WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La contribution de la fao à  la politique de la sécurité alimentaire du Togo

( Télécharger le fichier original )
par Tchein NINKABOU
ENA du Togo - Cycle 3 de l'ENA option: Diplomatie 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

B- La nécessité de la réforme de la FAO

Le soixantième anniversaire de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture a été l'occasion de réfléchir sur le passé, mais aussi et surtout réformer l'Organisation pour faire face aux défis qui l'attendent1.

Le début du XXIe siècle a été marqué par l'adoption des Objectifs du Millénaire pour le Développement, dont le premier est d'éradiquer la pauvreté extrême et la faim et de réduire de moitié le nombre de leurs victimes avant 2015. Ces objectifs, réaffirmés lors du récent Sommet des Nations Unies, sont, pour ces premières années du XXIe siècle, la force motrice du système des Nations Unies, et donc de la FAO. Ce siècle sera celui où la FAO travaillera à l'éradication durable de la faim et encouragera une utilisation beaucoup plus raisonnable des ressources naturelles, de façon à léguer un patrimoine intact aux générations à venir.

Telles sont les raisons pour lesquelles la FAO doit absolument engager un processus de réforme. Pour promouvoir la réduction de la faim et de la pauvreté et une approche efficace de l'interface agriculture/environnement, la FAO doit renforcer sa capacité à réagir aux problèmes immédiats, tels que les préoccupations des consommateurs concernant la sécurité sanitaire des aliments, la menace que constituent les ravageurs et les maladies transfrontières des animaux et des plantes, la perte et la dégradation des forêts, la surpêche et les catastrophes naturelles ou induites par l'être humain.

Parallèlement, l'Organisation doit maintenir le cap sur les incidences à plus long terme de phénomènes comme le changement climatique, l'érosion de la biodiversité, l'urbanisation et l'évolution des modes de consommation. Ce faisant, elle doit également répondre aux souhaits de ses Membres de la voir s'adapter à leurs nouvelles exigences en matière de services et utiliser de manière encore plus efficace ses ressources limitées.

Convaincu que le changement s'impose, non pas pour ajouter ou retrancher quoi que ce soit, mais plutôt pour réorganiser les programmes et la structure de l'Organisation, le Directeur Général a soumis à la Conférence des Membres de la FAO, qui s'est réunie en novembre 2005, des propositions de réforme qui constituent un tout. Ces propositions ont pour but de donner à l'Organisation les moyens d'aider ses Membres de manière de plus en plus efficace dans ses domaines de compétence et de contribuer à l'effort général déployé par le système des Nations Unies pour atteindre tous les Objectifs du Millénaire pour le Développement.

Les réformes proposées redéfiniront les programmes de l'Organisation en fonction des trois principales orientations de sa mission, à savoir:

1-Systèmes alimentaires et agricoles durables. Mettre l'accent sur les domaines où la FAO doit atteindre l'excellence ou conserver sa capacité d'exceller; il s'agit donc de renforcer les activités prioritaires dans l'immédiat et à plus long terme et de renoncer à

1- La FAO, Une vision pour le XXIe siècle, Rome, octobre 2005.

celles que d'autres peuvent assumer dans de meilleures conditions dans les domaines de l'agriculture, de l'élevage, de la biosécurité, de la nutrition et de la protection des consommateurs, de la foresterie, des pêches et de l'aquaculture et du développement durable des ressources naturelles.

2-Echange de connaissances, de politiques, de promotion et de défense des droits. Mettre fortement l'accent sur ces fonctions, pour lesquelles la FAO dispose d'un avantage comparatif en raison de son universalité, de sa capacité de rassemblement, de son mandat et de son rôle consultatif en matière d'information et de politiques agricoles, ainsi que de commerce international des produits agricoles, et vu son aptitude à mobiliser diverses parties prenantes, gouvernementales et non gouvernementales, et d'interagir avec elles pour promouvoir le développement économique et social.

3-Décentralisation, coopération à l'échelle des Nations Unies et exécution des programmes. Mener son action au niveau, auquel elle peut être la plus efficace et coopérer pleinement avec ses partenaires en privilégiant, notamment au niveau national, la réalisation des OMD et la gestion des situations d'urgence ou de rétablissement après l'urgence; renforcer les liens avec les organisations du système des Nations Unies à tous les niveaux et améliorer la coopération avec les organes régionaux et sous-régionaux.

Quelles doivent être les nouvelles approches pour le Togo, de pouvoir suivre la nouvelle donne souhaitée par les réformistes en matière de sécurité alimentaire.

Section 2 : Les nouvelles approches pour une sécurité alimentaire durable au Togo.

Afin d'éradiquer le fléau de la faim et d'assurer une sécurité alimentaire à ses populations, le Togo a souscrit aux engagements des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) (paragraphe1) dont la réalisation à l'horizon 2015 nécessite la redéfinition d'une nouvelle politique agricole plus volontariste (paragrahe2).

Ce deuxième paragraphe portera sur notre modeste contribution, celle qui consistera à faire une série de propositions qui permettront de remédier à cette situation d'insécurité alimentaire que vit la population togolaise.

Paragraphe 1 : Réduire l'extrême pauvreté et la faim à travers les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD)

A l'occasion de leur participation à l'Assemblée Générale des Nations Unies de septembre 2005, consacrée au suivi de la mise en oeuvre des OMD, les Autorités du Togo ont réaffirmé leur engagement à atteindre ces objectifs. La situation des OMD au Togo (A) est une preuve que les défis à relever pour leur réalisation (B) sont nombreux.

A- La situation des OMD au Togo

Les autorités togolaises, afin d'atteindre les OMD, se sont engagées à mettre en oeuvre des politiques publiques nécessaires à la lutte contre la pauvreté et la faim, l'analphabétisme, la discrimination à l'égard des femmes, le Sida et les autres maladies ainsi que la dégradation de l'environnement.

Cet engagement est d'autant nécessaire qu'au regard de la situation socioéconomique actuelle du Togo, les progrès réalisés à ce jour montrent que l'atteinte des OMD à l'horizon 2015 est incertaine.

Les conclusions du second rapport national de suivi des OMD validé en décembre 2008, au rythme d'évolution actuelle des indicateurs, et moyennant des efforts soutenus, seuls les objectifs 2 et 6 des OMD concernant respectivement « Assurer une éducation primaire pour tous » et « combattre le VIH » peuvent être atteints à l'échéance de 20151

Cependant, la probabilité est minime que les objectifs suivants : « éliminer l'extrême pauvreté et la faim », « promouvoir l'égalité des sexes », « réduire la mortalité des enfants », « améliorer la santé maternelle » et « assurer un environnement durable » soient atteints en 2015. Toutefois, l'espoir d'atteindre ces objectifs est permis à un horizon plus lointain.

La situation du premier OMD « Eliminer l'extrême pauvreté et la faim » se présente comme suit : Pour ce premier OMD, les cibles retenues pour l'analyse sont :

1-Réduire de 50%, entre 1990 et 2015, la proportion de la population togolaise vivant en dessous du seuil de pauvreté en faisant passer l'indice de pauvreté à 15% d'ici 2015.

2-D'ici à 2015, réduire de 50% entre 1990 et 2015, le nombre de personnes souffrant de malnutrition.

Les indicateurs retenus à cet effet, sont l'indice de la pauvreté monétaire et la proportion d'enfants souffrant d'une insuffisance pondérale qui ont pour valeur courante pour l'année 2006 respectivement 61,7% et 26,0%.

Les valeurs cibles OMD en 2015 sont respectivement 30 ,9% et 12 ,3%2.

Selon la situation actuelle des OMD au Togo, il est très important de souligner que les défis à relever pour leur réalisation sont énormes.

B- Les défis à relever pour la réalisation des OMD au Togo

1- DSRP-C, 2009-2011, version finale, avril 2009, p. 34.

2- DSRP-C, op cit, p. 35.

L'analyse des OMD et leurs liens avec la réduction de la faim, montre que les défis auxquels fait face l'Etat togolais ne seront pas relevés dans un bref délai.

Malgré les quelques efforts consentis dans les domaines de l'éducation, de la santé maternelle et de la lutte contre le Sida, la réalisation des OMD au Togo dépendra de la capacité des Autorités et des acteurs nationaux du développement, à relever, avec l'appui de l'ensemble des partenaires nationaux et internationaux, les principaux défis suivants :

- la consolidation du dialogue politique et du consensus autour des priorités

nationales de développement,

- la mobilisation des ressources nécessaires à la mise en oeuvre des programmes de développement qui conditionnent la réalisation des OMD,

- l'efficacité de la dépense publique,

- la mise en place rapide des capacités institutionnelles et humaines indispensables pour gérer les fonctions clés de l'administration publique.

La consolidation du dialogue politique et du consensus national constitue une des bases fondamentales de la stabilité politique, condition indispensable pour la réalisation des OMD. Cette démarche est indispensable pour créer un climat politique et social favorable à la mise en oeuvre des politiques de croissance et de réduction de la pauvreté et les progrès vers l'atteinte des OMD.

La mobilisation des ressources internes et externes est un défi important pour atteindre les OMD. Il renvoie tout d'abord à la croissance et à sa répartition. Les analyses montrent qu'un taux de croissance économique moyen de 7% sur une longue période permettrait d'atteindre l'objectif de réduction de la pauvreté figurant dans les OMD en 2015. Une forte hausse de la croissance est donc requise si l'on souhaite atteindre les OMD mais celle-ci devra être une croissance réductrice de pauvreté, c'est-à-dire une croissance créatrice d'emplois, notamment pour les populations les plus défavorisées.

En matière d'efficacité de la dépense, la revue des Dépenses Publiques et de la Gestion Financière de l'Etat 2006 a montré qu'un nombre important d'opérations sont exécutées suivant des procédures exceptionnelles augmentant le risque qu'une part non négligeable des ressources soit allouée à des secteurs non prioritaires. La mise en oeuvre effective du plan d'action pour l'amélioration de la fiabilité du système de gestion des finances publiques devrait permettre, dans un horizon de 2-3 ans, d'opérer les renforcements de capacités indispensables pour disposer d'une gestion des finances publiques fiable et grandissant l'efficacité de la dépense publique.

La relance de la croissance et la réduction de la pauvreté restent contraintes par les faiblesses des ressources humaines et des capacités productives dans les secteurs porteurs.

La première priorité consiste à inverser la tendance constatée dans la détérioration des capacités institutionnelles et l'Administration publique, nourrir à la fois par le non remplacement des fonctionnaires partant à la retraite, la déliquescence du système de formation, le manque d'outils de référence adaptée et l'absence de moyens de fonctionnement.

En outre, un renforcement des capacités du secteur privé constitue l'un des éléments indispensables à une croissance économique soutenue et une bonne absorption des ressources, mais également les aspects économiques et financiers. Egalement, le renforcement des capacités, essentiel pour la consolidation de la démocratie et une exécution efficace des programmes de développement dans nombre de secteurs stratégiques pour les OMD.

Les Objectifs du Millénaire pour le Développement au Togo ne seront pas atteints tant que la croissance économique n'aura pas entraîné une amélioration de la qualité de vie dans les villages ni garanti à tous les pauvres, des zones rurales et urbaines, un accès durable à une alimentation adéquate.

Paragraphe 2 : La nécessité pour les acteurs du développement social de mener une nouvelle politique agricole.

Cette partie sera consacrée aux suggestions, faisant ainsi l'objet de notre modeste contribution aux solutions alimentaires.

Nous entendons ici par acteurs du développement social, l'Etat, les exploitants agricoles et les Organisations Non Gouvernementales (ONG) oeuvrant pour la promotion du secteur agricole. L'Etat togolais doit chercher à connaître quelles sont les interventions qui visent à relever les défis du développement agricole au Togo (A). Quant aux exploitants agricole et aux ONG, ils doivent repenser leurs attributions et leurs modes d'action vis-à-vis aux problèmes relatifs à l'alimentation (B).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand