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Effet de la dette extérieure sur la croissance économique au Bénin

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par Gbènoukpo Modeste Arnaud DEDEHOUANOU
Université d'Abomey-Calavi - DEA en Economie 2009
  

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3-Les développements empiriques sur l'endettement et la croissance

a- Les développements empiriques sur l'endettement

Les études recensées en rapport avec le thème ne sont pas nombreuses. En effet, le lien entre le degré d'endettement et certaines variables macro-économiques a fait l'objet de recherches économétriques, bien que la plus part d'entre elles ne traitent pas spécifiquement le cas du Bénin.

Le plus connu des travaux est celui réalisé par K. O. Ojo (1989)18(*) Debt capacity model of Sub-saharan African ''qui par une approche économétrique montre que le rapport de l'encours de la dette/PIB d'une trentaine de pays africains durant la période de 1976 à 1984 est déterminé par : la variation des exportations (X), au rapport des importations/PIB, la population (Pop) et au taux de croissance du PIB (Y). Les résultats statistiques lui permettent de conclure que le rapport de l'encours de la dette/PIB est lié négativement à la variation des exportations, au taux de croissance du PIB et positivement au rapport de l'importations/PIB, et à la croissance de la population (Pop).

L'étude de K.O Ojo sera reprise par Leonce YAPO (2002). Dans une étude sur la Côte d'ivoire durant la période 1975-1999, ils trouvent les mêmes résultats, sauf pour le rapport importations /PIB qui n'est pas significative. En outre, il montre que l'encours de la dette de la Cote d'Ivoire est influencé positivement par la détérioration des termes de l'échange et trouve que le déficit primaire n'est pas significatif.

Lamine N'Diaye (1993), fait une modélisation de l'endettement pour le Sénégal. Il montre que l'endettement s'explique positivement par le stock de dette antérieure et négativement par le niveau de déficit de la balance courante. Aussi, l'appréciation du taux de change moyen CFA/US diminue le service de la dette. Considérant la quasi-inexistence de réserves au Sénégal, l'équation essaie d'expliquer les mouvements monétaires composés du compte d'opération, du tirage sur le FMI et de la contribution des banques primaires au financement de la balance des paiements. Il trouve que malgré la faiblesse du coefficient de corrélation, cette explication des mouvements monétaires par le compte courant et les investissements directs nets peut être retenue. Au regard de ce résultat et de l'évolution de l'encours de la dette en rapport avec le compte courant, il est difficile de justifier le niveau d'endettement du Sénégal par la recherche d'un équilibre des grandeurs macro-économiques. C'est dire que le Sénégal ne s'endette ni pour équilibrer sa balance courante ni pour accroître ses investissements, car le modèle montre que l'impact du stock de dette sur ces derniers est très faible. Il estime en outre que l'explication des mouvements monétaires (compte d'opération) par le solde de la balance des paiements courants et les investissements nets directs, n'est pas satisfaisante du point de vue des résultats statistiques.

S.Ibi AJAYI (1991), analyse l'impact des facteurs extérieurs et intérieurs de l'endettement du Nigéria. En effet, il choisit comme déterminants du ratio dette/ exportations les variables suivantes : les termes de l'échange, le taux de croissance du revenu des pays industrialisés, le taux d'intérêt réel, le ratio déficit budgétaire/PIB et le trend. Il affirme qu'on doit s'attendre à ce qu'une aggravation des déficits budgétaires accroisse le ratio dette/exportation. Les résultats de l'estimation de son modèle confirment cet état de fait.

Massa Coulibaly et al (2001) dans une étude réalisée sur l'endettement du Mali ont montré que les indicateurs statistiques tel que le taux d'intérêt, le financement des importations, surtout de biens de consommation courante, et le processus cumulatif de l'endettement ont un effet positif sur le niveau d'endettement du Mali.

Aussi, d'autres auteurs ont-ils identifié le service de la dette comme étant un déterminant qui influence positivement l'endettement extérieur à travers des modèles économétriques (Claessens (1990), Warner (1992) et surtout de Borensztein (1990])19(*) . Borensztein a conclu par une étude économétrique sur les données de la dette des Philippines l'encours et le ratio du service de la dette/exportations ont globalement un effet inverse sur la formation du capital privé et incitent l'endettement du pays.

Les travaux de (B. Eichengreen et de R. Portes (1986)20(*)se sont intéressés à l'identification des déterminants du stock de la dette d'une trentaine de pays à un moment donné (1955) de leur économie. Pour eux, l'endettement excessif et le défaut de paiement tendent à réduire le taux de croissance réelle et la crédibilité de l'Etat.

D.Cohen [1996]21(*) montre empiriquement que la dette a pesé sur la croissance dans les pays en développement (ainsi d'ailleurs, que le nombre de rééchelonnements). Cependant, ce résultat général n'est pas obtenu pour tous les pays de l'échantillon, notamment en ce qui concerne les pays africains. L'impact de l'endettement sur la réduction de la croissance est négligeable pour le Burkina Faso, le Kenya, Maurice, le Rwanda, l'Afrique du Sud, le Zaïre, le Zimbabwe et le Mali. Dans deux autres cas, l'impact de la dette sur la croissance est même positif (Ghana et Tanzanie).

Rougier [1994]22(*) trouve, de même, des résultats contrastés au sein des pays africains. D'après ses analyses économétriques, l'encours de la dette rapporté au PIB exerce un effet dépressif sur la croissance en Côte d'Ivoire, au Mali et au Tchad sur la période 1970-1991. En revanche, l'effet est positif pour le Niger, Madagascar et le Kenya.

* 18Cité par Léonce YAPO (2001)

* 19 Cité par Léonce Yapo (2001)

* 20 Cité par Léonce YAPO (2001)

* 21 Idem

* 22 Cité  par Marc RAFFINOT (1998)

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille