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La politique maritime algerienne apres la liberalisation du commerce exterieur

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par mohamed kheyar et nourdine zerouklane
université de bejaia - licence en sciences economiques 2008
  

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Section 2 : la structure de la flotte nationale :

L'Algérie s'est efforcée dès son indépendance de posséder une flotte maritime. Cette dernière est mise sous contrôle d'une société d'Etat, la compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN), créée en 1963. La possession d'une flotte maritime se veut une affirmation d'une indépendance politique nouvellement acquise et d'une volonté de desserrer les liens de dépendance aux armateurs étrangers. A sa création, la CNAN n'a pas intégré au trafic de lignes régulières qui demeure sous le contrôle des armateurs français jusqu'au moins les années 70. Depuis, la flotte nationale ne cesse de se développer et se de diversifier vers toutes les activités liées directement à l'économie nationale. A l'heure actuelle, le pavillon national est confronté aux contraintes de vieillissement, du déséquilibre dans le trafic maritime, de réglementation et de fonctionnement et enfin de contraintes liées à l'activité portuaire. C'est à ce stade de réflexion que nous avons intégré cette section. Nous verrons, les différents armateurs nationaux, la structure et le tonnage de leurs navires.

2.1. Les armateurs nationaux :

La possession d'une flotte maritime était depuis longtemps signe de souveraineté et de puissance tant pour les pays en voie de développement (PVD) que pour les pays développés. Pour ces derniers, elle est le moyen d'affirmer leur puissance politique et leur présence en mer. De leur part, les PVD, la possession d'une flotte est motivée par «les raisons de prestige et de souveraineté nationale, la volonté d'indépendance économique, la nécessité d'équilibrer la balance des paiements, l'influence exercée au sein des conférences maritimes, la promotion des exportations, la diversification de l'emploi... »

Pour le cas de l'Algérie, la création d'une flotte marchande a pour mission principale, d'atteindre les objectifs macro-économiques suivants 33(*):

· La sécurité des approvisionnements, notamment en produits stratégiques ;

· L'action à la baisse sur les taux de fret pratiqués par les armateurs concurrents des pays tiers dans le commerce bilatéral de l'Algérie.

La véritable constitution d'une flotte nationale a commencé à partir du début des années 70, notamment celle destinée au trafic du vrac sec et des hydrocarbures (pétroliers, cargos, pinardiers, méthaniers et ammoniaquiers). Toutefois, le taux de couverture du commerce extérieur était faible, mais il a connu une forte croissance entre 1970 et 1980. Selon SARI Djilali,«  la part totale de la flotte nationale dans le commerce extérieur, elle n'a cessé de s'accroître en passant de 7,5% en 1970 à 23% en 1980 avec des tonnages respectifs de 3,9Mt à 17,6 Mt en 1980, soit un taux de 351% »34(*)

En 2002, le pavillon national ne couvre que 10% des échanges extérieurs de l'Algérie hors hydrocarbures, soit un recul important par rapport à 1980. Ce recul se confirme dans la diminution du nombre de navires toutes catégories confondues, passant de 130 unités à 67 unités entre 1981 et 2002. Cela en dépit de l'appui de l'Etat en tant que propriétaire du pavillon, le monopole du cabotage national et le trafic externe réservé à la flotte nationale. Cette dernière est limitée au trafic méditerranéen, à l'exception de quelques lignes maritimes Algérie- USA, Algérie - la cote Sud Ouest du continent Africain (Abidjan et Libreville) et Algérie - Moyen-Orient. Ces deux dernières destinations son dues à des accords bilatéraux et expriment la volonté de développer les relations Sud Sud au détriment de la logique économique et commerciale, ce qui pèse lourdement sur la rentabilité de la flotte nationale.

Les dessertes assurées par la flotte nationale ne reflètent pas la diversité de l'avant-pays de l'Algérie, qui entretient des relations commerciales avec presque toutes les régions du monde. La limitation aux dessertes dans le bassin méditerranéen s'explique par la polarisation des échanges extérieurs de l'Algérie vers l'UE, notamment les pays du sud (France, Italie et Espagne) et les avantages qu'offre la situation géographique des ports des deux rives, par leur position parallèle.

La concurrence dans le domaine du TM, est en outre d'un effet important sur le pavillon national, incapable de s'intégrer au trafic pour le compte des tiers et de revitaliser les concurrents présents sur les mêmes itinéraires.

Suite à la restructuration des années 80 et l'ouverture des services de TM et des activités annexes, le pavillon national est composé des armateurs suivants (tableau 03).

La société nationale de transport maritime (SNTM/CNAN), chargée du transport de marchandises générales, détient 42 unités en 2002, avec un tonnage en tpl qui représente 53,32% du total de la flotte nationale, soit 535 834 tpl. Elle possède plusieurs lignes qui relient les ports de la Méditerranée, notamment français et espagnol tel que le port de Marseille, de Barcelone et de Valence. Cette flotte effectue aussi des traversées vers les ports de l'Atlantique (Anvers et Rouen). La CNAN favorise pour ses services, le port d'Alger et d'Oran et les dessertes sur les autres ports sont considérés secondaires.

Tableau n°3 : Armateurs nationaux au 31/12/2002.

Désignation

Nombre de navires.

Tonnage en tpl

% de tpl

CNAN

HYPROC

CALTRAM

ENTMV

NOLIS

SOTIC

42

16

02

05

01

01

535 834

44 2001

8 967

14 165

3 116

710

53,32

43,99

0,90

1,41

0,31

0,07

Total

67

1 004 793

100

Source : Etabli à partir de l'annuaire statistique des ports de commerce de 2002 du ministère des transports.

* 33 Document interne au ministre des transports, les transports maritimes, Alger 2002

* 34 SARI Djilali, les mutations socio-économiques et spatiales en Algérie, OPU 1993, page 303.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry