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Projet urbain et retour du sujet ? la stabilité en question.

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par Soufiane BOUKARTA
Institut d'aménagement régional AIX-Marseille III - Master 2 2009
  

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I.1 EVOLUTION DU PROJET URBAIN :

Nous essayons de déceler, dans les lignes qui suivent, l'évolution de la notion du projet urbain, en France, comme une nouvelle manière de faire l'urbain, et comprendre ainsi les transformations majeures qui ont affectées l'urbain. Pour certains auteurs, comme Roncayolo [2000], Ingallina [2008] et Hayot [2000] , le terme de projet urbain est apparu dans sa version conjoncturelle, à la fin de la grande expansion des années 1960, où on essayait de dissocier une vision très systématique et trop mécanique de l'espace et de découvrir de nouvelle rationalités, moins détachée des hommes, plus proches des conduites et des aspirations, et probablement plus complexes. Et c'est ainsi qui est né l'urbanisme dit << des aménageurs >> ou les rapports sociaux sont tournés presque exclusivement, comme l'ont bien remarqué P.Merlin et P.George5, vers une géographie urbaine préoccupée de l'existence d'une armature urbaine à l'échelle du territoire. Donc, une quête de maîtrise << a priori>> du fait urbain, en s'intéressant, à organiser les flux de la force de travail au lieu de s'intéresser aux modes de vie des habitants. Cette approche ne renvoie en aucun cas à la notion sociologique, entendu dans le sens Durkheimien, c'est-à-dire, participer dans le fonctionnement du système sociale. Les années 1960 ont été marquées par une montée du contentieux et refus de plus en plus élargis de l'espace résidentiel << fonctionnaliste >>. Et l'Etat <<fort centraliste >> commanda des << modèle culturels >> sur les <<modes d'habiter >> et sur les pratiques sociales. L'approche fonctionnaliste, culturelle ou non, n'a de vertu que le fait qu'elle a réduit l'habitant à un simple << usager de l'espace >>. Dans les années 1960, les premiers travaux de sociologues tels Henri Coing (1966) dénoncent les effets sociaux de la rénovation urbaine et du relogement dans les quartiers ouvriers parisiens. Avec l'avènement des années 1970, les professionnels de l'urbain remirent en question les <<certitudes radieuses >> [A.Hayot : 2000 : 17], surtout avec l'apport de la sociologie qui a bien éclaircis la << complexité >> du fait urbain. Néanmoins, Hayot stipule que cette approche même, et malgré son apport clairement positif, est tombée dans le piège de la négation de toute réalité concrète du phénomène urbain. Les années 1980 quant à elles, ont été vouées à revaloriser et atténuer les ségrégations urbaines

5 Cité par Hayot [2000 : 16].

crées dans les années 60 et 70. On assistait aussi dans cette période à un foisonnement d'initiatives, les DSQ [développement social des quartiers], les DSU [développement social urbain] et les ZEP [zone d'éducation prioritaire] et les OPAH [opération programmées d'amélioration de l'habitat] , jusqu'à 1989, ou le président Mitterrand prononça pour la première fois la notion de << politique de la ville6 >> qui tend à regrouper les initiatives partielles, résoudre les conflits, et rétablir les dévalorisation sociales en réhabilitant7 et rénovant8 la vie des habitants dans tous ses aspects (économique, social, culturel...). L'Etat intervient dans ce cadre à titre d'incitateur [Grafmeyer et Authier : 2008 : 114] ou Etat animateur [J. Donzelot, cité par Grafmeyer et Authier, Ibidem]. Et c'est ainsi que le << localisme >> fût créé et encore conforté par une décentralisation des compétences données aux collectivités locales. La volonté étant de traiter et répondre aux problèmes à l'échelle ou ils se posent. Le << localisme >> ainsi adopté, perçu comme une <<construction sociale des populations>> [Michel Verret, cité par Hayot : 2000 : 18] en leur ouvrant le champ de la participation ou de l'auto-gestion. Il apparait donc comme un outil de planification et de et une sorte de résistance à toute globalité conçue a priori.

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