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Talata Volonondry, une commune en pleine mutation dans le Nord d'Antananarivo

( Télécharger le fichier original )
par Lala Herizo RANDRIAMIHAINGO
Université d'Antananarivo - Maîtrise 2003
  

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II- L'union pour aller de l'avant.

L

a Commune a ses faiblesses générées surtout par les installations humaines dans la Région. Il faudrait que les gens redéfinissent la

symbiose qui existait entre eux et leur monde. Avec une population croissante et une Capitale en quête de nouveaux espaces, les responsables auront fortes à faire. Il leur faudrait dès maintenant mettre en place une politique apte à juguler toutes ces choses.

A- La cohésion clanique, base d'une communauté de départ.

Dans la Région d'Avaradrano, la notion de « Grande famille » est encore vivace. Les gens se définissent volontiers à partir de leurs ancêtres communs. Dans Talata, presque tous les gens se connaissent. C'est une situation qu'on devrait exploiter. Ils ont les mêmes regards portés sur la vie quotidienne.

1- Un développement concrétisé à la base.

Le développement durable qui est initié aujourd'hui s'appuie sur le local. Dans la Commune où les gens ont à peu près les mêmes aspirations, il serait plus facile de mener à bien ce plan. Ce dont on aurait besoin, serait un meneur pour les guider. Une personne modèle qui donnerait l'image d'un « chevalier des temps modernes » défiant toutes les règles désuètes d'hier. Il assoirait une nouvelle base un point de départ où chacun est maître de son destin. Dorénavant, le salut vient des efforts fournis et non plus des aides escomptées.

2- L'approche participative, une initiative à mettre en place.

Pour aller de l'avant, les gens ont besoin d'un guide. Le guide n'est qu'un modèle. Il faudrait qu'ils soient conscients que rien ne se fait autour d'eux s'ils restent spectateurs. Il faudrait qu'ils participent à la vie active de la communauté.

C'est le but avoué de la nouvelle constitution. Désormais, la richesse, c'est le travail dans la diversité. Le but commun est le développement durable de l'île.

B- Des points d'ancrage visibles dans l'espace.

L'installation humaine dans le Nord d'Antanarivo ne date pas d'hier. Elle remonterait à des centaines d'années. Cela pour aboutir à une gestion de l'espace plus ou moins cohérente suivant les besoins de la communauté.

1- Les pistes carrossables.

Toute la Commune est serpentée par des pistes tracées dans la latérite rouge. Ces pistes s'étalent sur près de 2 34km ( Figure 6 ). Toutes les localités, du moins leur chef lieu sont desservies. Le seul problème se pose en saison de pluie où ces routes deviennent impraticables. Elles sont glissantes. Même en saison sèche, elles ne sont guère empruntées. L'arrière-pays de Talata ne connaît point le transport à part celui des marchandises. Ce sont les collecteurs et leurs gros engins motorisés qui s'y risquent. Les gens vont à pied, parfois à bicyclette.

2- Le marché hebdomadaire du mardi.

La vie de la commune est morne sans ce marché qui réveille chaque mardi les Mandiavato ( Ceux qui marchent sur le roc ) et les gens d'alentours. Bien qu'instauré par les rois d'autrefois, ce marché a pu se maintenir dans l'espace des échanges de la sous-région. Il a su se diversifier en prenant exemple sur ce qui se fait dans la Capitale. La nouvelle mode comme partout ailleurs à Madagascar, c'est la friperie, au point de porter ombrage aux produits artisanaux locaux ( Les confections artisanales deviennent de plus en plus rares ).

3- Une scolarisation de base proche de la population.

Chaque fokontany a son EPP. C'est une aubaine, car ainsi les écoliers ne sont pas obligés de parcourir de grandes distances pour étudier. Le seul problème c'est le nombre d'enseignants qui manquent cruellement. Ainsi, dans certaines localités, on n'a que 1 ou 2 maîtres d'écoles pour s'occuper de toutes les classes.

Ce problème devrait être résolu d'ici peu avec la promesse d'une nouvelle redistribution des postes d'enseignants au niveau de l'Etat.

Figure 5 : Les réseaux routiers de la commune. Source : Fond de carte F.T.M. / Enquête personnelle / OTIV

4- Des Centres de Santé de Base ( CSB ) opérationnels.

La santé est une des priorités dans la lutte contre la pauvreté. Un corps malade ne peut fournir l'énergie pour le travail. C'est d'autant vrai qu'en milieu rural, c'est le muscle qui produit les efforts. La grande majorité des agriculteurs n'ont de matériels de travail autre que leurs bêches.

Les maladies courantes sont presque les mêmes que celles qui sévissent dans les autres parties de Madagascar. Les principales sont : le paludisme, la diarrhée, les maux de dents et les maux d'estomac. Ces troubles sont surtout causés par l'insalubrité de la région et une mauvaise nutrition.

Talata a deux CSB pour y faire face. Les gens consultent volontiers les médecins selon leur dire. Il n'empêche que certains vont encore auprès des guérisseurs traditionnels.

Un autre phénomène, on voit fleurir dans la commune, des cabinets de médecins libres. On estime aujourd'hui qu'il y a 1 médecin pour 2900 personnes dans la Région. Malgré ce chiffre, les Notables et autres gens riches viennent dans la Capitale pour se soigner.

C- Antananarivo, ville d'écoulement des produits et d'approvisionnement.

La Commune a un avantage certain à cause de la proximité de la capitale. La distance étant faible, les gens peuvent y aller facilement et y discuter de leurs affaires.

1- Les tongolo, un noyau de culture de spéculation.

Quand la commune a adopté la culture des plantes à bulbe, notamment l'oignon, elle ne s'attendait certainement pas au succès de cette culture. C'est une culture exigeante dont le rendement est plus que bénéfique pour ceux qui la pratiquent. Aujourd'hui elle tend à se généraliser. C'est d'autant mieux car elle pourrait tirer la commune du marasme dans lequel elle a évolué pendant de longues années.

2- Un approvisionnement facilité par la proximité de la capitale.

de 3.500Fmg à la sortie de la crise. Certes il a connu une hausse de 133% mais c'est encore à la portée des bourses. Ainsi, il est facile pour les agriculteurs d'y écouler leurs produits ou d'y chercher de nouveaux intrants. La coopérative qui relie Talata à la Capitale possède une trentaine de voitures dont chacune fait au moins 3 allers-retours par jour.

3- La Nationale 3 de plus en plus fréquentée.

Depuis sa réhabilitation au début des années 90, cette portion de route s'est ouverte de plus en plus au marché des échanges ( Figure 5 ). Maintenant, elle est même utilisée par les gens qui veulent aller à Ambatondrazaka. Par ailleurs, elle sert de moyen de desserte pour la région Nord-Est du Faritany d'Antananarivo.

Talata a de grands atouts à faire valoir dont la proximité de la Capitale, des infrastructures certes en mauvaises état, mais qui a le mérite d'exister etc. Il y a des problèmes à résoudre. La commune pourrait y faire face, avec l'aide de tous les acteurs de la Région. Ces acteurs sont les sociétés civiles et tous ceux qui habitent la commune, car il faut l'entr'aide de tous pour avancer.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus