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Suivi-évaluation de la phytomasse de cinq espèces médicinales dans la forêt communautaire Mama Kaoussou de Sambande communauté rurale de Keur Baka region de Kaolack (Sénégal)

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par Ibrahima FALL
Faculté des Sciences et Techniques, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, Sénégal - DES (Diplôme d'études supérieures de Biologie végétale) 2007
  

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INTRODUCTION

Le Sénégal, avec une superficie de 196720 km2, a une flore dominée par 06 familles : les Poaceae, les Fabaceae, les Cyperacae, les Rubiaceae, les Asteraceae et les Euphorbiaceae. La savane et la steppe sont globalement les formations végétales dominantes. Sur les 2500 espèces de la flore du Sénégal, celles dites « médicinales » sont approximativement au nombre de 600 [45]. La répartition de cette flore au niveau national n'est pas homogène, car elle est tributaire surtout de la pluviométrie qui varie d'une zone climatique à une autre. Ainsi, le bassin arachidier et la zone sud qui sont relativement bien arrosés disposent d'une flore plus diversifiée.

La flore médicinale constitue une ressource traditionnelle importante des populations africaines, mais surtout des populations rurales qui y sont restées très attachées, non seulement par commodité et pour des impératifs socioculturels, mais également par nécessité. Ceci est lié au fait que l'accès aux médicaments modernes a toujours été hypothétique à cause de leur cherté et de la pauvreté grandissante dans les pays en voie de développement.

Cependant, du fait des conditions climatiques défavorables (baisse de la pluviométrie) combinées à l'action de l'homme, beaucoup d'espèces sont menacées ou sont en voie de disparition. La région naturelle du Sine-Saloum a vu son patrimoine floristique s'éroder inexorablement depuis les années 1970, tant quantitativement (recul des superficies) que qualitativement (baisse de la biodiversité), du fait des principales causes naturelles (sécheresse et désertification) et anthropiques (défrichement agricole, feux de brousse, coupes anarchiques de bois, pratiques pastorales peu conservatrices, récoltes abusives de racines). Dans les écosystèmes agro-sylvo-pastoraux sahéliens, il existe un décalage entre l'appropriation commune de la terre et l'appropriation individuelle des ressources naturelles.

La filière de commercialisation des plantes médicinales est caractérisée par une consommation variable d'une région à l'autre, une faiblesse de la productivité en biomasse dans la moitié nord du pays, des méthodes de cueillette souvent inappropriées et abusives, un mauvais choix de la période de récolte et une absence de dispositions réglementaires sur la cueillette et la commercialisation de certaines espèces surexploitées. Ceci entraîne des variations de la teneur des plantes en principes actifs. Cette situation risque de poser des problèmes si des mesures conséquentes ne sont pas prises.

C'est fort de ce constat et dans le cadre de l'application des recommandations de l'atelier de Saly Portudal de mai 1998 [88] et sur la base des besoins exprimés par certains acteurs (herboristes, tradithérapeutes, ONG, chercheurs des centres de médecine traditionnelle et de pharmacopée), qu'un programme national de conservation et de valorisation des plantes médicinales a été initié par l'UICN, le Groupe de Recherche sur les Plantes Médicinales (GRPM) de l'Université Cheikh Anta DIOP de Dakar et ENDA-Tiers Monde sur financement du CRDI. Les problèmes majeurs qui justifient ce programme dans les écosystèmes agrosylvo-pastoraux de la région de Kaolack sont :

- la surexploitation et la dégradation des pâturages,

- la connaissance insuffisante des espèces médicinales,

- les contraintes naturelles et les menaces de disparition qui pèsent sur certaines espèces médicinales.

1- connaître les déterminants socio-économiques, les tonnages et les chiffres d'affaire par espèce médicinale, ainsi que les parties utilisées (écorces, racines, feuilles) par les ménages,

2- connaître la qualité et l'activité thérapeutique des échantillons des marchés urbains par des tests au laboratoire,

3- identifier les causes socio-économiques et bio-physiques de la dégradation des plantes médicinales de cueillette sauvage dans le bassin arachidier,

4- promouvoir des méthodes et techniques de repeuplement des sites en espèces rares.

Dans la recherche d'institutions partenaires sur le terrain, le choix s'est porté sur le Projet d'Auto Promotion et de Gestion des Ressources Naturelles au Sine Saloum (PAGERNA) financé par la coopération allemande (GTZ), l'Inspection Régionale des Eaux et Forêts (IREF) de Kaolack appuyée par le Projet Sénégalo-Allemand de Combustibles Domestiques (PSACD) et le PAGERNA. Ces structures travaillent dans l'élaboration d'un programme régional d'aménagement forestier communautaire et participatif qui prend en compte la forêt de Mama Kaoussou (Décret 96-07), [70].

Nous avons été réquisitionné pour :

- fournir des informations sur le potentiel ligneux de la forêt communautaire de Sambandé, - fournir des informations sur la phénologie des espèces ligneuses médicinales à Sambandé, - fournir des informations sur les rapports de phytomasse épigée/hypogée de 5 espèces

prioritaires,

- évaluer l'état des populations des 5 espèces médicinales prioritaires à Sambandé

- identifier les causes socio-économiques et bio-physiques de la dégradation des populations des espèces médicinales à Sambandé.

Dans le présent travail, le premier chapitre portant sur le matériel et la méthodologie de recherche explique les raisons du choix de la zone de Sambandé comme zone d'étude et des espèces prioritaires étudiées. Il donne également des indications sur les procédures de collecte des données et les différentes étapes du plan de recherche.

Le deuxième chapitre, est consacré à la présentation de la zone d'étude et du cadre physique.

Une synthèse bibliographique des considérations générales (botaniques, socio-économiques et commerciales) sur les cinq espèces prioritaires étudiées, est exposée dans le chapitre III.

Les résultats concernant le potentiel ligneux, les études phénologiques, les études de biomasse et l'évaluation de l'état des populations des 5 espèces médicinales prioritaires, ainsi que les diagnostics participatifs (Focus-Group) sur les causes de la dégradation des espèces médicinales à Sambandé sont présentés dans le chapitre IV.

Le cinquième chapitre est consacré à une discussion générale sur les différentes étapes du plan des résultats de recherche.

Enfin, les principales conclusions de l'étude, ainsi que quelques recommandations et perspectives de recherche pour un aménagement et une meilleure gestion de cette forêt font l'objet de deux derniers chapitres.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius