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Talata Volonondry, une commune en pleine mutation dans le Nord d'Antananarivo

( Télécharger le fichier original )
par Lala Herizo RANDRIAMIHAINGO
Université d'Antananarivo - Maîtrise 2003
  

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B- Le secteur agricole toujours dominant.

Avec un secteur primaire évalué à près de 56.5% ( Graphique 3 ) de la population active, Talata Volonondry a une activité tournée résolument vers l'agriculture bien que ce chiffre soit nettement inférieur à la moyenne nationale ( située aux alentours de 75-80% ). Ce chiffre démontre que même à la porte de la Capitale, l'agriculture est toujours le travail le plus pratiqué. D'ailleurs que faire d'autres ?

Représentation de la population de la commune par secteur
d'activités

1- L'agriculture jardinatoire dans un périmètre réduit.

Talata a très peu de terrain de culture à cause du relief qui se présente sous forme de collines à versants convexes. Il a fallu s'adapter à cette situation. La population a alors annexé les vallons certes de petites tailles, mais qui leur permettent de survivre.

Dans cette otique, on n'a que très peu de surface pour travailler. Les gens se sont mis à cultiver sur les bas des pentes. Ces bas des pentes sont le domaine des légumineuses. Talata en produit une assez grande quantité par rapport à la surface exploitée : Cela est dû au fait que les gens s'occupent d'autant mieux de leur plantation que celle-ci est de taille faible (Voir annexe pour la liste des produits agricoles de Talata ).

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Photo 3 : Bas de pente.

Les cultures des bas de pentes sont des compléments nécessaires dans l'activité agricole des gens. Ici, on a des taros, des pêchers etc.

Source : Cliché de l'auteur.

2- Une riziculture d'autosubsistance.

Talata en tout produit 1 145t de riz par an sur une superficie évaluée à 1351 ha. Cette production est loin de satisfaire le besoin local. Ce chiffre donne dans les 65.8kg/personne/an. Ce qui est insuffisant. Il y a un déficit d'au moins 250t. Ce déficit, la Commune le comble en s'approvisionnant dans l'arrière-pays de Talata ( Mangamila, Sadabe, etc. ).

Le système de la riziculture dans la Commune est encore celle pratiquée par les générations d'avant. A peine si on y a apporté quelques changements comme le « repiquage en ligne ». Il a fallu un assez long temps avant que les cultivateurs ne l'adoptent.

Le problème principal de la région c'est l'absence de mentor, un modèle sur lequel, les gens puissent prendre exemple. Leur formation se fait sur le tas. A force de tâtonnements et d'erreurs, ils préfèrent revenir aux méthodes ancestrales.

Photo 4 : Les bas-fonds sont le domaine du riz. Source : Cliché de l'auteur.

3- Les plantes à bulbes, de nouveaux créneaux pour le développement.

Dans les années 60, la culture de l'ail et de l'oignon a été introduite dans cette partie de Tana. Comme dans bon nombre de région de l'Imerina, ces plantes étaient tabous. Après la levée de l'interdiction, leur culture n'a cessé de s'affirmer dans le paysage agricole.

Ces plantes sont surtout localisées dans le Nord-Ouest de la Commune : D'Ambodiala à Ankadivoribe, parfois dans la région d'Ambolo ( Nord-Est ). Ce sont des cultures qui ont beaucoup d'exigence, surtout l'oignon. Les paysans s'y sont habitués. A en croire les statistiques de la commune, Talata Volonondry produit

20t d'oignon par semaine. Ce qui en fait la principale rentrée d'argent pour ceux qui les cultivent.

La culture de l'oignon tend aujourd'hui à se généraliser dans la sous-région. C'est un créneau sur lequel les paysans devraient miser pour dynamiser le secteur agricole. Pour qu'ils puissent s'y investir à fond, il leur faudrait une structure pour les appuyer, car aujourd'hui, les gens travaillent encore seuls.

Talata est un « pays » formé de chaînes de collines massives. Cela n'a pas empêché les gens de s'y installé, et ce depuis bien des générations. A preuve, Ambohitrabiby avait été la résidence du Roi RALAMBO. Cette installation « précoce » dans l'histoire nous incite à regarder et analyser le passé de cette Commune. C'est un miroir vivant dans l'évolution de l'occupation de l'espace à Madagascar.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand