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Talata Volonondry, une commune en pleine mutation dans le Nord d'Antananarivo

( Télécharger le fichier original )
par Lala Herizo RANDRIAMIHAINGO
Université d'Antananarivo - Maîtrise 2003
  

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III- Des travaux spécifiques.

L

es tâches qui attendent la commune sont nombreuses. Il est prétentieux de dire qu'on pourrait les mener à bien en un court laps de

temps. Les responsables communaux doivent les échelonner pour définir des stratégies d'approches. Bien de gens voudraient réussir ce pari, mais très peu y arrivent car les travaux doivent se faire non pas dans la précipitation mais plutôt dans une ambiance sereine et combattive.

A- Freiner la fuite de la nouvelle génération.

Une grande majorité de la population est jeune ( 62% < 25ans ). Cette situation rend la commune tributaire de l'avenir de cette jeunesse. Elle doit s'en préoccuper au risque de la voir partir. Désoeuvrés, les jeunes, plus mobiles que

leurs aînés, car moins attachés à la notion de « tanindrazana », partiront. La capitale est le lieu idéal pour cette pérégrination car c'est une ville fascinante.

1- Résoudre le problème de la scolarisation.

L'étude en soi n'est pas mauvaise. Ce dont on fera plus tard, c'est le problème. Contrairement au système d'éducation américaine et anglophone qui spécialise les enfants dès leur jeune âge dans le but précis de les voir réussir dans la branche choisie ; l'éducation à Madagascar privilégie l'enseignement général. Cela conduit à la formation de jeunes qui ingurgitent tout en classe pour ne savoir quoi en faire plus tard. Rendre les enfants lettrés et vaincre l'analphabétisme, c'était le but de la scolarisation de la Grande île au lendemain de l'indépendance et durant l'ère socialiste. Maintenant qu'on est « libre », ce serait mieux que l'Etat se penche sur ce cas. L'envol de Madagascar dépend de sa jeunesse et celle-ci doit savoir appréhender son contexte immédiat avec le moins de risques possible. L'erreur a été de croire qu'on pourrait traiter tous les cas de la même manière. Or la généralisation est l'ennemi de la connaissance. Chaque région a ses problèmes particuliers auxquels il faut trouver des solutions précises. Cela répondra aux attentes dictées par la décentralisation.

Ce projet ne peut être pris au niveau de la commune, il doit être décidé au niveau de l'Etat central car jusqu'à preuve du contraire, l'éducation est du ressort de ce dernier. La spécialisation est la première issue vers le développement durable car ainsi plus besoin de travailler pendant de longues années pour un résultat que l'on pourrait avoir en un temps moindre. Cela ne veut pas dire qu'on doit abandonner le système de l'éducation actuel, il faut la réactualiser en tenant compte des spécificités de chaque Région. Talata est encore un monde agricole, or les enfants en classe n'étudient guère cet aspect. On les apprend à devenir des « singes savants » et cela nuit considérablement les chances de la commune à s'émanciper. Il faut que l'on intègre dans l'enseignement ces problèmes spécifiques pour que plus tard, ils soient résolus.

2- Chercher de nouveaux débouchés pour la jeunesse.

Le futur de Talata n'est pas sûr d'être complètement agricole. On s'intéresse de moins en moins aux travaux de la terre. Une grande majorité des jeunes veulent faire carrière dans les branches du secteur industriel. Comme la

Commune n'en possède pas, elle risque de voir partir la relève. Force est de constater que la terre autrefois richesse du clan est devenue aujourd'hui un concept vague dans la conscience collective de la nouvelle génération. On voit cela dans la pyramide des âges où les jeunes hommes de 25-30ans sont peu représentés dans la commune.

La solution serait de créer à même dans la commune, des petites industries en relation avec les activités y afférentes. Ce serait un dessein ambitieux mais faisable si tout est mis en relation et en concertation dans le domaine des activités d'exploitation. Si l'agriculture se développe vers la modernisation de ces techniques de travail, que les rendements suivent. Et comme on aurait déjà érigé le G.C.V., on pourrait construire des complexes industriels dans le domaine de la transformation et du conditionnement des produits. Ainsi la boucle est bouclée. Avec ce procédé, la commune peut viser n'importe quel marché sur le territoire et peut-être même au-delà. De plus cette initiative freinera le départ des jeunes et relancera les activités communales.

Il faut noter que c'est un projet de longue haleine qui nécessitera l'entière adhésion de tout le monde. Un travail qui va se faire en équipe car si un seul maillon de cette chaîne vient à manquer, c'est tout le projet qui s'écroulera.

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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire