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Talata Volonondry, une commune en pleine mutation dans le Nord d'Antananarivo

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par Lala Herizo RANDRIAMIHAINGO
Université d'Antananarivo - Maîtrise 2003
  

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B- Le déclin de la principauté.

A la fin du XVIIIè siècle, le Roi ANDRIANAMPOINIMERINA amorçait le prélude de la naissance d'une unique et seule Nation malagasy. Il déclarait alors : « Ny ranomasina no ho valamparihako » ( La mer sera ma frontière ). Le futur Etat malgache va naître.

1- Le départ de l'unification de Madagascar.

Quand ANDRIANAMPOINIMERINA arrivait au pouvoir, il mettait en place des stratagèmes pour asseoir son autorité sur l'étendue du territoire. Les Mandiavato, clan d'Ambohitrabiby, avec le clan Tsimahafotsy d'Ambohimanga et le clan Tsimiamboholahy d'Ilafy avaient été les artisans de la montée au pouvoir de ce Roi. Ce qui leur conférait le titre d'aîné de la Nation dans l'organisation de l'Etat d'alors : on les surnommait les « Voromahery » ( Aigle ).

A ceux qui l'acceptaient, il offrait son alliance. Aux autres, il déclarait la guerre. Madagascar était alors dirigé par des Gouverneurs Andriamasinavalona ou des gouverneurs militaires qui géraient les territoires au nom du Roi avec une certaine autonomie.

Cette situation avait été scrupuleusement respectée par ses successeurs. Mais, très vite sous RAINILAIARIVONY ( Premier-ministre du Royaume de Madagascar de 1864 à l'annexion de l'île en 1896 ), Prince-Consort des trois dernières Reines de Madagascar, la donne changeait.

2- L'émergence du centralisme.

Le Royaume grandissait avec de nouvelles alliances et de nouvelles conquêtes. Le poids de l'administration se faisait de plus en plus sentir. Le pouvoir central avait changé le mode de gouvernance de chaque Région avec l'arrivée des représentants de l'Etat : Les Sakaizam-bohitra.

Antananarivo dirigeait tout sous la houlette du Premier-Ministre RAINILAIARIVONY qui rêvait d'une nouvelle dynastie Andriana - Hova au détriment de l'économie et de la pacification interne de l'île. Son entêtement avait précipité la chute du Royaume. Les gens se désintéressaient peu à peu de la vie politique de Madagascar. Le vieil homme, aigri, était de plus en plus isolé tant à l'intérieur que sur le plan international. Il avait été ainsi facile aux Français d'annexer le Royaume.

II- L'étatisation du pouvoir ou le centralisme à outrance.

'

n 1896, Le Royaume tombait entre les mains des Français. Madagascar était annexé. Les Français devenaient maître de l'île. Les Malgaches étaient relégués au statut de citoyens de seconde zone.

A- L'empreinte de la colonisation.

La venue des Français à Madagascar était dictée par le besoin économique avec l'insistance des Réunionnais, les « taikiringa » ( terme péjoratif utilisé par les Malgaches pour désigner les Réunionnais en général et les créoles en particuliers ) qui commençaient à manquer de terre sur l'île soeur.

A l'instar de ce qui se passait au Zimbabwe ( anciennement Rhodésie du Sud ) tout comme dans les autres pays colonisés, les meilleures terres étaient données aux colons français qui en plus bénéficiaient de mains d'oeuvre bon marché sinon gratuites. Les Malgaches devenaient des modes de faire-valoir.

1- « Diviser pour régner. »

Pour asseoir son autorité, Les colonisateurs avaient monté les Malgaches entres-eux. Les gens des Hautes-Terres contre ceux de la côte, les Castes de la couche la plus démunie contre les Nantis. Par ailleurs, avec l'abolition de l'esclavage, une nouvelle frange de population s'était formée. Les Malgaches naissaient égaux, mais « sous les Français » qui les considéraient comme des « sauvages ». Alors que sous le règne des anciennes souveraines, on parlait déjà couramment l'anglais dans l'enceinte du Rova...

2- Une organisation administrative désarticulée.

Comme la colonisation a surtout été dictée par le besoin économique engendré par la révolution industrielle du XIXe siècle, l'administration mise en place était plus que jamais tributaire des échanges mercantiles. Les aménagements entrepris ont donc été tournés vers l'amélioration des productions et l'acheminement des matières premières vers les ports d'exportation. En retour, Madagascar servait de débouchés pour les produits finis.

L'administration coloniale était fortement centralisée. Toutes les décisions administratives partaient de la Capitale.

La colonisation marquait un point encore douloureux dans l'histoire de Madagascar, c'était une époque sombre, la perte de l'identité ; l'asservissement total qui se traduit par « l'esclavage » économique, culturel et politique. A la

longue, les Malgaches finissaient par se révolter pour recouvrir leur Indépendance. Cette quête a toujours été sous-jacente depuis l'annexion.

Une théorie énonçait même que, Madagascar tombait sous le joug des Français, non pas par défaite, mais plutôt par lassitude. Les gens en avaient assez de l'administration royale en place sous RAINILAIARIVONY.

B- 40 ans d'indépendance et la quête de l'identité perdue.

En 1945, la deuxième guerre mondiale prenait fin. Les Français sortaient victorieux de cette bataille avec l'aide de ses colonies. Ces dernières, à l'exemple de son illustre mère-patrie, avaient commencé à crier : INDEPENDANCE.

Madagascar ouvrait le bal en 1947 avec le soulèvement du mouvement M.D.R.M. (Mouvement pour le Développement et la Rénovation de Madagascar. Parti politique qui militait pour l'indépendance de Madagascar. Ses membres étaient surtout des intellectuels ). En 1959, la Grande île choisissait la voie de l'indépendance au sein de la Communauté française.

En 1960, la Grande Île obtenait son indépendance.

1- L'héritage de la colonisation.

A la veille de l'Indépendance, Madagascar avait opté pour la république. Ce régime était adopté par la majorité des pays nouvellement indépendants. Après le passage des Français, la nouvelle équipe héritait d'une administration très centralisée. Tout se traitait à partir des grands centres urbains, laissant les bourgs ruraux démunis. A ce stade il était difficile de voir comment faire pour accélérer le développement de Madagascar :

L'enseignement prodigué par les Français était fait pour assujettir les Malgaches.

Très peu de techniciens sont disponibles.

Les meilleures terres restaient encore aux mains des étrangers.

Ces quelques données illustraient encore la main mise de l'ancien pays colonisateur dans la gestion de Madagascar.

2- Le fokonolona, une solution ?

Après la chute prématurée du Président TSIRANANA en 1972, les Malgaches ont fait un virage de 180°. Ils ont voulu renouer avec leur Histoire. Le Colonel RATSIMANDRAVA à la commande décrétait la réanimation de la structure de base de la société malagasy : Le Fokonolona. Si avant, l'Etat prônait une libéralisation à l'occidentale, avec cette nouvelle initiative, on a tenté de reconstruire « une âme malgache » dans la conduite des affaires courantes de l'Etat. Avec le fokonolona, on revoit poindre l'idée de la communauté de base comme point de départ des concertations pour le développement.

Mais le fokonolona comme RATSIMANDRAVA le voulait, faisait faux-bond quand le Colonel disparaissait lors d'un attentat.

3- Le paradis socialiste : une utopie...

En 1975, Le président RATSIRAKA devenait le deuxième Président de la toute jeune république de Madagascar qui au passage avait pris un coup de jeune avec l'adoption d'une nouvelle constitution. L'ère du socialisme soufflait sur la Grande île.

Le leitmotiv d'alors était l'affranchissement de Madagascar du joug de la colonisation économique qui s'exerçait encore malgré la relative indépendance dont on jouissait en ces temps. On nationalisait toutes les Grandes entreprises étrangères présentes à Madagascar. L'Etat se lançait aussi dans la promotion de grands centres de productions agricoles et industrielles. La stratégie adoptée était mauvaise ; les actions ne sont plus concertées : Ces aménagements sont perçus par la population comme l'omnipotence de l'Etat. Peu à peu, les gens devenaient spectateurs de ce qui se passait autour d'eux.

En marge de ces grands projets, l'Etat malagasy devenait de plus en plus centralisé à l'image des Pays communistes où le pouvoir central contrôlait tout. Madagascar sombrait peu à peu dans le gouffre de la misère. Le projet d'un monde

meilleur, où les Malgaches travaillaient pour le décollage de Madagascar, devenait utopique. Les dirigeants s'apercevaient mais un peu tard de leurs erreurs.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius