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Connaissance, Développement, division internationale du travail. Quelle place pour les pays émergents? Le cas de la Chine et l'Inde

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par Erick ATANGANA
Université Paris 1 Panthéon Sorbonne - Master Economie de l'industrie et des services 2006
  

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1.1.2 SPECIALISATION ET DIVISION INTERNATIONALE DU TRAVAIL : LA MARGINALISATION DES PAYS DU SUD DANS LES ACTIVITES INTENSIVES EN CONNAISSANCE

1.1.2.1 Spécialisations : Pays du Nord moteurs de l'innovation et pays du Sud suiveurs ou imitateurs

Le développement de la DIPP, a facilité la montée en puissance du commerce en biens intermédiaires. On peut considérer que le commerce en biens intermédiaires est soit la conséquence ou la cause de la segmentation internationale des processus productifs. Elle est à l'origine des spécialisations. Les pays peuvent se spécialiser dans le ou les secteurs dans lesquels ils détiennent un avantage comparatif.

Comme le montre le modèle HOS (Hicks, Ohlin, Samuelson), il est avantageux pour un pays de se spécialiser dans la production du bien utilisant le facteur dont il est relativement le mieux doté. Un pays se positionne sur un segment de la chaîne de valeur, dans lequel il détient un avantage comparatif. Cet avantage peut être soit une dotation factorielle intensive en capital (pays développés) soit une dotation intensive en travail (pays en voie de développement).

Les différents stades de production d'un produit correspondent à différentes fonctions de production, de sorte qu'un pays peut avoir un avantage comparatif dans certains stades de fabrication d'un produit et des désavantages dans d'autres. On peut ainsi distinguer deux types de spécialisation : une spécialisation horizontale, quand un pays a un avantage comparatif sur l'ensemble du processus de production depuis les stades amont jusqu'aux stades avals ; et une spécialisation verticale quand un pays a un avantage seulement dans un (ou des) stades de fabrication d'un produit et des désavantages comparatifs dans les autres stades.

La spécialisation verticale concerne essentiellement les pays émergents dotés d'une intensité factorielle riche en travail. Ils se spécialisent généralement dans les activités avals, c'est-à-dire les activités de finitions et d'assemblages qui sont devenues une phase cruciale de la segmentation internationale des processus productifs. Ils demeurent ainsi positionnés sur les stades intensifs en travail alors que les pays avancés fournissent les produits à fort contenu en capital et technologie. Ce qui amène Lemoine (2002) à penser que l'handicap des pays à fort contenu en travail réside surtout au niveau de leur positionnement sur la chaîne de valeur. En effet leur participation aux stades intensifs en travail ne produit pas les externalités technologiques nécessaires à améliorer rapidement leurs capacités technologiques. C'est la question du mode de transfert de technologie.

Traditionnellement les pays du Nord jouent le rôle de meneur dans l'innovation et les pays du Sud, celui de suiveur ou imitateur. Les grands pays industriels disposent d'un avantage comparatif soutenu dans le domaine technologique (subventions publiques à recherche, ressources cognitives, DPI ...). Les transferts de technologie du Nord vers le sud, s'effectuent le plus souvent par les IDE ou les accords de partenariats, entraînant une diffusion internationale des savoirs et des compétences technologiques. Cette diffusion internationale banalise les innovations, et donc pour garder son avantage comparatif le pays innovateur est obligé de renouveler chaque fois sa capacité d'innovation par des dépenses de R&D.

Mais ces investissements en R&D sont avant tout justifiés par l'existence d'un système de protection efficace de la rente d'innovation (Fontagné, 1990).

Fontagné (1990) fait la différence entre services technologiques et biens technologiques. Pour cet auteur, les pays innovateurs se spécialisent sur des paquets technologiques ou plus simplement sur une technologie particulière dans laquelle ils détiennent un avantage comparatif, du fait de leur richesse en ressources cognitives. Et les pays suiveurs se spécialisent plutôt dans la production du bien technologique final (production intensive en travail) et non pas sur une technologie particulière. Ils disposent d'un avantage comparatif à cause de la main d'oeuvre abondante.

Dans le long terme, on assiste à une croissance des dépenses de R&D du pays innovant dans le but de protéger son avantage comparatif. On arrive à une situation où l'économie innovante continue à exporter le paquet technologique et à importer le bien final.

Cette analyse des spécialisations Nord-Sud rejoint le constat effectué par Lemoine (2005) au sujet de la chine : «  Les échanges de haute technologie de la Chine reflètent sa position dans la segmentation internationale des processus productifs. En effet, plus de la moitié de la haute technologie importée est incorporée dans des pièces et composants et/ou dans des inputs destinés aux opérations d'assemblage. Les quatre cinquièmes des exportations de produits de haute technologie sont issus des opérations d'assemblage et sous-traitance. L'intensité technologique des exportations chinoises résulte du contenu high-tech des inputs importés plus qu'elle ne reflète la capacité interne d'innovation ».

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