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Connaissance, Développement, division internationale du travail. Quelle place pour les pays émergents? Le cas de la Chine et l'Inde

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par Erick ATANGANA
Université Paris 1 Panthéon Sorbonne - Master Economie de l'industrie et des services 2006
  

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PREMIERE PARTIE : UNE REVUE CRITIQUE DE LA LITTERATURE

Selon le modèle de Ricardo et Ohlin, les pays se spécialisent sur la production de biens pour lesquelles ils détiennent un avantage comparatif. Ils importent les produits pour lesquels ils détiennent un désavantage comparatif et arrêtent de les produire, et en même temps exportent ceux pour lesquels ils détiennent un avantage comparatif. Cette situation est préférable à une situation d'autarcie, parce-qu'elle permet de générer des gains de productivité qui résulte de l'économie ainsi réalisée en facteurs de production.

A partir des années 80, on assiste à une réorganisation de la production sur une base mondiale, permettant une croissance rapide du commerce en biens intermédiaires. On remarque une fragmentation internationale des processus productifs. Les firmes multinationales sont les principaux acteurs de ce mouvement, elles se localisent dans différents pays, prenant part à la production de denrées locales, mais chacune à différentes étapes de la chaîne de valeur. L'objectif étant de mieux utiliser les avantages comparatifs offerts par différents pays. Un pays peut détenir un avantage comparatif seulement sur une étape du processus de production et détenir un désavantage dans d'autres phases. On parle de spécialisation verticale, contrairement à la spécialisation horizontale où un pays à la maîtrise totale en amont et en aval du processus de production.

La fragmentation internationale des processus productifs est surtout motivée, par une logique de minimisation des coûts. L'objectif est de produire chaque fragment là où les coûts de production seront plus faibles. On parle de décomposition internationale des processus productifs (DIPP) (Lassudrie-Duchêne, 1985). Il existe aussi l'idée des rendements d'échelle croissants, rendus possibles par une plus grande expansion du marché.

La mondialisation des échanges qui va de pair avec l'internationalisation des processus productifs est souvent associée à la baisse des coûts de transactions permise par les progrès des transports et la montée en puissance des technologies de l'information et de la communication (TIC). Ce qui donne la possibilité aux firmes d'exploiter tous les atouts et avantages que peuvent offrir les territoires et les pays. Cependant malgré cette planétarisation des échanges et des processus productifs, certains auteurs insistent plutôt sur une polarisation des activités productives spécifiques aux pays de la Triade. Cette polarisation serait d'autant plus marquée pour des activités productives intensives en connaissance (R&D, innovation, hautes technologies) (Mouhoud, 2003).

1.1. UNE POLARISATION DES ACTIVITES INTENSIVES EN CONNAISSANCE AU SEIN DE LA TRIADE

« En fait la globalisation signifie pour nous, l'aggravation de la polarisation des échanges de marchandises et de capitaux dans les pays développés de la Triade » (Mouhoud, 1995).

1.1.1. ECONOMIE DE LA CONNAISSANCE ET DIVISION COGNITIVE DU TRAVAIL

On peut citer plusieurs grandes mutations majeures qui caractérisent le passage d'un capitalisme industriel vers un capitalisme cognitif :

- le capital intangible (savoir, immatériel, stock de connaissance...) est devenu la première source de valeur

- un régime d'innovation permanent remplace un régime d'innovation incrémental et périodique propre au capitalisme industriel

- Le lien de plus en plus étroit entre recherche fondamentale et recherche appliquée notamment dans les activités hautement « intensives en connaissance »

- Le facteur travail prend de plus en plus de poids par rapport au facteur capital, ce qui conduit à des changements dans la décomposition des processus productifs, et dans les modes d'organisation de la production et d'internationalisation des firmes (Lebert et Vercellone 2004).

Cette transition vers une économie basée sur la connaissance peut effectivement jouer un rôle essentiel dans l'économie globalisée, plus particulièrement dans le domaine de la R&D et l'innovation. C'est-à-dire qu'elle pourrait être à l'origine d'une polarisation plutôt qu'une dispersion des activités de R&D dans l'espace. Ceci peut être illustré entre autres sur deux points : la décomposition internationale des processus productifs et les déterminants de la localisation des activités intensives en connaissance.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo