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La croissance de la population et le problème alimentaire en Afrique

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par Traore METAHAN
 - DESS Démographie 2010
  

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Chapitre 4 : MALTHUS ET LES PROBLEMES ALIMENTAIRES EN AFRIQUE, CONSISTANCE ET INCONSISTANCE DE LA CONCEPTION DEMOGRAPHIQUE NEO MALTHUSIENNE DU PROBLEME ALIMENTAIRE.

4.1 Le problème alimentaire dans l'optique néomalthusienne du déterminisme démographique consistance

Selon Malthus, dont la théorie stipule que les subsistances ont tendance à croître en progression arithmétique et la population en progression géométrique, si elle n'est pas freinée. Avec cette théorie toute population creuse elle même sa propre souffrance. Les ressources décroissent avec la croissance de la population. Avec cette théorie de Malthus se développe avec acuité en Afrique et tout porte à croire que Malthus aurait raison. Depuis le 18ème siècle que ce courant de pensée a vu le jour, il a commencé à prendre forme en Afrique depuis les indépendances. Grâce à la médecine moderne, le développement de la communication etc. Les pays de l'Afrique ont connu des poussées démographiques sans précèdent mettent ainsi en péril à outrance le développement de l'Afrique. Le vrai problème du développement de l'Afrique est le rapport entre une forte croissance démographique et une croissance économique faible. Ces deux phénomènes évoluent dans des sens contraires. La théorie néo malthusienne à nettement pris forme et s'applique à l'Afrique d'autant plus que le continent est le plus pauvre avec les taux les plus élevés de croissance démographique au monde. Les problèmes alimentaires sont plus graves en Afrique. Sa théorie sur «  la loi de fertilité décroissante des sols » n'est elle pas d'actualité en Afrique ? A cause de la forte pression démographique sur les sols qui sont devenus pauvres et improductifs. Les productions agricoles prennent un coup de sorte que la sous alimentation et la malnutrition massive et chroniques sont devenues de véritables casse tête pour les états et les populations.

Ainsi Joseph Ottong Démographe nigérian a déclare dans son rapport «  Le principe de la théorie de Malthus présente certaines insuffisances, néanmoins cette théorie semble répondre pour beaucoup à la société nigériane actuelle. De ce fait, la théorie de Malthus est plus justifiée aujourd'hui que des temps de Malthus, car la pression de la population sur les ressources est aujourd'hui plus réel que jamais »

Selon ce chercheur, les maux qui frappent son pays sont à l'instar des autres pays africain, tel que le chômage, la détérioration de l'environnement, la pauvreté et le pénurie d'aliments sont la cause directe du sous développement. Pour Malthus la finalité de la croissance incontrôlée de la population est la régulation de la population par les maladies, la faim qui front mourir les populations les plus pauvres afin que le reste de la population survivante puisse s'adapter aux ressources.

Pour LESTER Brown «  L'insuffisance de ressources, l'inflation et le chômage exerceront une forte pression sur les institutions sociales tant que le gâteau grandit rapidement, chacun a au moins l'espoir d'un niveau de vie plus élevé. Mais dès que cette expansion rapide cesse, la question de savoir comment le gâteau est partagé devient une question aigue. La ou le taux de croissance économique descend au dessous du taux d'accroissement de la population, comme ce fut le cas dans certains pays du tiers monde, les pressions en vue du partage du gâteau deviennent particulièrement sensibles.20(*) » Aujourd'hui, toutes les guerres, les troubles sociopolitiques, les tensions sociales sont fondées sous la pauvreté de la majorité écrasante de la population qui n'arrive pas à subvenir aux besoins les plus élémentaires. Encore plus grave, la faim devient un régulateur de la population. C'est le cas de l'Ethiopie dans les années 1974-et 1984 et 1985. Ce que soutient Lesler Brown «  si un pays comme l'Ethiopie ne parvient pas à freiner rapidement la croissance de sa population, la famine qui a emporté 300000 vies en 1974 se répétera. Il en est de même pour les pays du sahel. Des pousses sporadiques de mortalité peuvent devenir peuvent devenir l'alternative d'une baisse lente de la natalité. »

L'Ethiopie a vu des centaines de milliers de personnes mourir entre 1984 et 1985 et bien d'autres pays du sahel. Alfred Sauvy soutient également le déterminisme démographique lorsqu'il écrit «  Les deux tests classiques de surpeuplement sont tous deux concluants : insuffisance de nourriture (et surtout de protéine) et sous emploi. »

Pour démontrer la thèse selon laquelle la forte natalité est cause de sous alimentation, les neo malthusiens se servent de diverses constructions mathématiques, comparant la production vivrière ou la superficie des terres, etc., à la population d'un pays ou de l'ensemble du monde. Mais ces relations mathématiques ont beau être juste, elles sont toujours abstraites et fort éloignées de la réalité. Tout en caractérisant sous une forme générale le niveau de développement économique et d'approvisionnement alimentaire, les indices moyens par habitant de production et de consommation ne reflètent pas la situation véritable des masses populaires. Dans la réalité la sous consommation alimentaire des couches les plus pauvres provient non seulement et souvent du développement insuffisant de la production alimentaire que d'une répartition injuste des biens matériels. Mais c'est précisément cet aspect social que les neo malthusiens passent soigneusement sous silence, en axant l'attention sur l'analyse abstraite du rapport entre la croissance de la population et les subsistances. Bien que la croissance de la population de la plupart des pays africains depuis le début des années 1960 obéissent à la progression géométrique qu'indiquait Malthus, cela ne confirme nullement l'exactitude de sa conception. L'augmentation de la production alimentaire bien plus rapide qu'une progression arithmétique que K. Marx déjà qualifiait de « chimérique 21(*)» ne suffit pas non plus à démentir Malthus. Même si dans certains pays ou groupes de pays africains à une certaine étape historique le taux d'accroissement de la population est supérieur au taux de croissance de la production des biens dans le contexte de l'explosion démographique, cela ne signifie pas que la faim et la sous alimentation résultent uniquement de cette disproportion ni que cette disproportion soit due uniquement à l'accroissement de la population. Ainsi selon Alfred Sauvy « la doctrine de Malthus est fausse parce qu'elle explique faussement les sources des fléaux22(*)

Le sens social de la « théorie de population de Malthus », qui est précisément l'objet de la critique des classiques du marxisme -léninisme, est qu'elle cherche à justifier et à légaliser les vices sociaux et à rendre le « principe de la population » responsable du chômage, de la misère et de la faim.

* 20 . Lester R. BROMN with Erick P. ECKHOLM: by Bread Alone Pergamon press, New York, 1995, p. 87

* 21 K. MARX : Le capital, Editions Sociales, Paris IV, t. II, p. 129

* 22 A. SAUVY « théorie générale de la population » Mockba, 1977,T. I,c. 19

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