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Tresorerie des banques commerciales et dynamique inflationniste en RDC, de 2005-2010

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par Ephrem ALAKINI MUHIGIRWA
Institut superieur de commerce, isc- Goma -  2010
  

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Section 2 : NOTIONS SUR LA TRESORERIE DES BANQUES

2.1. Notions générales sur la trésorerie d'une entreprise

Toute entreprise, indépendamment de son efficacité ou de sa structure financière équilibrée, peut se voir souvent au problème de trésorerie de façon conjoncturelle ou structurelle.

Ceci pourra être qu'à court terme, l'entreprise devra, de manière permanente chercher à assurer le financement de son actif circulant, à savoir les stocks, les crédits accordés aux clients, les créances diverses, suite à la désynchronisation apparaissant dans l'évolution de son cycle d'exploitation, c'est-à-dire le décalage entre le recouvrement des créances et le règlement des engagements financiers comme on l'a dit précédemment.

C'est dire que les besoins de trésorerie évoluent avec le processus de production ou le cycle d'exploitation. Ce sont les entrées et sorties monétaires dans l'entreprise qui constituent le fondement même de la trésorerie de l'entreprise pourra recourir aux crédits bancaires pour palier à l'influence de son Fonds de roulement.

D'après le Lexique économique, la Trésorerie est définie comme « l'ensemble des moyens de financement liquide ou à court terme dont dispose un agent économique face à ses dépenses de toute nature, en caisses, les crédits bancaires à court terme, obtenus par mobilisation de créances ou par découverts, avances (facilité de caisse) »61(*)

Pour l'OEC (Organisation des Experts Comptables), la trésorerie d'une entreprise représente la différence entre les actifs et les dettes dont la liquidité et l'exigibilité sont immédiates62(*). Pour cette organisation, les actifs ou emplois de trésorerie correspondent aux éléments ci-dessous :

- les disponibles ;

- les valeurs mobilières de placement dont la liquidité est immédiate ;

- les comptes courants débiteurs dont la liquidité n'est pas soumise à des conditions.

Par ailleurs, les ressources (dettes) de trésorerie englobent en son sein :

v les concours bancaires courants ;

v les comptes courants créditeurs dont l'exigibilité est immédiate ;

v les obligations cautionnées ;

v les effets escomptés non échus ;

v les créances cédées.

ST = Trésorerie actif - Trésorerie passif

Tous ces éléments peuvent se résumer dans la formule ci-dessous :

Avec ST = Solde de trésorerie

S'il est positif, situation toujours souhaitée dans une entreprise, le ST représente l'excédent de la trésorerie disponible, placée ou non, sur les découvertes bancaires courantes et soldes créditeurs octroyés par les banques.

Par ailleurs, il y a lieu d'appréhender cette notion de trésorerie à travers les éléments fondamentaux de l'équilibre financier minimum de l'entreprise, connu encore sous l'appellation de « règle d'orthodoxie financière », à savoir le FRNG et le BFRG.

Selon Jean BARREAU et J. DELAHAYE, « le Fonds de roulement net global est la partie des ressources durables qui concourent au financement de l'actif circulant »63(*).

Quand à Philipe Rousselet et François Vérdie, « le Fond de roulement net global représente, s'il est positif, l'excédent des capitaux permanents sur les immobilisations brutes »64(*).

Le besoin en fond de roulement trouve son origine dans les cycles d'exploitation de l'entreprise et résulte ainsi des décalages entre les flux réels (biens et services) et les flux financiers et monétaires.

D'une façon simplifiée, le BFR est égal à l'ensemble :

(Stock + Client) - (Fournisseurs).

Le BFR résulte du crédit entrepris, crédit nécessaire à la vie des affaires dans la mesure où il reste à un niveau raisonnable. Il est donc d'un caractère Inéluctable car liée à l'activité courante de l'entreprise, C'est -à- dire le déroulement permanent du cycle achats / ventes.

ST =FRNG-BFRG

Ainsi, sous cet angle le solde de trésorerie (ST) répond à la formule ci-dessous :

Avec ST : Solde de trésorerie

FRNG : Fonds de roulement net global

BFRG : Besoin en fonds de roulement global

Partant de cette formule, deux possibilités sont envisageables :

a) S T < 0: le ST négatif: ce qui veut dire que le FRNG est insuffisant pour couvrir le BFRG. C'est dans une telle situation que l'entreprise recourt à la banque en vue d'assurer le complément de financement du BFRG grâce aux concours bancaires à court terme lui octroyés par celle-ci ; Faute de quoi, l'entreprise se trouverait devant un risque d'illiquidité avec comme conséquence la cessation de paiement.

b) ST>0 : le ST positif, reflet d'un FRNG suffisant pour couvrir l'intégrité du BRNG. Ainsi l'excédent permet d'approvisionner un solde de trésorerie positif.

C'est dans une telle condition que l'entreprise est dite liquide.

Avant d'octroyer un crédit à une entreprise, il va de soi que la banque puisse procéder à une analyse lui permettant de déterminer la probabilité de défaillance de l'entreprise et donc d'activités, voir aussi la crédibilité des dirigeants.

A la série ci -haut s'ajoute un élément très important dont on tient toujours compte, le niveau de l'équilibre financier de l'entreprise qui se mesure en fonction des trois éléments dont nous venons de parler dans cette section, à savoir, le FRNG, le BFRG et le ST.

Bien appréhender, ces éléments permettent au banquier de se faire une idée claire sur la liquidité, bref sur la solvabilité de l'entreprise enquête des moyens. Elle doit être, en elle même, liquide. Cette liquidité est fonction de son niveau de trésorerie renflouée par différentes sources dont nous allons parler dans la section suivante.

* 61 L.COLLI, op.cit, p. 654.

* 62 M. KEISER, Gestion financière, éd, ESKA, Paris, 1998, p. 316

* 63 J. BARREAU et J. DELAHAYE, Gestion financière, 10ème éd DUNOD, Paris, p.144.

* 64 P. ROUSSELOT et F. VERDIE, la Gestion de Trésorerie, éd DUNOD, Paris, 1999, p.10.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams