de la Capitale qui lui est trop proche. C'est un univers qui attire autant les gens que les marchandises. Talata produit pour la consommation en denrée fraîche de Tana. En contre partie, elle reçoit de cette dernière les PPN ( Produits de Première Nécessité ), les intrants pour l'agriculture et les nouvelles. Cette symbiose, déjà en déséquilibre, est instable. Les nouvelles générations ont les yeux tournés vers la Ville-Lumière. Cette fuite est latente partout à Madagascar.

2- La fuite de la jeunesse.

Sur une enquête réalisée dans la Commune auprès des jeunes collégiens en fin d'étude, 90% d'entre eux disent ne plus vouloir cultiver la terre. Ils préfèrent tenter leur chance dans le monde du secteur industriel et des services. Cette situation s'explique par le fait que Talata côtoie la Ville Des Milles. Les jeunes sont au courant des nouveautés dans la cité et veulent en faire partie.

Par ailleurs, ils y sont pousser inconsciemment du fait du rétrécissement des terres cultivables. Si on regarde la proportion des gens par rapport à la notion d'appropriation des terres, c'est à peine si 18.34% ( Graphique 5 ) des gens possèdent leur propre terrain de culture. Ce chiffre, à cause de la pression démographique est en train de s'amenuiser. Le faire valoir indirect ( 58.83% ) est élevé car les « diasporas » laissent la gestion de leur terre à ceux qui sont resté au « pays ». Ils s'accordent sur la répartition des récoltes, et cette pratique s'est généralisée depuis longtemps.

Répartition des terres.

40,00%

20,00%

70,00%

60,00%

50,00%

30,00%

10, 00%

0,00%

18,34%

58,83%

11,30% 11,53%

Faire valoir direct Faire valoir indirect Faire valoir mixte Ne se prononce pas

Graphique 5 : Répartition de la notion d'appropriation des terres. Source : Enquête personnelle. Taux d'échantillonnage 20%

Il existe plusieurs points que l'on pourrait qualifier de négatifs. Ils ne le sont que si on les regarde de façon pessimiste. La vérité, c'est qu'il faut les positiver. Donner une image noire de la commune est une manière d'exorciser ses points faibles. Il ne reste plus alors qu'à les rendre voir suivant un nouvel angle d'approche...

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