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Décomposition de la rentabilité d'une banque par centre de profits: cas d'Ecobank Togo

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par Attiogbé Komlan VOSSAH
CESAG - Master en Banque et Finance (MBF) 2008
  

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« Cadre conceptuel de LA DECOMPOSITION de la rentabilité d'UNE banque par centres de profit»

INTRODUCTION

Nous présenterons dans cette partie les éléments théoriques sur lesquels repose la notion de rentabilité, qui sera suivi de la présentation du modèle de décomposition par centre de profit que nous voulons proposer.

CHAPITRE 1 : La notion de rentabilité dans l'environnement bancaire et financier

La mesure de la performance de leurs activités a toujours été le souci des dirigeants d'entreprises. L'analyse du compte de résultat apporte des enseignements indispensables, à la fois en eux-mêmes, mais aussi par les relations qu'ils permettent de mettre en évidence avec les tiers. Fondamentalement, le résultat constitue la sanction, favorable ou défavorable, de la stratégie de gestion de l'entreprise. Ainsi sa mise en évidence à travers la notion de rentabilité est un élément fondamental dans la vie d'une entreprise.

I. Définition générale de la notion de rentabilité

La rentabilité peut être définit comme le rapport entre les bénéfices d'une entreprise et les capitaux engagés (Le Petit Larousse Illustré, 2002), c'est aussi la capacité d'un capital placé ou investi à procurer des revenus exprimés en termes financiers (Lexique de l'économie, 9ème édition). Cette notion de rentabilité s'applique aux entreprises comme à tout autre type d'investissement. Elle représente l'évaluation de la performance des ressources investies par des apporteurs de capitaux. C'est donc l'outil d'évaluation privilégié par l' analyse financière.

De manière générale on distingue deux variantes de la rentabilité : il s'agit de la rentabilité rétrospective et de la rentabilité prévisionnelle.

A. Rentabilité rétrospective

La rentabilité rétrospective est le rapport entre un résultat comptable et les moyens en passifs mis en oeuvre pour l'obtenir. Cette rentabilité permet d'évaluer le MEDAF2(*) pouvant permettre de calculer un taux d' actualisation par le coût moyen pondéré du capital. La rentabilité rétrospective est un outil difficilement utilisable directement (à partir du résultat d'exploitation ou du résultat net) pour évaluer les entreprises car elle est biaisée par les décalages temporels de l'entreprise (dus aux délais de paiement par exemple).

On distingue deux types de rentabilité rétrospective : la rentabilité économique qui mesure le rapport entre le revenu courant et le "capital stable" (dettes financières sous normes internationales et capitaux propres) mise en oeuvre et la rentabilité financière qui mesure le rapport entre le revenu courant après paiement des intérêts et des impôts et les capitaux propres. Cette dernière rentabilité est essentielle pour les apporteurs de capitaux puisqu'elle mesure la performance des ressources qu'ils ont investies dans l'entreprise.

1. Rentabilité économique

Il s'agit du rapport entre la capacité nette d'autofinancement3(*) et les capitaux permanents. C'est une mesure de la performance économique de l'entreprise dans l'utilisation de l'ensemble de son capital « employé », c'est-à-dire de l'ensemble de son actif financé par les "capitaux stables". Le revenu généré est mesuré par l'indicateur financier que constitue le résultat d'exploitation (RE), auquel on soustrait les impôts sur les bénéfices (Imp). L'ensemble des capitaux « employés » est égal à la somme des fonds propres (KP), apportés par les apporteurs de capitaux, plus les capitaux acquis grâce à l'endettement (DF). La somme des capitaux nets d'exploitation est donc égale à CPNE = KP + DF.

La rentabilité économique est égale à :


Ce ratio correspond à ce que la comptabilité anglo-saxonne appelle «  Return on assets » ou encore « ROA ». La rentabilité économique est donc indépendante du type de financement des capitaux et exprime la capacité des capitaux investis à créer un certain niveau de bénéfice avant paiement des éventuels intérêts sur la dette. Elle est donc une mesure de la performance économique de l'entreprise dans l'utilisation de son actif, elle détermine quel revenu l'entreprise parvient à générer en fonction de ce qu'elle a. C'est donc un ratio utile pour comparer les entreprises d'un même secteur économique.

2. Rentabilité financière

La rentabilité économique n'est toutefois pas significative pour les apporteurs de capitaux : ce qui est pertinent pour eux est la rentabilité non pas de l'ensemble des capitaux, mais des seuls capitaux propres (KP). Le bénéfice analysé est le résultat net courant (RN), c'est-à-dire le résultat d'exploitation (RE) auquel on a soustrait l'impôt sur les bénéfices (Imp) et les intérêts versés sur dettes financières (iDF, avec i le taux d'intérêt moyen sur les dettes financières de l'entreprise). On divise ce résultat net courant par le montant des capitaux propres de l'entreprise.

La rentabilité financière sera donc égale à :


Ce ratio correspond à ce que la comptabilité anglo-saxonne appelle le «  Return on Equity » ou encore « ROE ». Il exprime la capacité des capitaux investis par les actionnaires et associés à dégager un certain niveau de profit

3. Différence entre rentabilité économique et rentabilité financière

La différence entre les deux rentabilités va dépendre de la différence entre le taux d'intérêt et la rentabilité économique, à proportion du poids de l'endettement. Pour un niveau de taux d'intérêt donné, la rentabilité financière sera d'autant plus éloignée de la rentabilité économique que l'endettement sera fort : cet effet s'appelle le levier d'endettement.

Plus précisément, on a :




Quand la rentabilité économique est supérieure au taux d'intérêt (Reco > i), la rentabilité financière est donc une fonction croissante du ratio d'endettement (DF / KP).

Plus la dette s'accroît, plus la rentabilité financière est forte. C'est l'effet de levier de l'endettement : pour un niveau donné de fonds propres, il est possible d'améliorer la rentabilité financière de ces fonds en s'endettant davantage. Au contraire, lorsque la rentabilité économique est inférieure au taux d'intérêt (Reco < i), la rentabilité financière sera d'autant plus faible que le ratio d'endettement sera fort.

* 2 MEDAF : Modèle d'Equilibre Général des Actifs Financiers.

* 3 Capacité d'autofinancement = Excédent brut d'exploitation - charges financières + produits financiers + autres produits d'exploitation - autres charges d'exploitation - participation des salariés - impôt sur le bénéfice

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