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Effet de la dette extérieure sur la croissance économique au Bénin

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par Gbènoukpo Modeste Arnaud DEDEHOUANOU
Université d'Abomey-Calavi - DEA en Economie 2009
  

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b-Les développements empiriques sur la croissance

Les nouvelles théories de la croissance ont engendré une forte reprise des analyses empiriques et notamment économétriques. Ceci a eu des retombées positives en ce qui concerne la constitution des bases de données. Toutefois, peu de ces analyses portent spécifiquement sur les pays les plus pauvres.

La plupart des analyses générales mettent l'accent sur une particularité africaine, qui se matérialise par le fait que la variable muette attachée aux pays africains est significative. Cette spécificité a été analysée en détail par Collier et Gunning (1997). Ces derniers concluent que quatre facteurs jouent un rôle important dans la faible performance africaine en terme de croissance ; faible ouverture du marché des biens (du fait de nombreuses distorsions, manque de capital social, fractionnement socio- ethnique, le respect des contrats), risques élevés (notamment au niveau de l'inflation) et faible performance du secteur publique.

La faiblesse du secteur financier joue également un rôle mais moins important.

Savidès (1995) a montré qu'en Afrique, les conditions initiales (PIB/habitant de l'année de départ) influent négativement sur le taux de croissance du PIB/ habitant, ce qui étaye la thèse de convergence au sein du groupe. En revanche, le taux d'investissement, la croissance de la population, l'ouverture commerciale, le développement financier et le degré de liberté politique et économique ont un impact positif et significatif sur le taux de croissance. En revanche la croissance du ratio de dépenses publiques sur le PIB contribue à l'augmentation de la croissance du PIB par habitant.

Enfin le taux de scolarisation dans le secondaire, le taux de croissance de la population et la variabilité du taux de change réel ne semblent avoir aucune influence statistiquement décelable.

Savidès (1995) souligne que l'absence de significativité du taux de scolarisation peut être due au fait que le taux de scolarisation dans le secondaire n'est sans doute pas un bon indicateur du capital humain, parce qu'il ne prend pas en compte l'efficacité de la formation.

Des résultats très proches sont obtenus par Ojo et Osshikoya (1995). Pour eux, la croissance africaine est essentiellement expliquée (positivement) par le taux d'investissement, (négativement) par le taux de croissance de la population, (positivement) par les exportations, (positivement) par le taux de change réel. Cette analyse inclut un groupe de pays à faible revenus qui comprend six pays : (Bénin, Ethiopie, Kenya, Tanzanie, ex-Zaire et Zambie).

S'agissant de la quantification du lien entre le financement extérieur générateur d'endettement et les facteurs de croissance, l'hypothèse est que tout financement extérieur reçu est destiné à l'investissement. Le fait de supposer qu'une partie du financement est destinée à la consommation (Kessler 1985), ne modifie pas les résultats qualitatifs. Il modifie bien entendu les résultats quantitatifs, en repoussant la date d'annulation de la dette (en cas d'insolvabilité), sauf si l'on adopte la position à la Azam Plane (1986) qui considère la connaissance comme source de croissance dans les pays les plus pauvres, il faut tenir compte du fait que l'Etat est le seul agent économique susceptible d'emprunter à l'étranger, en raison du rationnement de crédit qui touche presque tous les opérateurs privés.

Dans la situation typique de ces pays en dehors de l'Etat proprement dit, seules quelques grandes entreprises publiques sont susceptibles d'obtenir quelques crédits extérieurs et généralement auprès d'agences publiques spécialisées (SFI, Proparco...). Encore ces crédits sont en majorité avalisés par l'Etat d'après les données de la Banque mondiale pour 1995 (Global Development Finance 1997).

La dette extérieure à long terme était entièrement publique dans la plupart des pays à faible revenu.

Ojo et Oshikoya (1995) procèdent à une analyse économique de panel (68 pays de 1970 à 1995) qui semble aussi valider cette hypothèse pour les pays africains en général. Dans les équations qui expliquent le taux de croissance réel par habitant d'une part, le taux d'investissement d'autre part, la variable taux d'endettement extérieur est significative, quoique faiblement dans le second cas. D'après leurs estimations, une réduction du taux d'endettement (dette extérieure/PIB) de 10% entraînerait une augmentation du taux de croissance des économies africaines de 0 ,3% et une augmentation de 0,4% du taux d'investissement.

Dessus et Herrera (1996) utilisant une procédure d'estimation d'équations simultanées, mettant en lumière un effet négatif de la dette publique sur l'investissement privé de faible niveau (élasticité de -0,03), mais fortement significative (il est cependant curieux de constater que les résultats ne présentent aucun effet repérable de l'endettement public sur l'investissement public).Mais ces résultats ne font pas l'unanimité.

D.Cohen (1996) montre empiriquement que la dette a pesé sur la croissance dans les pays en développement. Cependant, le résultat général n'est pas obtenu pour tous les pays de l'échantillon, notamment en ce qui concerne les pays africains.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams