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Intégration sous régionale CEDEAO: structures et obstacles

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par DAGO LEGBRE Alphonse
CERAP - INADES - DESS 2010
  

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II-1 Les structures économiques

A notre connaissance, la banque d'Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) créée en 2001 est la seule structure de financement de l'intégration économique de la sous-région. Cette structure est dotée de deux filiales : le fonds Régional de Développement de la CEDEAO (FRDC) et la Banque Régionale d'Investissement Communautaire (BRIC). Ces deux structures de la BIDC octroient des financements aux Etats membres. Les opérations et ouvrages financés par lesdites structures doivent concourir à promouvoir le développement des Etats membres en intégrant leur économie. Chacune de ces deux filiales a un champ d'intervention. Le FRDC est créé pour le financement des infrastructures publiques à vocations internationale et les programmes de lutte contre la pauvreté. Quant à la BRIC, la charge lui incombe de financer et de faire la promotion du secteur privé. Ce sont là les instruments institutionnels de l'intégration économique. Qu'en est- il pour l'intégration monétaire ?

II-2-Les structures de l'intégration monétaire de l'Afrique de l'ouest

La création d'une monnaie unique pour tous les Etats de l'Afrique de l'ouest a fait l'objet
d'un sommet au Mali en 2000. Les chefs d'Etats et de gouvernement de l'Afrique de

l'ouest ont éprouvé le désir de fusionner les différentes monnaies en une monnaie unique et commune. L'espace porte le nom de ZMAO (zone monétaire en Afrique de l'ouest). Les structures de gestion de la monnaie sont l'institut monétaire de l'Afrique de l'ouest (IMAO) et la Banque Centrale de L'Afrique de L'Ouest (BCAO). La création de l'IMAO remonte à 2001.Voici de façon succincte, les structures monétaires de l'intégration de l'Afrique de l'ouest. Au vue de l'évolution du processus d'intégration en Afrique de l'ouest, que peut -on dire de sa viabilité ?

III-Un processus émaillé d'obstacles

Les obstacles à la réalisation de l'intégration de l'Afrique de l'ouest en ZMAO sont d'ordre politique, géopolitique, économique et monétaire.

III-1 Les obstacles économiques et politiques

La principale structure économique la BIDC et ses filiales sont très peu sollicitées par les Etats membres. Les Etats de l'UEMOA font surtout appel aux financements des structures de leur union. Dans une large mesure, tous les Etats de l'Afrique de l'ouest ont recours aux aides bilatérales et multilatérales pour financer leur développement. Ce qui rend très peu connu les organes de financement de la CEDEAO.

Au niveau de la libéralisation des échanges sous- régionale, les programmes d'Ajustement Structurel ont bloqué le processus. Parce que une libéralisation extérieure à la sous - région s'est imposée aux Etats. Le chapitre relatif au traitement préférentiel, le Ghana et le Nigeria ont soutenu que les produits en provenance des firmes à capitaux étrangers implantées dans l'espace ne bénéficient pas de traitement préférentiel. Au même moment, les deux Etats nationalisent les entreprises à capitaux étrangers. Du coût, la Côte d'Ivoire et le Sénégal dont la plupart des entreprises sont françaises se sont vus exclus. Les Etats de l'UEMOA ont tous refusé de réduire leurs taxes sur les marchandises en provenance des autres Etats de la CEDEAO. C'est ainsi que la Construction de la zone de libre échange a pris du plomb dans l'ail. L'union douanière reste encore à l'état de projet. A ces raisons, il faut aussi relever l'envie de la Côte d'Ivoire et du Nigéria de conserver leur hégémonie économique sur les organisations de la sous région. En effet, la

Côte-d'Ivoire exerce sa domination dans la zone UEMOA et cette position lui confère le privilège de gouverner la Banque Centrale de Etats de l'Afrique de l'ouest (BCEAO). Le Nigéria quant à lui, par son réservoir de consommateurs et ses potentialités économiques domine la CEDEAO. Les deux Etats ici sont confrontés à un leadership larvé qui peut contribuer à retarder la construction de l'intégration de la CEDEAO.

A ces obstacles économiques on peut adjoindre certaines difficultés politiques. La sous- région connaît une instabilité politique due à la guerre civile du Libéria, de la Serra Léone et aujourd'hui de la Côte d'Ivoire. La corruption et la mauvaise gouvernance dans nombre de pays de la zone constituent des handicaps pour la réalisation d'un espace économique intégré en Afrique de l'ouest. En outre les anciennes puissances colonisatrices, en occurrence la France entretient des rapports de force diplomatique pour maintenir son influence dans la zone UEMOA. Ces obstacles économiques et politiques ne peuvent favoriser une intégration monétaire en Afrique de l'ouest.

III-2 Les obstacles monétaires de l'intégration de l'Afrique de l'ouest

L'Afrique de l'ouest regroupe des groupes linguistiques découlant de la colonisation, nous l'avons dit. Chaque puissance coloniale avait mis en place son système de gestion économique et monétaire de sa colonie. Après les indépendances, les anciennes colonies de l'AOF ont préféré adopter le Cfa comme la monnaie commune ; excepté la Guinée Conakry qui dès le départ a vu une forme colonisatrice de cette monnaie. Les francophones se sont donc regroupés dans l'UEMOA. Par contre, le Ghana, le Nigéria, la Guinée, la Serra Léone, chacun d'eux dispose de sa monnaie et de sa banque centrale, expression de leur souveraineté .Dans le même espace cohabite des monnaies gérées différemment. La convertibilité n'est pas souvent aisée. La CEDEAO en 1987 a mis en place un programme pour frapper une monnaie unique aux seize au départ aujourd'hui quinze. Cette monnaie devrait voir le jour en 2000 et au tard en 2003.L'Institut Monétaire de l'Afrique de l'ouest (IMAO) produit des rapports sur la réalisation de ce projet ambitieux. En effet, les critères fondamentaux à remplir pour la création de la monnaie ne sont pas remplis par tous les Etats. Bon nombre ne maîtrisent pas leur inflation. Et les critères suivants doivent converger :

- réserve en devise

- stabilité du taux d'échange

- ration du coût de service de la dette étrangère

La convergence de ces critères est toujours attendue .En outre la structure d'émission et de gestion de la monnaie commune et n'a pas encore vu le jour. La BCAO est un programme inachevé qui est juxtaposée avec la BCEAO solide, vivante et bien gérée. Bref, un manque de volonté politique accrue est manifeste dans la mise en place d'institution monétaire de l'Afrique de l'ouest. Parce que la coopération monétaire est tiède, voire froide entre les différentes banques centrales existantes pour la mise en marche de la monnaie unique. De tout ce qui précède, que doit- on conclure ?

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand