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Les ratings financiers et l'inflation

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par Igor Topic
Université libre de Bruxelles - Licence en sciences économiques 2004
  

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IV.7 Les défis des agences de rating

Ces problèmes financiers rencontrés aux Etats-Unis, ces dernières années, ont conduit le gouvernement américain à rechercher les sources de défaillance des mécanismes de marché. Ces recherches et discussions sont conduites dans le cadre du « Sarbannes-Oxley Act 2002 ». Les agences de rating forment une section de celui-ci. Plus précisément la section 702. De cette discussion découle un rapport émanant de la SEC (Securities and Exchange commision), qui est l'organe de contrôle des marchés financiers, soulignant certains soucis et désirs de la part des acteurs (investisseurs) du marché des valeurs (securities). Je ne vais pas traiter tout le rapport mais uniquement me concentrer sur les éléments qui seraient également valables au niveau européen.

Dans ce rapport, certaines préoccupations sont adressées par les acteurs du marché. La première d'entre elles est le traitement des flux d'information. La question est posée de savoir comment les agences de rating utilisent les informations disponibles sur les marchés à des fins d'analyse.

Néanmoins, une distinction est opérée entre les informations dites privées ou confidentielles émanant directement du management de la société et l'information publique comme les rapports annuels. Toute la difficulté des agences réside dans la gestion de ces deux types d'informations. En d'autres termes, comment incorporer l'information privée dans un rating sans léser les investisseurs potentiels ni la société notée?

D'autres éléments comme les conflits d'intérêts potentiels et les pratiques discriminatoires y sont abordés. Cette partie est surtout applicable aux obligations des émetteurs et moins au rating de société.

Les abonnés représentent aussi une source d'influence potentielle car bénéficiant ainsi d'une source d'information plus privée, ils pourraient se révéler en faveur de moins de transparence. L'approche utilisée pour expliquer ces potentielles sources d'influences est celle des revenus générés par ces différents agents des sociétés de rating.

V. Evaluation d'une entreprise

V. La méthodologie S&P pour l'évaluation d'une entreprise

Cette section décrit les variables entrant en considération dans l'évaluation d'une entreprise. Cette évaluation passe par l'analyse d'une part du risque business et d'autre part du risque financier. Comme cité dans « Credit ratings and complementary source of credit quality information »14(*) le risque business devrait prendre plus d'importance dans l'évaluation des sociétés que ce qui a été fait jusqu'à présent. L'analyse réalisée ci-dessous sur ce risque business va mettre en relation les variables utilisées avec des textes de la littérature économique afin de souligner l'importance des caractéristiques intrinsèques de l'entreprise sur sa viabilité.

Cette section est charnière entre les ratings et l'inflation car comme nous allons le souligner, certaines variables comme la technologie ou le niveau de concentration jouent sur le niveau général des prix. C'est ainsi que la première peut rendre la demande de biens pour l'entreprise plus inélastique ce qui est un incitant à l'augmentation des prix. De même, le niveau de concentration des entreprises peut également conduire à l'augmentation des prix par une augmentation du pouvoir de monopole. L'effet de l'inflation sur les actifs financiers serait essentiellement perçu comme une perte de pouvoir de la valeur de ces actifs. C'est ainsi qu'on peut distinguer un équilibre entre d'une part l'effet bénéfique pour les entreprises d'une plus grande sécurité de leur revenu dans un certain laps de temps ( =>innovation technologique) grâce à une élasticité plus faible de leur demande et l'effet négatif sur les actifs financiers. Dans ce contexte, l'inflation ne peut être vue que comme une variable de contrôle.

Ce contrôle est considéré comme double car d'une part, il contrôle

1° l'érosion de l'épargne,

2° le développement économique,

car en présence d'inflation, la monnaie et autres actifs financiers perdent de leur valeur et donc, afin d'éviter ceci le réinvestissement est nécessaire jusqu'à ce que (dans le cadre de l'avancée, diffusion technologique) les prix rechutent afin de rétablir les valeurs initiales. Comme je vais me concentrer sur un environnement de pays développés, considérer cette variable d'inflation comme variable de contrôle revêts une grande importance15(*).

* 14 Basel committee on Banking supervision, aout 2003, n°3

* 15 Cette analyse est liée à la théorie de l'offre. C'est ainsi que dans un contexte d'offre et de demande agrégée ainsi que de produits de plus en plus hétérogènes, le développement serait réalisé en plusieurs étapes. D'une part, les entreprises les plus « importantes » investiraient dans les nouvelles technologies améliorant ainsi leur capacité à augmenter les prix. De même, le développement technologique modifierait la forme (pente) de la fonction d'offre agrégée à court terme (considérée comme la somme des offres individuelles) limitant ou augmentant la capacité des « grandes » entreprises à contrôler l'évolution des prix. La pente de l'offre à court terme serait une variable d'interaction entre la productivité du travail et du capital. Les notions de flexibilité de la production (« produits différenciés ») seraient utiles dans l'évaluation de l'entreprise à perdurer avec la même technologie. Grâce à la diffusion de la technologie ces entreprises pourraient se positionner en tant que leader sur le plan financier.

Dans un contexte financier, on peut imaginer que l'investissement ne procure pas de bénéfice immédiat sur le plan comptable mais plutôt génère du cash nécessaire au financement de l'activité grâce aux amortissements. Plus tard, si la flexibilité de l'entreprise le permet, l'entreprise devrait connaître des bénéfices qui permettront de financer de nouveaux investissements ou générer des dividendes pour les actionnaires.

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