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Tresorerie des banques commerciales et dynamique inflationniste en RDC, de 2005-2010

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par Ephrem ALAKINI MUHIGIRWA
Institut superieur de commerce, isc- Goma -  2010
  

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2.2. La trésorerie de banques

Si l'on peut définir la trésorerie comme étant  l'ensemble des moyens de financement liquide ou à court terme dont dispose un agent économique, on peut se demander d'où les banques tirent leurs ressources.

Dans ce point, il sera question de passer en revue les différentes sources de trésorerie dont disposent les banques commerciales.

a) L'épargne

« L'épargne rend possible l'investissement, l'investissement permet la production; cette production crée des revenus .si les revenus sont bien utilisés, mieux être, c'est-à-dire un développement en résulte »

Il reste donc évident que l'épargne est le cerveau moteur de tout développement .Elle constitue la principale source des revenus des banques commerciales. Elle est constituée des dépôts à vue et des dépôts à terme.

Les dépôts à vue comprennent les dépôts effectués par les clients de la banque, particuliers, entreprises commerciales ou entreprises industrielles, avec l'intention de pouvoir en disposer rapidement. C'est-à-dire la restitution des sommes déposées à tout moment, sur simple demande celui à qui elle doit être faite.

La banque est appelée déposant, tandis que le client est appelle dépositaire. Le but des déposants à vue n'est pas d'affecter un placement de rapport, mais mettre en sécurité et en situation d'attente des sommes dont ils doivent avoir usage dans un délai assez court à des fins qui leurs sont propres. Les dépôts à vue peuvent donc être retirés à tout moment sans avertissement préalable et de fait ne génèrent pas d'intérêts pour la plupart des pays dont la RDC.

«Placer son épargne, c'est déposer des fonds avec la possibilité de les retirer à tout moment et sans préavis, la principale qualité de l'épargne à vue est la disponibilité, son principal défaut est sa faible rentabilité »

Toutefois, ces derniers temps, les banques arrivent de fois à octroyer un intérêt très peu significatif en vue de motiver les clients.

Ces dépôts sont enregistrés dans des comptes à vue ou des comptes chèques postaux ou encore des comptes courants dont le solde est généralement créditeur.

Les dépôts à terme : constitués par des dépôts effectués par des tiers avec l'intention de n'en disposer qu'à un terme fixe ,c'est-à-dire pas avant une certaine date ou encore qu' après signification d'un préavis plus ou moins long.

La banque peut donc disposer de ces fonds pendant un temps ou moins long et en user à sa guise, ce qui donne à un taux créditeur pour le dépositaire. Ces comptes de dépôts à terme sont automatiquement renouvelés pour un terme identique lorsque le dépositaire n'a pas averti la banque de sa décision de mettre fin aux dépôts.

b) Les moyens propres

Il s'agit du capital social et des réserves constituées par affectation dans les emplois durables de banques. Pour question de gagner la confiance des clients ainsi que dans le cadre du marketing, les banques sont tenues à prester dans des bâtiments très somptueux .ainsi le client n'a aucune peur de perdre son argent.

c) Le marché interbancaire

C'est un marché réservé uniquement aux banques. Il y est question des crédits banquiers, c'est-à-dire des avances que les banquiers s'accordent mutuellement avec intérêt pour une période d'un à douze mois. Le taux d'intérêt y est déterminé par le jeu de l'offre et de la demande.

Quand ces genres d'opérations sont ramenés à un délai à très court terme, on parle de «Call money». Il s'agit donc bien d'un marché interbancaire où les banques s'octroient de ces fonds qui peuvent être repris sur simple demande de la banque prêteuse, la banque demandeuse peut effectuer des opérations qui, pendant peu de temps, exigent des capitaux importants.

Ainsi toute banque commerciale sur-liquiditée (en excédent de liquidité) mettra de l'argent à la disposition des autres banques en besoin.

d) La Banque Centrale

La Banque Centrale est la principale prêteuse des fonds aux banques commerciales. Cela peut se faire par plusieurs procédés tel que65(*) :

- le réescompte des effets des banques commerciales

- l'intervention sur le marché monétaire par le mécanisme de open Market  (marché des obligations et des bons de trésor) ;

- les avances en compte courant.

1° Le réescompte

C'est la négociation des effets de commerce escomptés par les banques de dépôts auprès de la Banque Centrale.

Par cette opération de réescompte, les banques commerciales ont la latitude d'équilibrer leur niveau de liquidité en vendant les effets à la Banque centrale au lieu d'attendre l'échéance des effets.

Toutefois, les effets ne sont pas négociables à l'infini auprès de la Banque centrale.

A chaque requête, cette dernière a le droit de déterminer le volume de son intervention.

Les banques commerciales, en tant que demandeuses obtiennent des liquidités

auprès de la Banque centrale qui joue dans ce cas précis le rôle d'offreur.

2°Les effets publics et les bons de trésor

Notons que les obligations sont des titres d'emprunt à plus ou moins à terme, alors que les bons de caisse sont souvent émis pour des termes allant de deux à cinq ans.

Si une obligation représente une part de créance sur la société émettrice et à rémunération fixe (Intérêts fixés d'avance), une action représente quant à elle une part du capital social de l'entreprise, de ce fait, sa rémunération varie en fonction des bénéfices réalisés.

3°Les avances en compte courant

Les lignes d'avances en compte courant sont fixées trimestriellement et communiquées aux banquiers par lettres séparées. Les taux applicables à ces opérations d'avances en compte courant sont fixés par rapport au taux directeur de la Banque centrale.

Le taux directeur est le taux d'intérêt pratiqué par la Banque centrale pour ses opérations sur le marché monétaire.(ex de taux d'appel d'offres ou de prise de pension).

En plus de ces éléments fondamentaux, d'où les banques tirent les ressources. On peut aussi mentionner les opérations de portée secondaire dont le but est avant tout d'aider la clientèle en lui facilitant le règlement des transactions, commerciales ainsi qu'en lui rendant divers services ainsi rendus par la banque ; semblent de peu d'intérêt dans l'immédiat ; mais souvent bénéfiques à plus longues échéances et d'une façon indirecte.

En effet, les clients sont plus attentifs et fidèles à effectuer leurs dépôts de fonds dans les banques qui leur permettent de jouir de multiples facilités dans le domaine financier.

e) Les transferts nationaux et internationaux

Au niveau national : les opérateurs économiques, au lieu qu'ils se déplacent avec des fonds, donnent ordre à leurs banquiers de transférer les fonds d'un lieu à l'autre dans le même pays.

Au niveau international : C'est lorsque interviennent deux pays différents .ici l'opérateur économique au pays donne ordre à son banquier de transférer l'argent vers une banque d'un autre pays. On parle de transfert sortant. II s'agit de transfert entrant lorsque le transfert vient d'une banque d'un autre pays en faveur d'un processus d'utilisation des chèques et des ordres de virement sont à la base pendant que d'écriture de transfert entre différentes banques, qui paie s'appauvrie pendant que pour la banque du fournisseur en faveur duquel l'opération est effectuée s'enrichi (source de recettes).

Ces ressources sont collectées par la banque sous forme de différentes commissions, à savoir :

o Les commissions de change : perçues sur les mouvements de recettes et de dépenses dés lors qu'ils sont libellés en devisés ;

o La commission de transfert (ou paiement): perçue sur les mouvements de recettes et de dépenses dès lors qu'ils sont libellés en devises ;

o La commission de transfert (ou paiement) : perçue sur tous les mouvements de devises destinées à l'étranger en cas de paiement d'une opération d'importation, règlement des dividendes, de royalties, remboursement sur effets de commerce et chèques appliqués sur des flux de devises entrants ;

o Les commissions d'encaissement sur effets de commerce et les crédits documentaires. Ces commissions sont pratiquées de différentes manières selon qu'il s'agisse d'exportation ou d'importation

 Le crédit documentaire est une promesse donnée par le banquier de l'importateur à un exportateur selon laquelle, le montant de sa créance lui sera réglé pourvu qu'il apporte,à l'aide des documentaires, présentent de gros risques commerciaux car la garantie d'être payé dépend du seul pouvoir de décision de l'importateur.

Par ailleurs la remise des documents populaires ne garantie pas contre le risque politique (ex : pillage dû aux soulèvements de la population, guerre civile, etc )

Toutes ces ressources, une fois mobilisées, ne doivent pas rester improductives. Elles doivent être, plutôt, mises à la disposition des agents économiques sous forme de crédits.

f) Les autres services

a)Les services relatifs au fonctionnement des comptes

Il s'agit essentiellement de services qui permettent aux clients de mieux connaître, suivre, en bref gérer leur solde de trésorerie. Il s'agit :

§ Les accréditifs : donnent la possibilité à des établissements locaux de certaines entreprises d'effectuer des dépenses jusqu'à un certain plafond préalablement fixé ;

§ la gestion de son compte : permet d'imputer des opérations de même nature sur un compte particulier ;

§ la tenue de comptes fusionnés ; échelles fusionnées d'intérêts : permet de regrouper sur un seul compte fusionné l'ensemble des soldes débiteurs et des soldes créditeurs au cours d'une même période ;

§ incontournable relevé de compte adressé au client en fin de chaque journée, chaque fois qu'une opération venait à modifier l'avoir en compte ;

§ le traitement informatique de différents supports ainsi que des échanges télématiques entre banques et leurs clients.

§ on peut ajouter ici la vente des imprimés tel que le chéquier, le carnet des ordres de payement (OP), émission de virements bancaires, paiement d'effets et factures domiciliées ;

* 65 S. MPERE BOYE Mpere , Economie monétaire générale, Cours inédit, ISC-Goma, 2011.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault