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L'insécurité dans la ville de Grand-Bassam

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par Wobè Michel KOFFI
Université d'Abidjan Cocody - UFR Criminologie  - Maitrise 2008
  

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II-1- Encourager la formation des jeunes aux métiers qualifiants

Constituant la force vive et l'avenir de toute société, la jeunesse est de plus en plus livrée à elle-même sans formation et sans emploi. Or, nous savons que l'oisiveté qui résulte d'une telle condition sociale est mère de vices tels que les vols, la consommation de drogue, les attaques à mains armées et toutes sortes d'autres violences. Ceux qui parmi les jeunes ont intégré le monde professionnel exercent des métiers à rendement peu fiable. C'est pourquoi la mairie devrait mettre en place un programme d'assistance et d'aide à la jeunesse de l'espace communal après un recensement en tenant compte des acquis et aspirations de ceux-ci.

Sur cette base donc, la mairie procédera à l'encouragement des jeunes d'une part à s'intéresser aux métiers qualifiants comme la maçonnerie, la menuiserie, la mécanique, la couture, la coiffure en particulier pour les déscolarisés et d'autre part au renforcement des capacités de ceux qui ont déjà un emploi ou un métier. La réussite d'un tel objectif suppose un partenariat conséquent entre la municipalité et les associations de jeunesse, mais également le soutien des parents, des institutions de développement et l'Etat à qui incombe cette tâche en général.

Par ailleurs, la municipalité ne doit pas ignorer la condition sociale des familles démunies et laisser pour compte les mères commerçantes ou vendeuses. Ces dernières pour notre part doivent créer plusieurs coopératives gérées par elles mêmes après avoir bénéficié d'une formation préalable auprès des experts sous la houlette de la mairie.

Nous proposons aussi que ce programme prenne en compte tous les habitants de la ville quel que soit leur appartenance politique, ethnique, religieuse et raciale.

Enfin, il faut une grande sensibilisation de toute la population pour qu'elle s'adonne à toutes sortes d'activités économiques aussi bien dans la ville de Grand-Bassam qu'en dehors. D'où la nécessité de conquérir d'autres marchés de travail hors de leurs lieux de résidence.

En tout état de cause, ce programme de formation et d'insertion de la jeunesse de Grand-Bassam devra obéir et s'inscrire dans les grandes lignes de la politique préventive de la criminalité juvénile de l'Etat.

II-2- Adoption d'une politique d'urbanisation

Selon DELUCHEY1, « La trop grande désorganisation des grandes agglomérations (Favelas) du Brésil est le moule qui a donné du ferment à l'insécurité dans ce pays. Il fallait donc procéder à la rénovation au plan urbain de toutes les villes pour ainsi épargner aux milieux ruraux en développement de subir le même sort ». Le constat de cet auteur est clair et net d'autant plus que les villes des pays en voie de développement et en particulier les villes satellites de la Côte d' Ivoire dont Grand-Bassam fait partie ne sont pas exemptes de cette réalité. Nous proposons donc qu'une nouvelle politique urbaine prenant en compte la voirie, l'éclairage public et le logement d'un côté et un plan directeur de la ville de l'autre soit adopté.

En ce qui concerne le plan directeur, nous encourageons la municipalité à suivre et poursuivre les mesures qu'elle a mis en place au niveau des quartiers Mockeyville et IIAO qui offrent beaucoup de clarté quant à leur structuration. Ainsi, nous proposons que soient organisés sur le modèle de ces deux quartiers

1- DELUCHEY J-F.(Septembre 2003), Lusotopie, Nouvelles approches de la sécurité urbaine au Brésil : l'exemple de BELEM DO PARA (Amazonie orientale), Paris, Ed. IHEAL, pp.351-364.

tous les autres que comporte la ville. Mais une politique et un accent particulier doivent être mis sur les quartiers Phare, Congo, Bramakoté, Odoss et Petit-Paris.

En effet, non seulement ces quartiers sont mal organisés, ils ne bénéficient pas d'un assainissement des ordures ménagères et des eaux usées. Comme nous l'avons déjà évoqué, ces quartiers sont des zones fortement criminogènes. Il y a donc urgence d'action de la part de la municipalité qui pourra par le biais des sociétés immobilières faire construire de nouveaux logements corrects et bon marché.

Quant à la qualité de la voirie et du problème de l'électrification que connaît la ville de Grand-Bassam, nous proposons que soit mis en oeuvre un vaste projet de profilage et de réhabilitation des voies principales et secondaires. Il est impérieux pour la municipalité d'agir le plus rapidement possible dans ce sens afin de permettre aux FDS d'avoir accès à tous les endroits suspects et à être présents aux côtés des populations. La voirie étant un moyen important de déplacement, il importe qu'elle soit accompagnée d'un programme d'électrification de pointe.

La ville de Grand-Bassam, nous pensons, doit accroître son électrification pour donner de la quiétude aux opérateurs économiques, aux habitants sans oublier les touristes la nuit tombée car nombreux sont ceux qui interviennent ou travaillent à cette heure de la journée. Il convient de pallier cette injustice qui est souvent pourvoyeuse de comportements anti-sociaux. Dans cette optique, ANTON de Plessis1 affirmait : « Nous avons laissé se développer dans nos cités des sous zones caractérisées par de fortes concentration de jeunes marginalisés, des familles vulnérables avec des habitants dépourvues de toutes les commodités minimum comme l'eau potable, des routes régulières et électrifiées. Nous devons certes regretter les crimes et délits qui y sont récurrents du fait de l'insécurité quasi-totale dans laquelle elles baignent et de la promiscuité. Mais

1- ANTON de P. (Mai 2006), La sécurité humaine en milieu urbain : Défis et possibilités, Canada, MAECI, pp. 74.

des mesures vigoureuses doivent être prises pour réparer cette injustice qui engendre l'insécurité ».

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand