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Stabilisation macroéconomique du Congo

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par AKRE Yves - Yves Gérard Yassi DALI
Ecole Nationale Supérieure de Statistique et d'Economie appliquée - Ingénieurs statisticiens économistes 2008
  

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2.1.3. Performances en matière d'inflation

L'année 2006 a été marquée par fortes pressions inflationnistes, tel qu'illustré par l'indice des prix à la consommation en moyenne sur Brazzaville et Pointe-Noire de 8,2 % (en glissement annuel) à fin décembre 2006. Le taux d'inflation moyen pour l'ensemble de l'année 2006 est estimé à 4,9 % selon les statistiques du CNSEE. La politique budgétaire expansionniste explique en grande partie cette hausse des prix.

2.2 - Evolution dans le domaine des finances publiques

Les recettes budgétaires ont été recouvrées à hauteur de 1 920,4 milliards, en augmentation de 51,4 % par rapport au niveau atteint en 2005 (1 268,0 milliards). Les recettes pétrolières se sont établies à 1 680,8 milliards, en hausse de 60,4 % par rapport à l'année précédente (1 047,6 milliards), essentiellement en raison de la nette augmentation du prix du baril (+ 20,5 %), associée à une augmentation de la production pétrolière (+ 5,4 %), malgré le léger recul enregistré par le dollar. Les recettes non pétrolières se sont établies à 239,6 milliards, en hausse de 8,7 % par rapport à 2005 (220,4 milliards).

Pour leur part, les dépenses budgétaires ont été engagées à hauteur de 1 050,9 milliards, en hausse de 42,7 % par rapport à l'année antérieure (736,4 milliards). Les dépenses courantes, se situant à 704,3 milliards, ont progressé de 24,2 % (567,2 milliards en 2005). Ces dépassements seraient dus, entre autres, à la prise en compte de la situation politique en RDC, et aux mandats du Congo à la tête de l'Union Africaine et au Conseil de Sécurité de l'ONU. Les dérapages ci-dessus mentionnés ont également touché les dépenses d'investissement, qui ont enregistré une augmentation de 98,4 %, pour s'établir à 335,7 milliards, contre 169,2 milliards en 2005.

En définitive, la gestion des finances publiques s'est soldée par un excédent budgétaire, base engagements, hors dons, de 869,4 milliards, soit 22,4 % du PIB, contre un excédent de 531,6 milliards, correspondant à 16,9 % du PIB en 2005.

2.3 - Evolution dans le secteur extérieur

Dans le domaine des échanges extérieurs, l'excédent extérieur courant a légèrement fléchi pour s'établir à 72,8 milliards (1,9 % du PIB) contre 366,9 milliards (11,7 % du PIB) une année auparavant. Le solde du compte de capital et des opérations financières s'est amélioré, passant d'un déficit de 113,8 milliards en 2005 à un excédent de 221,5 milliards un an plus tard, du fait essentiellement d'une forte progression des investissements directs dans le secteur pétrolier notamment partiellement compensée par la hausse des sorties nettes de capitaux à long terme et à court terme. En définitive, l'excédent global de la balance des paiements s'est fortement accru en 2006 s'établissant à 369,3 milliards contre 270,7 milliards une année auparavant.

En matière de dette publique, les évolutions des comptes extérieurs et budgétaires se sont traduites par une baisse du ratio du service de la dette par rapport aux recettes budgétaires à 23,5 % en 2006 contre 33,0 % un an plus tôt et par un recul du ratio du service de la dette par rapport aux exportations à 13,6 % contre 16,0 % en 2005. De même, le ratio du stock de la dette par rapport au PIB s'est élevé à 93,2 % contre 111,5 % l'année précédente.

3. Analyse des déséquilibres6(*)

Dans cette section, nous examinerons l'évolution de plusieurs indicateurs relevant d'éventuels déséquilibres dans l'économie ; Ce sont principalement les soldes des opérations non financières des différents secteurs institutionnels (Administrations publiques et Secteur privé) reconstitués à partir du tableau des interrelations entre les comptes. Nous proposerons également à travers les différentes approches de la balance des paiements des politiques économiques à mettre en oeuvre en vue de résorber ces déséquilibres.

· Analyse du solde des opérations non financières

L'évolution du solde des opérations non financières des différents secteurs institutionnels est décrite dans le tableau suivant.

Tableau 1 : Evolution du solde des opérations non financières, source: nos calculs

Solde des opérations non financières

2002

2003

2004

2005

APU

-49,0

-7,6

-31,9

-41,3

Secteur privé

22,7

64,7

29,7

105,0

Graphique 7 : Evolution du solde des opérations non financières (en milliards de F CFA), source: nos calculs

On constate une évolution similaire des différents soldes avec cependant un déficit public structurel. L'aggravation de ce déficit se fait légèrement au détriment de la consommation publique comme le montre le graphique suivant ; On peut donc en déduire qu'elle est due à une trop grande augmentation des investissements publics. Une évolution raisonnée c'est-à-dire indexée à celle du revenu disponible serait nécessaire pour résorber ce déficit.

Graphique 8 : Evolution de la consommation publique rapportée au revenu disponible ; source : nos calculs

· Analyse des soldes de la balance des paiements.

Les différents soldes de la balance des paiements sont donnés par le graphique 9.

Graphique 9 : Evolution des soldes de la balance des paiements ; source : nos calculs

On constate une tendance à la hausse du solde courant ; Cette situation dénote selon l'approche par l'absorption de la balance des paiements d'un déficit de l'absorption par rapport au revenu national disponible brut ou d'une insuffisance de l'investissement global par rapport à l'épargne intérieure (approche fiscale).

La tendance baissière du solde de la balance des capitaux et des opérations financières se justifie par la baisse continue des autres investissements nets (- 20% en 2005) et ce en dépit de la bonne tenue des investissements directs (+ 8 % en 2005).

On note enfin un accroissement des avoirs extérieurs nets en 2005 (solde global positif à 234,3 milliards) ; Ce qui montre que la variation du crédit est inférieure à celle de la masse monétaire. Si l'on admet que la variation de la masse monétaire est déterminée par la demande de monnaie et que la variation de crédit est un instrument de politique économique, le solde global de la balance des paiements en tant qu'objectif de cette politique peut être stabilisé en égalisant la variation du crédit à celle de la masse monétaire ; Ici cela consistera à pratiquer une politique de crédit plus expansionniste.

Tableau2 : Tableau des interrelations de 2002 et 2003 ; Source : nos calculs

Tableau des interrelations

2002

2003

CN

APU

SP

SB

RDM

CN

APU

SP

SB

RDM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RNDB

-1 754,7

415,2

1 339,5

 
 

-1 349,9

432,5

1 277,3

 
 

Consommation

1 091,7

-228,9

-841,9

 
 

1 062,3

-266,4

-781,2

 
 

Investissements

580,0

-235,3

-474,9

 
 

590,0

-158,5

-431,4

 
 

Exportations BSNF

1 704,5

 
 
 

-1 704,5

1 459,9

 
 
 

-1 459,9

Importations BSNF

-1 096,1

 
 
 

1 096,1

-1 163,0

 
 
 

1 163,0

Revenus nets des facteurs

-530,8

 
 
 

530,8

-592,5

 
 
 

592,5

Transferts nets

-7,5

 
 
 

7,5

-6,8

 
 
 

6,8

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

SONF

 

-49,0

22,7

 

-26,3

 

-7,6

64,7

 

57,1

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Financement extérieur

 

77,5

42,1

-38,0

-81,6

 

24,5

70,1

-6,0

-52,4

Secteur public

 

-5,5

22,4

 

-16,9

 

-7,2

33,9

 

-26,7

Autres capitaux

 
 

19,7

 

-19,7

 
 

36,2

 
 

Variation des arriérés extérieurs

 

-150,2

 
 

150,2

 

-164,2

 
 

164,2

Variation des AEN

 
 
 

-38,0

38,0

 
 
 

-6,0

6,0

Financement exceptionnel

 

233,2

 
 

-233,2

 

195,9

 
 

-195,9

Financement intérieur

 

15,9

-214,0

5,3

 
 

-20,9

-105,3

126,2

 

Crédit intérieur

 

55,2

-151,6

-96,4

 
 

3,7

-15,4

11,7

 

Variation de la MO (M2)

 
 

-101,7

101,7

 
 
 

-114,5

114,5

 

Financement non bancaire

 

6,0

-6,0

 
 
 

7,8

-7,8

 
 

Variation des arriérés

 

-45,3

45,3

 
 
 

-32,4

32,4

 
 

Autres postes nets

 

-44,4

149,2

32,7

-37,5

 

4,0

-29,5

-120,2

-15,7

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Total

 

0,0

0,0

0,0

0,0

 

0,0

0,0

0,0

0,0

Tableau 3 : Tableau des interrelations de 2004 et 2005 ; Source : nos calculs.

Tableau des interrelations

2004

2005

CN

APU

SP

SB

RdM

CN

APU

SP

SB

RdM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RNDB

-1 783,7

502,9

1 280,8

 

 

-1 905,6

603,7

1 302,1

 

 

Consommation

1 205,3

-305,7

-804,2

 

 

1 292,4

-366,7

-728,6

 

 

Investissements

607,0

-165,3

-506,3

 

 

613,2

-195,7

-468,5

 

 

Exportations BSNF

1 830,0

 

 

 

-1 830,0

1 904,8

 

 

 

-1 904,8

Importations BSNF

-1 190,0

 

 

 

1 190,0

-1 186,9

 

 

 

1 186,9

Revenus nets des facteurs

601,0

 

 

 

-601,0

509,8

 

 

 

-509,8

Transferts nets

-12,0

 

 

 

-12,0

-19,0

 

 

 

19,0

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SONF

 

31,9

-29,7

 

2,2

 

-41,3

105,0

 

63,7

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Financement extérieur

 

67,8

115,7

-208,3

-49,3

 

72,4

125,0

-212,3

14,7

Secteur public

 

-8,8

63,0

 

-54,2

 

-12,1

79,0

 

-67,1

Autres capitaux

 

 

52,7

 

-52,7

 

 

46,0

 

-46,0

Variation des arriérés extérieurs

 

-109,4

 

 

-150,7

 

-106,5

 

 

106,5

Variation des AEN

 

 

 

-208,3

208,3

 

 

 

-212,3

212,3

Financement exceptionnel

 

186,0

 

 

 

 

191,0

 

 

-191,0

Financement intérieur

 

-32,0

-111,9

213,9

 

 

-17,3

-162,2

261,9

 

Crédit intérieur

 

4,9

-19,9

85,0

 

 

5,0

 

92,3

 

Variation de la MO (M2)

 

 

-128,9

128,9

 

 

 

-169,6

169,6

 

Financement non bancaire

 

5,0

-5,0

 

 

 

 

-14,9

 

 

Variation des arriérés

 

-41,9

41,9

 

 

 

-22,3

22,3

 

 

Autres postes nets

 

-67,7

25,9

-5,6

-37,4

 

-13,8

-67,8

-49,6

57,5

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Total

 

0,0

0,0

0,0

0,0

 

0,0

0,0

0,0

0,0

* 6 Pour des problèmes de disponibilité des données, l'analyse s'effectuera sur 4 ans, de 2002 à 2005 inclus.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand