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La croissance de la population et le problème alimentaire en Afrique

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par Traore METAHAN
 - DESS Démographie 2010
  

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4.2 La conception « écologique » de la faim variante modernisée du néo malthusianisme

L'un des traites spécifiques du malthusianisme est son extrême souplesse, son habilité à s'adapter à la situation socioéconomique et démographique changeante, son adresse à manipuler les phénomènes nouveaux de l'évolution mondiale en les falsifiant à ses propres fins. La conception neo malthusienne se fonde sur le caractère aujourd'hui plus complexe des liens de causalité entre les facteurs démographiques et socio-économiques dans le développement de la société. L'explosion démographique déterminée par des causes naturelles, biologiques, est à sont tour, à l'origine du manque de ressources matérielles « pour tous ». La famine globale est une conséquence de la pollution soi disant- irréfrénable de l'environnement et de l'épuisement des ressources naturelles par une population en croissance.

L'accroissement de la population, avec l'augmentation de ses besoins et l'envergure croissante de ses activités en vue de les satisfaire provoque la détérioration de l'environnement et l'épuisement des ressources naturelles , ce qui à son tour aggrave la disette : si la croissance de la population ne cesse pas dans les brefs délais , le « finalisme » des ressources naturelles menace l'humanité d'une catastrophe inévitable  , telle est la logique des champions des conceptions bourgeoises « finalistes » qui font abstraction des facteurs socio-économiques et politiques du développement.

« La bombe de la population et le manque d'aliments : le monde perd la bataille de la vie », « la crise alimentaire mondiale : les modes de vie menacées par la pénurie23(*) » (New York Times) , « une seule alternative : la famine généralisée24(*) » (The Guardian ).

des publication scientifiques en grand nombre des pays occidentaux n'affirment pas seulement que le monde est condamné à la famine, mais donnent des date précises de cette catastrophe. La première découverte de ce genre a été faite en 1960, par un groupe de chercheurs occidentaux (H. Foerster, P. Mora et L. Amiot) qui ont publié dans la revue science un article où est calculée la date précise du dénouement. Le titre de l'article est d'ailleurs éloquent : « jour du jugement dernier : vendredi 13 novembre 2026 »25(*) les auteurs ont calculé en extrapolant les tendances actuelles de développement que c'est précisément ce jour là que l'humanité doit sombrer dans l'éternité.

Dans cette même veine, de nombreux chercheurs mettent en gardent contre les horreurs prochaines d'une surproduction d'humains et d'une sous-production d'aliments. Certains estiment le « jugement dernier » plus proche. Ainsi, le biologiste américain P.EHRLICH prédit dans son livre the population Bomb que l'humanité a perdu la bataille de l'alimentation et que la terre serait inhabité dès 1990. Les modèles de développement global World dynamics et the limits to growth 4 page 135 établis sur la commande du « Club de Rome »1 p136 prédisent, eux, la catastrophe qu'entraînera la contradiction entre des ressources naturelles limitées et des taux croissants de leur exploitation économique pour un avenir plus éloigne, le milieu du XXIeme siècle.

Il convient de citer parmi les champions les plus connus des conceptions « finalistes » G. TAYLOR auteur du livre the doomsay (le jugement dernier) qui perdit la fin de l'humanité à la charnière du XXIeme siècle du fait du non surpeuplement de la planète de l'épuisement des ressources non renouvelables , minéraux utiles et énergie , et renouvelables , terre et eau , et de la population par suite retombées négatives de la croissance économique et du progrès scientifique et technique.

Les biologistes américains P. et A. Ehrlich partagent cette façon de voir. On pouvait lire sur la page de titre de leur livre  The population Bomb qui fit beaucoup de bruit : « pendant que vous lirez ce livre plusieurs personnes seront déjà morte de faim.... » Et la cause de cette mortalité à leur avis, est la forte mortalité et la pénurie d'aliments « pour tous » par épuisement des ressources dans un contexte de surpeuplement.

dans un rapport intitulé « la population et l'environnement » présenté à un symposium de l'ONU sur ce sujet à Stockholm, P.Erlich partant de ce que « les tendances dans l'agriculture contemporaine qui s'accompagnent d'efforts pour atténuer la tension que provoque une croissance sans précédent de la population et pour réaliser des récoltes unitaires maximales (afin de résoudre des problèmes purement économiques) entraînent de grandes difficultés sur le plan écologique 4 », s'est opposé de fait à l'intégration des acquis de l'agro technique dans l'agriculture afin de maintenir l'équilibre écologique. Il considère la population comme le principal facteur préjudiciable à l'environnement comme le principal facteur préjudiciable à l'environnement. C'est pourquoi P. Erhlich considère que la mesure défensive majeure est la stabilisation de la population, et non pas une exploitation rationnelle, scientifique argumentée de la terre26(*).

En 1974, dans une ambiance de crise aiguë du système économique capitaliste, P. et A. Ehrlich ont publié l'ouvrage la fin de l'abondance27(*) . Les auteurs estiment que le point de départ de l'escalade de problèmes de la société moderne qui aboutit à la « fin de l'abondance » est l' « explosion démographique ». «  La société peut tenter de porter au maximum le nombre d'individus ou la vie de chacun, mais il est impossible de réaliser les deux à la fois. Or les tentatives de porter au maximum l'un ou l'autre durant l'existence d'une seule génération sont lourdes de conséquences pour les générations suivantes. ». Les auteurs prédisent que la croissance économique et démographique s'arrêtera en l'an 2100. Il convient de dire dans les théories du finalisme se base sur une recherche prévisionnelle qui analyse pour construire un modèle de l'évolution futur du monde (considéré comme un tout) cinq grandes tendances de portée globale : croissance rapide de la population, industrialisation progressive, large extension de la faim et de la sous alimentation, épuisement des ressources un renouvelable et détérioration de l'environnement. L'étude de l'interconnexion de ces tendances aboutit au postulat de la crise écologique de Meadows : il ne peut y avoir de croissance indéfinie dans un espace limité.

Une des manifestations de la crise globale doit être la crise alimentaire. Les principaux arguments des auteurs des limites de la croissance sont fondés sur le fait que si le taux d'accroissement de la population et la productivité moyenne de l'agriculture se maintiennent les trente prochaines années, toutes les réserves de terres seront en exploitation avant l'an 2000, si la productivité double, en 2030, et si elle quadruple, en 2060. L'intensification sans précédent de l'exploitation des terres stimulera l'érosion et fera donc baisser la production d'aliments. Le manque d'aliments augmentera la mortalité et la population commencera à se réduire.

Les auteurs des limites de la croissance ont mis en épigraphe du premier chapitre intitulé : « Le caractère de la croissance exponentielle », la citation suivante présentent que cinq fils ne sont pas de trop, et chaque fils a aussi cinq fils et le grand père ne serait pas encore mort qu'il aura déjà vingt cinq petits fils. C'est pourquoi les gens deviennent plus nombreux et les richesses diminuent ; les hommes travaillent de toutes leurs forces et gagnent peu28(*). ».

On décèle dans les limites de la croissance un malthusianisme non pas classique, mais modernisé. La thèse fondamentale du malthusianisme classique est que la croissance de la population de passe fatalement la croissance des subsistances en présence des ressources insuffisantes, d'une fertilité décroissante, etc., et qu'il est donc nécessaire de limiter à tout prix le taux de croissance de la population afin de maintenir l'équilibre entrée et la société et le milieu naturel. La variante modernisée du malthusianisme part du principe que la croissance de la population stimule une consommation excessive et une augmentation inutile à la société du produit national brut, ce qui en fin de compte condamne l'humanité à une mort par inanition inévitable du fait de l'épuisement des ressources naturelles et de la pollution de l'environnement. La faim est donc dans les théories malthusiennes modernisées le résultat du progrès scientifique et technique. Ainsi selon eux, les innovations technologiques nécessaires à cet effet dans l'agriculture entraîneraient premièrement, une augmentation dispendieuse du cout des produit agricole, deuxièment des phénomènes secondaires négatifs d'ordre social : une différenciation de la paysannerie, un manque de terre, une migration accrue vers les villes déjà surpeuplés et, par voie de conséquence, des « troubles sociaux ».

Les finalistes voient des signes précurseurs du réel dénouement final dans l'aggravation de la crise alimentaire dans certains pays en développement.  «  Les symptômes de la crise apparaissent bien avant que ne soit atteint le « point » de la crise. Les prix des denrées monteront si haut que certains commenceront à souffrir de la faim et que d'autres devront réduire les surfaces des terres exploitées et se contenter d'une ration plus modeste. Ces symptômes sont déjà évidents en de nombreuses régions du monde. » lisons nous dans le livre de A.et P. Ehrlich population, ressources, environnement.129(*)

* 23 . New York times, 2004, Auguste 14th and November 5.

* 24 The Guardian, Manchester 2004, October 17, P 12.

* 25 H. FOERSTER, P. MORA, L. AMIOT: Doomsday: Friday 13th November A. D. 2026,

* 26 Paul R. EHRLICH: the end of Affluence, New York, 1974.

* 27 Paul R. EHRLICH: the end of Affluence, New York, 1974.

* 28 D. H. MEADOWS et autres: the limits to growth, P. 25

* 29 A.et P. Ehrlich population, ressources, environnement

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