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Connaissance, Développement, division internationale du travail. Quelle place pour les pays émergents? Le cas de la Chine et l'Inde

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par Erick ATANGANA
Université Paris 1 Panthéon Sorbonne - Master Economie de l'industrie et des services 2006
  

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2.2.5. LES CONTRAINTES LIEES AU RETARD DE L'INDE EN MATIERE DE TECHNOLOGIE ET D'INNOVATION.

2.2.5.1. Les Infrastructures

L'Inde malgré les efforts qu'il engage dans le domaine technologique est confronté à un réel problème d'infrastructures, notamment dans les zones rurales.

Le secteur des services, à cause de l'expansion du traitement des données en réseau grâce au web a pu se dispenser de cette contrainte pour se développer. Les entreprises de services ont la possibilité d'échanger des fichiers avec leurs clients par voie numérique, et par des e-mails. Il y a même la possibilité de faire des téléconférences à distances pour des équipes se trouvant à de très grandes distances géographiques. La technologie par voie IP (Internet Protocol) permet aux centres d'appels de fonctionner parfaitement sans avoir besoin de grosses infrastructures de télécommunications. Cependant la montée en puissance du secteur TI en Inde qui est le segment le plus dynamique (31% de croissance) du pays se construit sur une base dont on pourrait dire instable. En effet, les infrastructures électriques, énergétiques, de transports et de télécommunications sont très peu développées. Autoroutes, ponts modernes, aéroports internationaux, approvisionnements fiables en énergie et équipements de traitement des eaux manquent dans le pays. Ce déficit d'infrastructures entraîne des instabilités et des disparités géographiques malgré la croissance. Seules quelques grandes villes comme Bangalore, Hyderabad, Madras, New Delhi, Gurgaon, Noïda, Calcutta, profitent de la croissance actuelle. Dans le reste de ce pays continent, le niveau d'infrastructure est désastreux.

Conscient du fait que les difficultés liées aux infrastructures freinent la croissance, le gouvernement à fait des infrastructures une priorité nationale, l'Etat a consenti en 2005, un prêt de 3 milliards $ de la Banque Mondiale destiné au financement d'un programme d'infrastructure rurale en Inde, dénommé Bharat Nirman. Les principaux objectifs de ce programme sont de construire des routes, fournir de l'eau potable et installer du matériel d'irrigation dans les villages indiens, principalement à travers des projets exécutés au niveau des états51(*).

2.2.5.2. Le financement de la recherche

Le secteur privé tient une place globalement modeste dans l'ensemble de l'effort de recherche en l'Inde. En 2005, seulement 20% des dépenses de R&D indiennes sont assurées par les entreprises, contre 75% pour le secteur public (Tableau 24). Alors qu'en Europe en 2003 environ 53% de la R&D est exécutée par les entreprises, 63% aux Etats-Unis, et 75% au Japon52(*).

La participation des entreprises indiennes à l'effort de recherche demeure encore très limitée comparée aux pays de la triade. Ceci peut-être expliqué par l'histoire récente de l'Inde, sa géopolitique et ses traits géographiques.

En effet, suite aux relations économiques et stratégiques qu'elles entretenaient autrefois avec l'ex URSS, l'Inde avait opté pour une politique protectionniste. Cet environnement n'a pas été favorable au développement d'une culture de l'innovation industrielle : les entreprises indiennes pendant des décennies se consacraient essentiellement à la duplication, éventuellement sous une forme dégradée des produits et des procédés qui avaient été développés à l'étranger.

Un autre facteur peu propice au développement d'une capacité d'innovation interne est l'immensité du territoire indien et de sa population. Les entreprises disposent en effet d'un marché national tellement vaste qu'elles pouvaient se permettre d'ignorer largement le reste du monde, surtout tant qu'elles bénéficiaient de barrières protectionnistes (Mani, 2002).

Les organismes publics ont toutefois entrepris de créer une dynamique en matière de recherche appliquée. Un domaine de recherche se distingue tout de même par ses réalisations : les industries fondées sur la connaissance (Biotechnologies et TIC).

Tableau 24. : Dépenses intérieures de R&D- répartition selon l'origine du financement(%).

ANNEE

Secteur public

Entreprises

Enseignement supérieur

TOTAL

2002

76,5

19,3

4,2

100

2003

75,6

20,3

4,1

100

2004

75,4

20,0

4,6

100

2005

75,3

19,8

4,9

100


Source UNESCO, http://stats.uis.unesco.org/

* 51 http://web.worldbank.org/

* 52Inde : dossier-pays OST, juin 2004, www.obs-ost.fr

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote