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Blocage du processus de la démocratisation en rdcongo lors de la transition mobutienne (causes et effets)

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par Pappy Faddy MUAMBA KABUTAKAPUA
Université de Lubumbashi - Graduat 1998
  

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Section 2 CADRE

Le processus de démocratisation devrait s'opérer tout au long de la période de la transition dont nous venons de donner les grandes lignes. Il comporte maintenant de saisir les motifs qui sont freiné la marche de la démocratisation dans le pays ces raisons, ces motifs, nous les chercheront dans les domaines politique, social, économique et culturel qui cadre où s'inscrivent les rôles et les fonctions qui animent la vie du pays.

2.2.1. DOMAINE POLITIQUE

Deux niveaux seront distingués : celui des dirigeants politiques d'une part et celui des institutions politiques de l'autre part.

2.2.1.1 LES DIRIGEANTS POLITIQUES

Deux courants se sont disputés l'hégémonie dans la classe des dirigeants politiques de la transition Mobutiène. Un premier, considérant que tout était à refaire dans ce grand pays dont le régime monopartisme, d'une centralisation à outrance et la corruption généralisée a entrainé le progrès social dans une marche à rebours. L'autre camp soutenait que le changement à apporter devait respecter les acquis d'une révolution dont les conséquences n'étaient pas que négatives et dont les responsabilités étaient à partager. Il faut rejeter mais ne pas tout rejeter, le deuxième camp des « Forces Politiques de Conclave » (FPC) avec comme chef de fil, le citoyen Mobutu, Président du M.P.R tandis que le premier, le camp d'une opposition radicale regroupée dans l'Union Sacrée de l'Opposition Radicale ( U.S.O.R.) qui, au fil du temps engendra l'Union Sacrée Radicale et alliés de la Société Civile et autres sous plates formes d'une opposition libérale qui se définiront et par une opposition déclarée au stat quo mobutiste et par une position pour ou contre Etienne TSHISEKEDI, il apparait dès lors que la première des causes du blocage et la conception même de l'opposition politique.

2.2.1.2. LE RADICALISME DE L'OPPOSITION

2.2.1.2.2 Radicalisme

Radicalisme, dans les pays anglo-saxons (États-Unis, Grande-Bretagne), doctrine prônant des réformes extrêmes dans le domaine politique et social ; en Suisse, mouvement hostile au cléricalisme catholique et favorable à la centralisation de la Confédération ; en France, programme du parti radical et radical-socialiste, issu d'un courant politique né au XIXe siècle.

2.2.1.2.3 LE RADICALISME EXTRÉMISTE DES PAYS ANGLO-SAXONS

2.2.1.2.3.1. En Grande-Bretagne

Le mot radicalisme a été utilisé pour la première fois en Grande-Bretagne par Charles Fox, homme politique britannique de la fin du XVIIIe siècle. Il demande que par une « réforme radicale » le suffrage universel soit instauré. Inspiré par le philosophe utilitariste John Stuart Mill, le juriste Jeremy Bentham et l'économiste David Ricardo, le mouvement radical anglais, qui se développe surtout après 1815, est fondé sur le principe du « plus grand bonheur pour le plus grand nombre », menant à un idéal collectif de justice et de fraternité compatible avec des intérêts personnels. Lorsqu'en 1832, une loi électorale privilégiant la classe moyenne, le Reform Bill, est adoptée sous l'action des radicaux, d'autres radicaux plaident au Parlement pour l'extension du droit de vote aux ouvriers. En 1867, le suffrage universel entre en application et le radicalisme anglais acquiert une véritable audience populaire. Ainsi, les membres des syndicats (Trade-Unions) entrés à la Chambre des communes à la fin du XIXe siècle se proclament-ils radicaux. Les radicaux réorganisent le parti whig en parti libéral à la fin du XIXe siècle. L'apparition du Parti travailliste et l'achèvement des réformes politiques entraînent la disparition du radicalisme au début du XXe siècle.

2.2.1.2.3.2 Aux États-Unis

Aux États-Unis, le terme radical désigne au XIXe siècle d'abord les industriels du Nord-est, favorables à l'émancipation des Noirs et qui jugent le président Abraham Lincoln trop lent dans sa politique abolitionniste, puis, par la suite, tous ceux qui dénoncent l'emprise du capitalisme sur la société (membres des mouvements agrariens, partisans du socialisme)

. 2.2.1.2.3.3. LE RADICALISME EN SUISSE

Né vers 1830, le radicalisme suisse s'engage dans la lutte contre le cléricalisme catholique. Mais les mesures anticléricales, que prennent les radicaux dans les cantons où ils gouvernent, provoquent l'hostilité des cantons à majorité catholique. L'aggravation des tensions débouche sur la guerre du Sonderbund en 1847, qui voit la défaite des catholiques, l'expulsion des jésuites de Suisse et l'adoption d'une nouvelle Constitution, à l'instigation des radicaux partisans d'un renforcement des pouvoirs fédéraux sur les cantons. Au pouvoir de 1848 à 1919, les radicaux, qui se constituent en parti en 1894, sont à l'origine également de la réforme constitutionnelle de 1874 qui prévoit notamment la procédure du référendum par initiative populaire, et continuent à jouer un rôle important au sein du Conseil fédéral, se situant aujourd'hui au centre droit.

2.2.1.2.3.4. LE RADICALISME À LA FRANÇAISE

2.2.1.2.3.4.1 Les fondateurs

Le mot radical naît en France dans les années 1840. Ce terme inspiré de la politique anglaise désigne les républicains hostiles à la monarchie de Juillet. Derrière leur chef de file, Ledru-Rollin, les radicaux militent pour la réforme électorale et l'instauration du suffrage universel. Héritiers de la Révolution française de 1789, ils veulent instaurer par une politique de réformes la liberté, l'égalité et la laïcité.

Sous le second Empire, une nouvelle génération de radicaux fait son apparition. Dynamiques et frondeurs, ils réorganisent l'opposition républicaine au régime de Napoléon III. Guidés par des hommes qui s'illustrent sous l'IIIe République, tels Léon Bourgeois, Léon Gambetta ou Georges Clemenceau, les radicaux revendiquent l'instauration d'une pratique authentique du suffrage universel alors détourné au profit de Napoléon III. Sur le plan social, ils restent cependant méfiants vis-à-vis des théories socialistes et défendent la propriété, garante, à leurs yeux, de la liberté et de la dignité de l'Homme. Aux élections législatives de juin 1869, Gambetta présente le programme de Belleville, véritable charte du radicalisme : il y proclame son attachement irréductible au suffrage universel, le droit aux libertés publiques sans restriction, à l'instruction primaire, obligatoire, laïque et gratuite, et réclame la séparation de l'Église et de l'État ainsi que la suppression des armées permanentes. Au début de la IIIe République, après le ralliement de Gambetta aux thèses des républicains opportunistes (résolus à fonder la République dans les faits mais d'une manière progressive), Clemenceau prend la tête du mouvement et, s'appuyant sur le programme de Belleville, conduit les radicaux aux élections législatives de 1881. Les radicaux, qui obtiennent alors une quarantaine de sièges à la Chambre des députés, se situent à l'extrême gauche et sont soutenus par la petite bourgeoisie citadine. Les radicaux restent éloignés du pouvoir jusqu'à l'affaire Dreyfus, mais ils apportent leur soutien aux ministères de coalition républicaine et aux grandes lois républicaines des années 1880, qui concrétisent une partie de leurs revendications politiques.

Le radicalisme, proche du positivisme (foi dans la raison, la science et le progrès, croyance en une morale laïque), progresse dans l'opinion grâce à l'influence de la franc-maçonnerie et à la Ligue de l'enseignement. Ayant perdu de son influence à Paris en raison du ralliement des radicaux de la capitale au boulangisme, il conquiert les couches nouvelles de la société républicaine, petits notables des villes de province, notamment les médecins, les avocats, les professeurs et les commerçants. L'affaire Dreyfus joue un rôle essentiel dans l'ascension des radicaux vers le pouvoir. En effet, les chefs radicaux, tel Clemenceau, s'engagent ardemment dans le combat dreyfusard et, dès 1895, des personnalités radicales, républicaines et laïques décident de s'associer pour former un grand comité d'action républicaine, afin de lutter contre l'influence du cléricalisme. En 1898, les radicaux quadruplent leurs suffrages et voient leur assise renforcée, en particulier dans le sud-ouest du pays.

2.2.1.2.3.5 Le Parti radical et radical

2.2.1.2.3.5.1 socialistes

Le succès électoral de 1898 permet la création du Parti radical et radical-socialiste en 1901. La structure du parti, le premier en France, qui s'organise autour de comités locaux composés de notables, est toutefois assez lâche. Radical par son opposition à l'Église et au cléricalisme, le parti reste socialiste par sa volonté de défendre les personnes modestes et par sa lutte contre les monopoles capitalistes. Le parti propose ainsi le rachat des chemins de fer, la nationalisation des sources d'énergie, l'instauration de l'impôt sur le revenu et une série de lois protégeant les ouvriers. Cependant, le radicalisme, farouchement attaché à la propriété individuelle, affirme son hostilité au collectivisme et marque sa différence par rapport aux divers courants socialistes alors en plein essor. Remportant les élections de 1902 (230 députés), les radicaux conduits par Émile Combes réalisent enfin leur grand projet en matière de laïcité, la séparation de l'Église et de l'État (1905). De 1902 à 1914, très présents à la Chambre, les radicaux, habituellement à la tête des ministères de l'Intérieur et de l'Instruction publique, occupent une place centrale dans toutes les combinaisons ministérielles. Le radicalisme, confronté à l'exercice du pouvoir, hésite cependant encore entre la droite et la gauche qu'incarnent respectivement Clemenceau et Joseph Caillaux.

Dans l'entre-deux-guerres, le parti radical, bien qu'ayant réalisé l'essentiel de son programme politique, reste puissant par le charisme de ses chefs politiques (Édouard Herriot, Édouard Daladier), par l'audience de sa presse, notamment la Dépêche de Toulouse, et par son implantation régionale. Le Parti radical, occupant une position charnière, figure dans de très nombreuses coalitions gouvernementales. Représentant les « Français moyens » (l'expression est d'Herriot), les radicaux restent attachés aux grands principes de la République, à la paix, à la Société des Nations (SDN) et mettent l'accent sur la nécessaire démocratisation de l'enseignement secondaire. Ils perdent cependant une partie de leur électorat traditionnel, notamment les fonctionnaires, désormais attirés par le socialisme. Ainsi, en dépit de leur sensibilité de gauche, sont-ils rejetés vers le centre droit. Ce paradoxe explique en fait leur comportement politique notamment en 1924 et en 1936. Vainqueurs aux élections de 1924, ils forment, sous la conduite d'Herriot, le Cartel des gauches, puis se rallient deux ans plus tard à la droite modérée dirigée par Raymond Poincaré. En 1936, ils soutiennent et participent au gouvernement socialiste du Front populaire mais, effrayés par l'audace de ses réformes, provoquent la chute de Léon Blum en 1937. Trois tendances dominent alors le Parti radical, un courant modéré animé par Herriot, un courant plus ancré à gauche représenté par Daladier et un courant moderniste, surnommé « les jeunes-turcs », incarné par Pierre Mendès France ou Jean Zay, prônant l'interventionnisme de l'État dans la vie économique et l'alliance avec les socialistes. Au lendemain de la défaite de 1940, seuls 13 députés radicaux sur 111 votent contre l'octroi des pleins pouvoirs au maréchal Pétain, position qui n'empêche pas les principaux dirigeants radicaux de s'opposer par la suite au régime de Vichy.

En 1945, le discrédit frappant les institutions de l'IIème République rejaillit naturellement sur le Parti radical, qui connaît une grave défaite électorale. En s'opposant au tripartisme (alliance du parti socialiste, du parti communiste et des démocrates chrétiens) et en tirant profit de la guerre froide, le Parti radical revient au pouvoir à la tête d'une nouvelle coalition de socialistes, de modérés et de démocrates chrétiens, qu'on appelle la Troisième Force, au prix de l'abandon de certaines valeurs de gauche comme la laïcité. Désormais, incapable de surmonter l'ambiguïté de sa position entre la droite et la gauche, entre l'immobilisme d'un Henri Queuille, grande figure du radicalisme parlementaire, et le jacobinisme modernisateur d'un Mendès France, le Parti radical, en proie à de nombreuses dissensions et exclusions, devenu proche de la droite modérée et du Mouvement républicain populaire (MRP) est voué à jouer les forces d'appoint.

2.2.1.2.3.5.2 Des divisions à l'éclatement

La Ve République, en provoquant une bipolarisation des forces politiques, marginalise davantage le Parti radical et fait éclater ses divisions au grand jour. Ainsi, une partie des radicaux soutient la candidature à l'élection présidentielle de François Mitterrand en 1965, l'autre celle de Jean Lecanuet.

Après l'échec de la gauche aux élections de 1968, Jean-Jacques Servan-Schreiber accède en 1969 au poste de secrétaire général et entraîne le Parti radical, en perte d'identité, d'abord vers le centre en 1971, puis à partir de 1978, au sein de l'Union pour la démocratie française (UDF) giscardienne.

En 1972, une fraction des radicaux fait sécession, fonde le Mouvement des radicaux de gauche (MRG), sous la direction de Robert Fabre, et se rallie au Programme commun de gouvernement, réunissant le Parti communiste et le Parti socialiste. Soutenant les deux candidatures de François Mitterrand (1974 et 1981), le MRG tire profit de son alliance avec les socialistes et obtient plusieurs ministères de 1981 à 1993. Malgré un succès sans lendemain aux élections européennes de 1994, dû à la présence à la tête de la liste de l'ancien ministre Bernard Tapie, l'audience électorale des radicaux de gauche, devenu Radical en 1994, puis Parti radical socialiste (PRS) en 1996, et enfin Parti radical de gauche (PRG), demeure modeste. Cependant, force d'appoint des socialistes, le Parti radical de gauche est membre de la coalition de la gauche plurielle qui remporte les élections législatives anticipées de juin 1997, ce qui lui vaut de participer au gouvernement de Lionel Jospin. Sa candidate, Christiane Taubira, recueille 2,32 p. 100 des voix lors de l'élection présidentielle de 2002.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci