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Connaissance, Développement, division internationale du travail. Quelle place pour les pays émergents? Le cas de la Chine et l'Inde

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par Erick ATANGANA
Université Paris 1 Panthéon Sorbonne - Master Economie de l'industrie et des services 2006
  

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1.2.2. LA QUESTION DU TRANSFERT DE TEHNOLOGIE

Comme mentionnée en début de cette section, de nombreux auteurs ont étudié les relations entre transfert de technologie et avancée technologique.

Grossman et Helpman, (1991) étudient le lien qu'il y a entre commerce, croissance et externalités de connaissances. Ils considèrent un pays dans lequel les flux de connaissances scientifiques et techniques venant de l'extérieur sont liés à l'ampleur et à l'étendue du commerce international. Les auteurs montrent que dans ces conditions, la majeure partie des externalités sont générées par le commerce extérieur. Et de plus toute politique de nature protectionniste aurait pour conséquence la baisse du niveau et du rythme de l'innovation.

Plus tard, Coe et Helpman, (1995) présentent un modèle dans lequel ils considèrent une économie soumise à la fois à des dépenses de R&D locales, et à des dépenses de R&D issues de l'étranger. Dans ce modèle les efforts d'innovation sont considérés comme l'un des principaux moteurs de l'avancée technologique. Les auteurs estiment un modèle économétrique dans lequel les dépenses de R&D issues des firmes étrangères ont un effet positif sur la productivité, et cet effet peut être encore plus élevé si on est en économie ouverte. De plus les retombées technologiques sont très élevées à la fois en ce qui concerne les dépenses de R&D locales et les « spillovers » de R&D internationaux.

Dans le même ordre d'idée Coe, Helpman, et Hoffmaister, (1995) approfondissent cette analyse. Cette fois-ci ils considèrent un modèle comprenant deux pays : le premier est un pays en développement dont l'intensité technologique est beaucoup plus le fait de son commerce en biens intermédiaires avec le pays développé que sa capacité interne d'innovation. Le second est un pays développé qui détient un stock important de connaissances (capital cognitif) accumulées grâce à l'intensité des activités de recherche et développement. Le pays en développement quant à lui acquiert des technologies grâce au commerce en biens intermédiaires incorporant des hauts paquets technologiques.

Le modèle économétrique est estimé sous données de panels sous une période de 20 ans et un échantillon de 77 pays. Les estimations montrent que les retombées technologiques du pays développé vers le pays en développement sont importantes.

La même analyse a été opérée par Keller (2002), il étudie le lien entre productivité et recherche et développement. Il analyse les effets de la R&D sur la productivité de l'industrie locale, aussi bien la R&D issue de l'intérieur comme celle issue de l'extérieur par le biais du commerce en biens intermédiaires différenciés. L'auteur estime un modèle économétrique basé sur les dépenses de R&D mondiales sous la période 1970-1991. Les coefficients estimés sont de l'ordre de 50% pour l'impact des dépenses de R&D sur la productivité, dont 30% pour les dépenses de R&D locales (quand l'effort de recherche est soutenu) et 20% pour les dépenses de R&D issues des industries étrangères.

Plus récemment encore Keller (2007) fait le lien entre transfert de technologie et importations de composants à haute valeur ajoutée technologique. Pour cet auteur les importations sont souvent le canal principal du transfert de technologie.

Au regard de ces différentes analysent qui nous permettent de relativiser la thèse d'une polarisation des activités de R&D au sein de la Triade, on pourrait penser que l'événement le plus important qui caractérise la nouvelle division du travail, est peut-être celui de la tendance à une réelle internationalisation de la R&D.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault