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La contribution de la fao à  la politique de la sécurité alimentaire du Togo

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par Tchein NINKABOU
ENA du Togo - Cycle 3 de l'ENA option: Diplomatie 2009
  

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A- Interventions visant à relever les défis du développement agricole au Togo

Les défis qui se posent à la transformation agricole au Togo subsistent malgré les nombreux engagements et interventions du gouvernement et de leurs partenaires au développement. Cela s'explique essentiellement par des politiques incohérentes et insuffisantes. Pour relever ces défis, les mesures essentielles suivantes s'avèrent nécessaires :

Régler le problème de la sous-capitalisation chronique de l'agriculture

Dans de nombreux pays, le secteur agricole se trouve dans la situation de « la vache qu'on trait en permanence et qu'on ne nourrit que pour assurer sa survie ». Les gouvernements devraient prendre les mesures suivantes :

-Mettre en oeuvre l'accord de Maputo (Mozambique) prévoyant d'allouer 10% de leurs dépenses publiques à l'agriculture afin de parvenir à l'objectif du NEPAD/PDDAA d'au moins 6% de croissance agricole annuelle d'ici 20151 ;

Dans ce sens, la tenue de la Table Ronde de bailleurs de fonds sur l'élaboration du Programme National d'Investissement Agricole (PDDAA/ECOWAS/NEPAD) à l'Hôtel Sarakawa du 29 au 30 juillet 2009, est une initiative encourageante. A cette occasion plus

1 - COMMISSION ECONOMIQUE POUR L'AFRIQUE et UNION AFRICAINE : Rapport économique sur l'Afrique 2009 ; Développer l'agriculture en Afrique par des chaînes de valeur régionales, Addis-Abeba, Ethiopie,2009, p150.

de 150 experts agricoles, décideurs, Représentants du NEPAD, de la CEDEAO, la plate forme des donateurs et d'autres Organisations Internationales se sont engagés sur la mise au point du document dénommé « pacte » à rassembler les ressources financières suffisantes pour relever l'agriculture togolaise.

-Instaurer un environnement favorable pour fournir un financement suffisant et faciliter des crédits à la fois de la part du secteur public et du secteur privé pour le financement de la production, de la transformation et de la commercialisation agricoles. Cette mesure devrait également être assortie d'une action visant à promouvoir des institutions de microfinance et des programmes d'assurance au bénéfice des agriculteurs.

Promouvoir des systèmes de production agricole durables

La production agricole a consisté, dans une large mesure, à augmenter les superficies cultivées afin de répondre à la demande alimentaire d'une population croissante.

Une telle stratégie est une recette pour la dégradation de l'environnement et l'aggravation de l'insécurité alimentaire. Il est par conséquent impératif de promouvoir une production agricole fondée sur l'accroissement de la productivité, tout en protégeant l'environnement. Les mesures suivantes sont nécessaires à cet effet :

-Examiner les questions de politique foncière, notamment la sécurité du régime d'occupation des terres et la répartition équitable des terres ;

-Examiner les causes fondamentales de la disparition de la biodiversité ;

-Améliorer l'utilisation des terres, en réduisant l'empiètement des cultures sur les écosystèmes fragiles, l'urbanisation galopante et le recours à des pratiques agricoles peu adéquates ;

-Améliorer le stock de capital humain, en assurant l'accès aux services et installation sanitaires, à l'éducation de base et aux services de vulgarisation pour les agriculteurs afin de promouvoir une production agricole durable.

Accroître le financement de la recherche et de la technologie agricoles

Les taux de rendement interne et économique de la recherche agricole atteignent 30-40% pour la plupart des produits et la recherche agricole entraîne également des améliorations du niveau de vie dans le reste de l'économie. Cependant, la recherche agricole est toujours sous-financée. Le gouvernement togolais a besoin de prendre les mesures suivantes :

-Accroître le financement de la recherche agricole en portant de la moyenne actuelle de 0,7% du PIB agricole au taux souhaité de 2% ;

-Mettre continuellement à jour les capacités de recherche dans les nouveaux domaines de la biotechnologie en fournissant un soutien suffisant à la recherche agricole aux niveaux national et régional et aux institutions d'enseignement sur le territoire;

-Instaurer un environnement favorable à la participation du secteur privé et au financement de la recherche aux niveaux national et régional.

Intensifier l'utilisation de pratiques et de technologies améliorant les rendements Le Togo doit en ce sens :

-Accroître l'utilisation comparativement faible des tracteurs ;

-Accroître l'utilisation des semences améliorées et du bétail sélectionné pour augmenter les rendements et la production.

-Faciliter l'accessibilité des intrants tel que l'engrais aux exploitants agricole.

Améliorer l'infrastructure de commercialisation et l'infrastructure rurale

L'amélioration de l'infrastructure rurale et de la commercialisation est essentielle, si le Togo veut rendre ses produits agricoles plus compétitifs. Pour ce faire, le Togo doit :

-Augmenter la densité routière dans les zones rurales,le but étant d'abaisser les tarifs du fret routier qui sont parfois source d'augmentation des prix des produits de base au Togo;

-Accroître la couverture du réseau de distribution d'électricité,et diminuer les tarifs d'électricité afin d'inciter les PME, les agro-industries et les agriculteurs à accroître leur consommation d'électricité.

Améliorer l'accès à l'éducation et la formation de compétences techniques dans la population rurale

Pour accroître la productivité de la main-d'oeuvre et moderniser l'agriculture, le Togo et les donateurs doivent travailler ensemble pour améliorer l'accès à l'éducation dans les régions rurales, conformément aux Objectifs du Millénaire. Les interventions ciblées à cet égard devraient inclure :

-Un soutien aux ménages pauvres par le biais de transferts de revenus, de programme d'alimentation scolaires gratuits et d'autres mesures visant à les encourager à envoyer leurs enfants à l'école ;

-L'adaptation des programmes scolaires et programmes de formation et de perfectionnement pour améliorer les compétences en vue de l'utilisation de pratiques culturales améliorées et de technologies modernes dans l'agricultures et les activités connexes.

Comme lors des années précédentes, la performance économique a considérablement varié d'une région à l'autre et n'est toujours pas suffisante pour permettre au Togo de faire des progrès significatifs vers la réalisation des OMD.

Le Togo doit prendre des mesures à court et à long termes afin de relever les défis en matière alimentaire, de la volatilité de la croissance et du développement social.

Dans le court terme, le gouvernement togolais a besoin de plus de souplesse dans sa politique ainsi que d'un soutien extérieur pour lutter contre les pénuries alimentaires grâce, par exemple à la réduction des droits d'entrée sur les importations de produits alimentaires, à des subventions et à des transferts d'espèces aux ménages pauvres.

Dans le long terme, le gouvernement a besoin d'investir davantage dans l'agriculture comme l'a préconisé le 13ème Sommet de l'Union Africaine1 et l'infrastructure notamment l'énergie, les communications, les routes et la prestation de services publics dans les domaines de l'éducation et la santé.

Ces mesures, couplées à une gestion macroéconomique et à des réformes institutionnelles efficaces, permettront de stimuler le développement du secteur agricole et par ricochet résoudre le problème alimentaire au Togo.

L'Etat a également l'obligation d'assister les populations dans la résolution des problèmes et surtout ceux alimentaires. Comme le préconise le Programme Spécial pour la Sécurité Alimentaire, l'Etat ne doit pas perdre de vue qu'une sécurité alimentaire exige :

- un approvisionnement stable en produits alimentaires adéquats ;

- des marchés fonctionnant efficacement, et

- que tous les ménages soient capables à la fois de produire eux-mêmes des aliments et de générer des revenus en quantité suffisante pour couvrir l'ensemble de leurs besoins élémentaires.

L'assistance des institutions étatiques consistera à la création des conditions favorables de développement social et économique. L'Etat peut créer par exemple une caisse villageoise facile d'accès aux paysans. Celle-ci subventionnera le prix des intrants et octroiera des crédits aux groupements.

Pour parvenir à une amélioration de la sécurité alimentaire, l'Etat togolais, doit mettre les organisations de producteurs au coeur de la dynamique, par le biais de l'accroissement de la production, la professionnalisation et la formation.

Dans un pays en développement comme le Togo, la résolution du problème alimentaire devra passer par une productivité accrue des cultures et une augmentation durable de la production.

Il faut noter que les autorités togolaises doivent aider les producteurs ruraux à se comporter en :

- entrepreneurs de micros entreprises agricoles et artisanales,

- acteurs directs de leur développement, par la promotion de leurs capacités de négociation et de cogestion avec les autres opérateurs économiques, les collectivités locales, l'Etat et les bailleurs de fonds.

La réorganisation de l'encadrement est indispensable pour la mécanisation de l'équipement technique. Celle-ci doit être progressive et devra suivre une démarche donnée car le développement actuel ne doit plus se faire par tâtonnement.

On pourra passer de la houe à la traction animale et non directement au tracteur comme le pensent certains acteurs du développement.

Une telle initiative, tout en permettant d'accroître la production du paysan, règlerait le problème du transport car la charrue est un moyen efficace pour le transport des produits des lieux de productions aux lieux de stockage.

La réouverture des centres pilotes agricoles s'avère indispensable dans la résolution des problèmes alimentaires au Togo. Pour ce faire l'Etat doit remettre en place le projet « Jeunesse Pionnière Agricole ».

Il faut aussi souligner que l'interconnexion entre espace de production et espace de consommation nécessite des infrastructures routières denses et entretenues, ce qui devra être une préoccupation majeure de l'Etat.

Pour faire face aux multiples aspects du problème de la sécurité alimentaire au Togo, la population rurale et certaines ONG doivent être interpellées.

B- La nécessité pour la population rurale et les ONG de repenser leurs attributions et leurs modes d'action

Il y a lieu de constater que le problème de la faim est une difficulté majeure pour les populations du monde en développement. Ainsi, pour éradiquer ce déséquilibre, la responsabilité incombe aux populations rurales et à certaines ONG de repenser leurs attributions et leurs modes d'action.

Quant à la population rurale, il est judicieux qu'elle prenne conscience de son rôle dans l'amélioration de ses propres conditions d'existence et sache qu'elle est la principale actrice de son développement et de son épanouissement. C'est une erreur de la part de la population quant elle s'abandonne et attende une solution providentielle. Toute action extérieure doit être considérée comme un appui dont elle se servira pour son autopromotion.

L'obligation incombe à cette population de s'organiser en groupements afin de maximiser sa production et faciliter dans de délais raisonnables, l'installation des banques de céréales pour la gestion et le stockage des produits pour pallier le manque de nourriture en période de soudure.

Les Comités Villageois de Développement (CVD) et les Comités de Développement de Quartier (CDQ) doivent mieux s'organiser et apporter leur savoir-faire à toute la communauté. Ils doivent travailler en collaboration avec les autorités locales et les groupements de producteurs.

Les autorités locales doivent, dans une moindre mesure, aider les populations à diminuer les gâchis lors des cérémonies funéraires par le biais de certaines harmonisations relatives à la durée et aux manifestations. Ces mesures permettront d'éviter la vente précoce de leur production et de pouvoir conserver un temps soit peu les vivres.

A l'endroit des ONG, le constat général est qu'elles oeuvrent directement avec les populations rurales sur le terrain. Elles doivent orienter leurs actions sur la formation des populations. Celle-ci doit être permanente et portée sur les thèmes tels que :

- comment augmenter la production,

- comment améliorer les techniques de stockage des produits, -comment lutter contre les mauvaises habitudes alimentaires, -comment préparer un repas équilibré,

-comment conduire le sevrage,

-comment améliorer l'hygiène,

-comment se protéger contre les maladies les plus courantes, -comment associer l'élevage à l'agriculture pour un bon rendement, -comment développer le jardinage en milieu urbain et rural.

Cette liste ne peut être exhaustive, car les thèmes sont multiples en matière de sécurité alimentaire.

Les femmes devraient être soumises à une formation spéciale dans le domaine de l'hygiène et la préparation des mets. A la fin de celle-ci, chaque participante devra être en mesure de donner la composition d'un repas équilibré avec les différents produits locaux.

Ainsi, toutes ces propositions suggérées aussi bien à l'Etat qu'à la population rurale, ne pourraient aboutir à un bon résultat que si les ONG s'y impliquaient sérieusement et efficacement. Elles y apporteraient certains moyens financiers et techniques pour dynamiser les activités. Elles pourraient par exemple aider à la création et à la gestion des Activités Génératrices de Revenus (AGR) qui permettraient aux populations d'intensifier les sources de revenus et de satisfaire les différents besoins.

Désormais, l'Etat, les ONG, les Bailleurs de fonds et les populations rurales devront oeuvrer de concert pour décider des actions à entreprendre dans le processus de développement.

La méthode administrative devrait être appuyée par celle dite concertée. Ce qui exige une coordination des objectifs des programmes d'une part et d'autre part l'implication de la population rurale dans l'identification des problèmes, l'exécution et le suivi de ces programmes de développement.

L'intervention de la FAO au Togo a permis d'obtenir quelques résultats salutaires. Ceux-ci vont de l'amélioration des conditions de vie des populations au développement du secteur agricole, source de revenus des togolais. La valeur de ces résultats aurait été plus considérable si certains facteurs internes et externes perturbateurs ne venaient freiner les efforts consentis dans la politique de la sécurité alimentaire.

Cette action de la FAO est donc à encourager et à intensifier davantage pour le plus grand bonheur du peuple, car le Togo seul dans les perspectives économiques actuelles ne saurait progresser davantage sans le secours des Organisations du développement.

Le Togo pour sa part doit accentuer sa politique d'autosuffisance alimentaire, en formant le personnel technique capable de seconder valablement les experts de la FAO et même de se substituer à ceux-ci au terme de chaque projet FAO/Togo.

En effet, le succès de la politique d'autosuffisance alimentaire est fonction de la capacité du personnel local d'encadrement mais également de l'effort de l'agriculteur.

Le Gouvernement togolais devrait continuer à mener une politique d'encouragement, se traduisant soit par la promotion des produits agricoles, soit par des subventions dans l'achat des intrants par les agriculteurs. Afin de faciliter une bonne communication des techniques agricoles, l'organisation des paysans en coopératives de production devrait être poursuivie.

72 CONCLUSION

L'alimentation a été durant des millénaires l'objectif essentiel de l'activité des hommes. Ainsi, de nos jours, l'éradication de la faim dans le monde occupe une place prioritaire dans l'agenda des décideurs. La preuve en est qu'il s'agit bien du premier des OMD

Dans presque tous les pays, il y a des groupes de personnes qui ne peuvent pas réaliser leur potentiel humain, soit parce que leur alimentation est insuffisante, soit parce que, en raison de diverses maladies, leur organisme n'est pas capable d'assimiler toute la nourriture qu'ils consomment.

Dans les pays les plus pauvres, la grande majorité de la population souffre de la faim, ce qui multiplie les dimensions des effets d'autres carences. Et ironie du sort, ces populations pauvres vivent dans des zones très défavorisées par la nature, les zones où le climat, le relief et d'autres conditions naturelles ne sont pas cléments pour une meilleure expansion agricole.

S'agissant du continent africain, on parle déjà d'un « empire de la faim ». Fragilisé par les aléas climatiques, les conflits et les maladies, il dépend de l'étranger pour son alimentation, une dépendance et un désintérêt pour les cultures vivrières. C'est pourquoi à la suite de S.E.M. ABDOULAYE WADE, Président de la République du Sénégal, nous pouvons affirmer que « l'Afrique est aujourd'hui la dernière dans le peloton des continents, alors que, naguère, elle était la mieux lotie en ressources naturelles1 »

A cela s'ajoute l'absence de la maîtrise de l'eau, les difficultés d'accès aux semences et aux engrais, le manque d'infrastructures de stockage et de transport.

Autant de frein au développement et à la modernisation du secteur agricole.

C'est pourquoi, l'avènement de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) revêt une grande importance pour l'humanité.

En effet, la FAO étudie les différents problèmes afférents à l'agriculture et essaie de trouver des solutions à ceux-ci.

Seule Organisation des Nations Unies à oeuvrer dans la lutte contre la faim, la FAO préserve la sécurité alimentaire mondiale. Elle est également le porte-parole, l'intermédiaire, l'organe de liaison entre les pays pauvres et ceux nantis en matière de négociation et de recherche des solutions aux problèmes agricole et alimentaire. Elle a permis l'adoption par les pays membres d'un système de mise en oeuvre des stocks de réserves alimentaires en vue de répondre aux besoins urgents des pays nécessiteux en cas de pénuries alimentaires ou autres catastrophes naturelles.

De nos jours, les pays en développement attendent beaucoup de la FAO. Non seulement elle leur fournit son assistance pour la réalisation des projets nationaux, mais

1- Abdoulaye WADE : Un destin pour l'Afrique, 2005, p. 23.

aussi elle leur apporte un soutien financier pour l'identification et la concrétisation des programmes de développement.

Il faut signaler que c'est à travers ces différentes attributions que la FAO a contribué énormément au développement socio-économique du Togo. L'intervention de la FAO au Togo a permis aux Autorités togolaises de renforcer leur politique d'autosuffisance alimentaire en s'orientant vers une économie de satisfaction des besoins alimentaires des populations.

C'est dans ce sens que le Togo n'a pas hésité à prendre le problème alimentaire à bras le corps. Ainsi, le Gouvernement a fait du secteur agricole le socle du développement durable.

C'est pourquoi, depuis 2005, une politique hardie a été menée dans ce secteur afin de faire de l'autosuffisance alimentaire un levier de développement.

Les actions menées ont été notamment :

- la tenue du Forum National du paysan togolais en 2009 ;

- la poursuite du processus de modernisation de l'agriculture avec l'importation des tracteurs ;

- la subvention des intrants agricoles et leur rapprochement du paysan ;

- le renforcement des capacités des paysans par la mise à leur disposition des techniciens formés dans les grandes écoles du Togo et d'ailleurs, bref la revalorisation de la fonction agricole ;

- l'amélioration des pistes rurales pour faciliter l'écoulement des produits agricoles ; - l'octroi des facilités de prêts au monde paysan.

Cependant, il convient de rappeler le fait que la FAO à elle seule ne saurait conduire les peuples à une indépendance totale vis-à-vis de la faim. L'action de la FAO ne peut aboutir que si certaines perspectives sont envisagées tant au niveau des pays en développement que développés.

Si nul ne peut nier actuellement que la malnutrition, la faim, la famine n'ont pas encore été éradiquées, est-ce à dire que la FAO a échoué ? Que peuvent faire les pays du monde pour renforcer les actions de la FAO ?

A notre première interrogation, il serait erroné d'envisager l'échec de la FAO. C'est d'ailleurs, en vue du renforcement des capacités de cette institution qu'un projet de sa réforme a été lancé en 2005.

A la deuxième, il y a lieu de relever que les Etats doivent tout d'abord prendre conscience du fait que le progrès et le développement tirent leur fondement avant tout dans le sérieux, le travail et le savoir-faire. Ce progrès ne doit pas seulement prendre appui sur les aides et secours en provenance de l'étranger mais sur les efforts internes et la volonté de se développer.

Face à cet état de choses, les gouvernements des pays pauvres à l'instar de l'Afrique doivent tout faire pour lever le défi de la faim en accordant une importance capitale au développement agricole.

Le Togo pour sa part doit redoubler d'effort dans sa politique d'autosuffisance alimentaire. Bien que les estimations officielles indiquent que le Togo parvient à couvrir ses besoins de nourriture, la sécurité alimentaire demeure un objectif encore lointain pour une partie importante de la population, notamment celle rurale.

Les progrès doivent être réalisés sur le plan de la productivité et ce faisant de la sécurité alimentaire. Pour venir à bout des problèmes alimentaires, le Togo doit redoubler d'efforts dans son processus de réalisations des OMD. Ce n'est qu'à cette condition qu'il parviendra à réduire l'extrême pauvreté et la faim sur son territoire, garantissant ainsi un développement socio-économique durable.

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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire