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Projet urbain et retour du sujet ? la stabilité en question.

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par Soufiane BOUKARTA
Institut d'aménagement régional AIX-Marseille III - Master 2 2009
  

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I.2 CONDITION D'EMERGENCE DU PROJET URBAIN :

Pour que le projet urbain, comme démarche, soit adopté, il faut que certaines conditions soient mises en places, et que nous essayons ici, à travers nos lectures, de les cerner dans les points qui suivent :

1. Redistribution et reconnaissance des rôles: le projet urbain s'est déployé comme synonyme d'une rupture épistémologique, ou la profession de chaque urbaniste se trouvait remise en question, et c'est ainsi que l'Etat centraliste-fort devient alors un << Etat arrangeur >> [F.Ascher : 2007 : 18], << régulateur >> visant entamer des actions << légitimes >> avec un << pouvoir amoindris >>. Cela se fait avec une << densification >> des réseaux d'acteurs locaux Impliqués dans le territoire en question avec un portage nécessairement politique.

6 En suivant les pas de la France, L'Algérie s'est dotée en 2006 d'une loi dite << loi d'orientation de la ville>>, qui pour le moins, nous semble assez ambitieuse car elle est encore loin de la pratique.

7 «Pour une meilleure « image sociale » et une plus grande valeur économique ». [Grafmeyer et Authier : 2008 : 108].

8 «Produit bien par elle-même un reclassement brutal des modes de vie, des trajectoires et des activités locales, elle est en même temps un révélateur et un accélérateur de changement sociaux dont elle n'était pas l'unique déterminant ». [ibidem]

2.

Le décloisonnement des compétences : accompagnant la <<construction sociale >> de nouveaux savoir-faire urbain et corrélativement, l'émergence de capacités nouvelles << d'expertise >>. Et ce par l'ouverture mutuelle entre les disciplines sans << hiérarchie >>, qui auparavant étaient << hermétiques >> les unes par rapport aux autres, et s'approprier la << coopération>> comme un nouveau paradigme de la pratique urbaine.

3. La flexibilité : Daniel Carrière, directeur de l'association <<centre ville pour tous >>, stipule que si on part des schémas de résolution très rigide, on risque de faire des dégâts. « Il faut oublier, parfois, ce que l'on sait ! » [J-S Borja et al : 2010 : 99] pour que la coopération soit effective. Cela veut dire qu'il faut mettre son savoir-faire de spécialiste derrière soi et négocier avec un langage simple, limpide et << concret >>. Cela ne veut surtout pas dire que le spécialiste délaisse son savoir d'expert, mais il doit tout juste chercher le bon moment pour l'introduire. C'est-à-dire le temps comme rythme ou démarche via laquelle, l'acteur entame son action. D.Barthelot nous éclaire sur ce point en disant : << La règle, mal utilisée, sans projet ou comme projet a montré ses limites dans la définition et l'encadrement de la forme urbaine >> [2000 : 207]. Ainsi, « L'espace normé ne crée pas le projet>> [J.Dubois : 2006]. De cela, il nous est clair que le projet urbain cherche une << flexibilité >> par l'introduction de << l'incertitude >> qui s'installe non pas par manque de savoir et d'expertise mais par le flou qui texture la réalisation.

4. La multi-temporalité urbaine : d'après Roncayolo [2000, op.cit], la ville est l'articulation de trois temps, le temps de la création, de la négociation et celui d'usage. Le réajustement de ces trois temps se présente comme un rétablissement difficile d'une <<a-synchronie >>, ce qui rend l'espace comme un véritable << accordéon >>, beaucoup plus lié au temps qu'à la distance. Entre autre le projet urbain est une conception du <<temps de la continuité >> [Ingallina : 2008 : 118], en conjuguant les temps, les plus lents avec les plus rapides. Pour ce faire, il est indispensable que les parties prenantes intéressées, par le projet urbain comme démarche, conjuguent ces temps d`une façon cohérente, afin d'éviter que la chronologie du projet même devienne problématique et intervienne négativement sur le cadre de vie des habitants comme c'est le cas pour le quartier de Sidi el houari à Oran, ou le temps du projet (plus de dix huit ans) a influé négativement sur le patrimoine et a permis sa dégradation. Cela nous éclaire que Le temps des

ajustements entre formes et société échappent à nos << déterminismes >> et à notre << prévisibilité >> pour partie et peut être pour l'essentiel.

5. La qualité du processus comme finalité : La conception du projet urbain comme << processus social>> [Roncayolo 2000, op cit] où les habitants, les groupes, et les responsables interagissant entre les contraintes de l'espace et la fabrication du destin social (pratiques sociales, espace public...). Il est alors impossible de concevoir la notion de projet urbain indépendamment de cette notion de << processus >>, tant dans la construction que dans la réalisation matérielle. Le projet urbain est une notion qui n'est éclaircie ni trop tôt, ni trop mécaniquement, [...], est plus productive d'expériences et de réflexions que lorsqu'elle se fige et entre dans le carcan de procédures imposées9. Le projet urbain s'intéresse donc à la qualité du processus.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery