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La peinture du conflit politque dans Allah n'est pas obligé d'Ahmadou Kourouma

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par Onyinyechi Nene ANANABA
Covenant University -  2003
  

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CHAPITRE 4

LE CONFLIT POLITIQUE DANS ALLAH N'EST PAS OBLIGÉ

Préambule

Les politologues ont généralement expliqué que le pouvoir est un instrument souvent utilisé pour influencer et contrôler les êtres humains. Par conséquent, dans les activités politiques, il s'agit de cet usage de pouvoir dans la société. Alors, il nous suffit de dire que, ceux qui dispensent le pouvoir déterminent dans une grande partie, l'avenir d'une société. Dans Allah n'est pas obligé, le message d'Ahmadou Kourouma est de signaler le fait que le sous-développement des pays africains après plus de quarante ans après l'indépendance, est basé sur l'incapacité des leaders africains de régler les problèmes sociaux et politiques d'une manière pacifique et ordonnée. Il nous démontre ce fait, en utilisant les guerres du Libéria et de la Sierra Leone comme étude de cas. Alors, la portée de notre étude dans ce chapitre se limite dans une frise chronologique qui comprend le conflit armé du Libéria qui a commencé en 1989 et celui de la Sierra Leone en 1991.

Pourtant, dans ce chapitre, notre objectif est d'examiner thématiquement les éléments du phénomène du conflit politique tel qu'ils se trouvent dans Allah n'est pas obligé. De plus, le thème du conflit politique est gravement élaboré quand on considère les effets néfastes engendrés par cette lutte de pouvoir. Donc, notre attention va porter sur la nature des conflits en découvrant ses causes et ses conséquences. De plus, nous allons étudier le rôle que jouent des interventions étrangères dans ces conflits et leurs impacts. Ces trois facteurs comprennent des éléments qui caractérisent des conflits armés typiques en Afrique. En d'autres termes, en appliquant les théories du Conflit déjà discutées dans le chapitre précédent, notre analyse va servir à prouver l'efficacité et leur pertinence à la situation telle qu'elle est dépeinte dans le roman.

Extrait:
Dans sa manière nonchalante, même avec une innocence enfantine, Birahima prend une position omniprésente en racontant sa vie sur le front des guerres d'un point de vue de première personne. Or, là où il n'est pas présent, il nous ouvre à un monde ou les événements prennent différentes formes entrelacées avec le récit des personnages principaux d'un point de vue de troisième personne.

Birahima commence son histoire avec une brève introduction de sa vie et de la situation sociale dans laqu'elle il vit. Il compte de la situation socio -politique de son pays qui s'applique apparemment à la plupart des pays africains qui sont des « république(s) foutue(s) et corrompue(s) » (p.10, ANO), comme la Guinée, la Côte-d'Ivoire, la Gambie, la Sierra Leone, le Sénégal. De plus, à cause de la corruption qui existe chez les leaders qui ne soucient pas de l'épanouissement général, mais ne pensent qu'à leurs besoins, il y existe des problèmes sociaux. Ceci inclut la décadence des facilités sociales comme le secteur éducatif. Ce dernier est censé attirer plus d'entretien et surveillance du gouvernement car il est la meilleure façon d'assurer l'avenir d'un pays et un moyen de développement de la société. Toutefois, le contraire est ce qu'on voit dans ces pays. Par conséquent, il est évident que l'une des raisons pour lesquelles Birahima devienne un enfant de la rue est dû a l'état des écoles « qui ne vaut plus rien, même pas le pet d'une veille grand-mère » (p.9, ANO). Donc, qu'est qu'on peut espérer d'un système scolaire où les jeunes ne sont pas bien fondés dans leurs études et n'ont rien à espérer de leurs carrières professionnelles ? Ce ne sont que la paresse, la frustration et le manque de sentiments patriotiques chez eux. De là, on peut voir que les conditions existentielles dans ces pays suffit pour créer et entretenir des sentiments d'exclusion, de haine , de l'insécurité, de soupçon et de lutte de classes qui peuvent mener aux conflits politiques de différentes formes.

4.1 Les situations au Libéria et en Sierra Leone

LA SITUATION AU LIBÉRIA

En guise d'un aperçu général, l'état de la guerre tribale est dévoilé. Toutefois, c'est au moment où le conflit s'aggravé à une guerre tribale ou même une guerre civile. C'est ce qu'on peut aussi appeler le niveau de crise, selon les étapes dégagés par Simon Fisher et al (voir le chapitre précédent, p.49). Il se caractérise par des guerres intenses. Au Libéria les « quatre bandits de grand chemin : Doe, Taylor, El hadji Koroma, et d'autres fretins de petits bandits. » (p. 51, ANO) prend le pays en otage. Ces bandits de grand-chemin comme le nom nous montre, sont vraiment des chefs de guerres, des voyous, qui divisent le pays, en formant des groupes selon leur philosophies et leurs ethnies, pour qu'ils puissent gérer le pays dans une manière ou l'autre. Cela nous amène à l'introduction des factions ou des groupes en opposition :

United Liberian Movement (Mouvement de l'Unité Libérienne-ULIMO)

Avant que la guerre tribale et la situation de conflit n'atteignent l'étape de crise, le premier conflit manifesté est par Samuel Doe et Thomas Quionkpa. Ces derniers qui sont des natifs, sont contre les afro-américains, qui sont à la tête des affaires de l'État. Ce groupe se réjouit de tous les droits de citoyens et relègue les natifs à la base de l'échelle sociale. Il y a l'absence de droits politiques et l'exclusion politique. Doe et Quionkpa, officiers dans l'armée libérienne, fatigués de cette condition, montent un coup d'état contre le gouvernement. Pour manifester leur détestation, ils fusillent tous les cadres afro-américains. Dans ce cas, la théorie Structuraliste du conflit s'applique car l'hiérarchisation de la société, la lutte contre la domination des afro-américains s'y présente. Toutefois, à l'installation de Doe comme chef d'Etat, il décide de se débarrasser de son collègue Quionkpa, car « on ne jouit pleinement du fruit de la rapine qu'après avoir éliminé ce second » (p.101, ANO). Doe ne veut pas partager le pouvoir avec quelqu'un d'autre, puis, il juge bien de changer la structure politique de l'Etat à celle de la démocratie, en treize semaines. Cela lui permet d'avoir plus de pouvoir pour qu'il puisse licencier Quionkpa. En réponse, celui-ci monte un coup d'état qui ne réussit pas. Après cela, la situation devient pire comme Samuel Doe change le cours des événements en transférant sa colère aux membres de groupe ethnique de Quinokpa (les Gyos), en les tuant. Donc, ces actions sont à la racine de guerre tribale au Libéria. Alors, quand la guerre tribale commence, Doe crée ce groupe avec ses loyalistes et les Krahns (son groupe ethnique). Par conséquent, dans la capitale d'ULIMO à Sanniquellie « il fallait être krahn ou guéré. Il n'y a que les Krahns et les Gueres qui étaient acceptés par ULIMO. » (p.88, ANO)

National Patriotic Front [Le Front National Patriotique du Liberia](NPFL)

C'est la faction qui appartient à Charles Taylor, un ancien fonctionnaire qui travaillait pour le gouvernement Libérien avant sa démission. Il est reconnu comme un chef de guerre « qui sème la terreur dans la région » (p. 55 ANO) en divisant le pays en parties et en prenant le contrôle des frontières et de certaines régions qui sont riches en ressources naturelles. Birahima révèle aussi que le slogan de ses partisans est « No Taylor No peace » pas de paix sans Taylor (p.69 ANO). On peut se demander pourquoi ce genre de révolution chez le peuple, dirigé par Taylor  Taylor était un fonctionnaire avide, qui voulait être riche. Donc, après avoir volé de l'argent du gouvernement, il s'est échappé aux Etats-Unis. Toutefois, il était arrêté. Puis, il s'est échappé de la prison. Au lieu de revenir à sa patrie, il recourt aux ennemis jurés de Samuel Doe (le président) : les présidents de la Libye, de la Côte d'ivoire et du Burkina-Faso, qui sont respectivement Kadhafi, Houphouët, et Compaore. Ils lui prêtent leurs aides : ils lui contribuent des techniques de la guérilla, l'encadrement de ses partisans et l'acheminement des armes. De plus, Taylor nomma au poste Colonel, Robert's (colonel Papa le Bon) que Doe a failli tuer. De là, on peut voir que lorsque Taylor mobilise ces aides, il réalise la deuxième étape du conflit recommandée par Simon Fisher et al (voir le chapitre précédent, p.49) : la confrontation. Pour classifier ces actions de Taylor, nous pouvons dire que la Théorie Antagoniste du conflit peut s'appliquer à cette situation. Taylor lutte et mobilise toutes ses ressources pour épanouir sa volonté égoïste de «prendre la Mansion House, c'est là, avant que les bandits se partagent le pays, qu'habitait le président du Libéria. »(p.68, ANO). C'est-à-dire qu'il veut le pouvoir de contrôler tout le pays et pour prendre sa vengeance pour son arrestation. Ici, le gouvernement (avec le président Samuel Doe à la tête) et Charles Taylor sont en opposition pour la direction du pays.

En addition, la deuxième partie des membres du NPFL sont des Gyos. Ces derniers font partie de l'un des groupes ethniques majeurs du Libéria. Mais, il s'agit d'une trentaine de cadres Gyos, qui fuient leur assassin, Samuel Doe(Le président du Libéria). Ce dernier initie une série des meurtries contre ces gens qui sont membres du groupe ethnique de Thomas Quionkpa (le vice-président) pour que « La République de Libéria devint un Etat Krahn totalement Krahn. » (p.104, ANO). Samuel Doe, qui est du groupe ethnique Krahn veut que lui et ses frères ne soient que ce qui sont à la tête du pouvoir du pays. Puis, il élimine toute opposition contre sa volonté y compris Thomas Quionkpa et les cadres de son groupe ethnique. Nous pouvons remarquer la façon dont la quête individuelle du pouvoir progresse à un conflit de groupes. Ce pendant, Doe n'envisage pas une sorte de soulèvement de ces gens qui emploient l'aide de Houphouët-Boigny et Kadhafi pour monter un massacre des gardes-frontières, le 24 décembre 1989. Ceci engendre la guerre tribale dans le pays. Par conséquent, dans le camp du NPFL à Zorzor  « Quand un Krahn ou un Guéré arrivait à Zorzor, on le torturait avant de le tuer parce que c'est la loi de guerres tribales qui veut ça. »(p.73 ANO). Les deux groupes se mettent en opposition car il existe une grande haine entre les deux groupes. Alors, ce cas répond à la théorie Psychoculturel du conflit qui désigne le tribalisme et le besoin d'identité culturel comme racine des guerres violentes.

La faction de Prince Johnson

« le prince eut une révélation. La révélation qu'il avait une mission. La mission de sauver le Libéria. De sauver le Liberia en s'opposant à la prise du pouvoir d'un chef de guerre... » (p.143-144, ANO). Quant à Prince Johnson, il n'est pas un chef de guerre mais un propagateur de la parole de Dieu. Sa tâche divine est de protéger le pays contre les autres chefs de guerre qui veulent diriger le pays. Comme serviteur de Dieu il s'est juré d'éliminer et lutter jusqu'à la mort « les hommes de démon » (p.137, ANO) .C'est la raison pour laquelle il a rompu ses relations avec Charles Taylor. Auparavant, il était un général dans la bande de Taylor, mais pour former son groupe, il recrute les meilleurs officiers de Taylor. Malgré le fait qu'il prétend d'être un homme de Dieu, pour pouvoir réaliser ses buts, il prend des renforcements par force des habitants des villages. Ceci est un acte hypocrite car tout cela ne s'accorde pas aux règles de christianisme. Birahima affirme que le prince est un chrétien. Mais avec cette prière « Que Jésus-Christ et le Saint-Esprit veillent à ce que tes fétiches restent toujours efficaces. » (p.134, ANO), nous pouvons conclure que sa religion (le syncrétisme religieux) est douteuse. Ainsi, si sa religion est douteuse, est-ce qu'on ne peut pas se douter de sa révélation ? Car, il détruit et divise en plus la patrie bien-aimée et, en même temps lutte avec les armes comme les autres bandits de grand chemin. Alors, est-ce que cette révélation n'est qu'une tactique de cacher ses propres intentions d'attirer le soutien du peuple et d'être le vainqueur dans cette lutte armée de pouvoir ? Par conséquent, il finit par tuer Samuel Doe, en le coupant en pièces. En somme, nous pouvons dire que la cause du conflit du Prince Johnson suit la théorie Réaliste du conflit, car ce conflit est né des sentiments personnels.

LA SITUATION EN SIERRA LEONE

La Sierra Leone est un petit état africain qui se trouve entre la Guinée et le Libéria (voir annexe I). Victime d'une politique un peu hiérarchisé après son indépendance, le 27 avril 1961 (les sujets britanniques et les Créos à la tête, et les noirs nègres africains à la base), son histoire politique devienne un peu compliquée. Ainsi, les affaires politiques commencent à se gâter à la prise de pouvoir des relégués-les nègres indigènes. Cela se caractérise par le conflit politique non-armé, qui s'en racine déjà comme des « coups d'état, assassinats, pendaisons, exécutions et toute sorte de désordres... » (p.164 ANO).

Par ailleurs, les problèmes politiques qui existent dans le pays sont la corruption et le tribalisme. Cela commence pendant le règne du premier président indigène, Milton Margaï. Cette corruption consiste aussi en le pillage des ressources et l'utilisation des bénéfices pour satisfaire les besoins personnels des chefs d'états. Ces richesses naturelles du pays comprennent le diamant, l'or, le café, le cacao et les palmiers d'huile. Donc, pour avoir le contrôle de ces derniers, il faut être à tête des affaires, c'est-à-dire qu'il faut le pouvoir et l'autorité de diriger le pays. Toutefois, malgré tous ces problèmes, une sorte de débrouillement et de stabilité existe dans le pays. Mais les problèmes se culminent pendant le régime de Joseph Momoh. À partir de ce temps-là, la Sierra Leone ne reste pas la même  « havre de paix, de stabilité et de sécurité » (p.163 ANO). À l'arrivée de certains personnages sur la scène, la situation devient un conflit armé.

Revolutionary United front[le Front Révolutionnaire uni](RUF)

Il s'agit du bandit de grand chemin, Foday Sankoh (le chef de file) et ses loyalistes qui prétendent lutter pour la liberté et la stabilité du pays. Au contraire de leur vision, ce groupe sème la terreur et la menace en faisant d'une petite révolution une lutte armée.

L'inspiration de créer ce groupe vient à Sankoh, pendant son expérience au Congo. Il y a vu la façon dont le président Patrick Lumumba est mort grâce aux troupes de l'ONU. Puis, à partir de ce temps-là, il s'oppose à cette organisation. Celle-ci, pour lui, sert à exploiter le peuple noir en satisfaisant les Blancs. Alors, il se donne la tâche de l'éjecter de son pays. De plus, il s'inspire de la mauvaise gouvernance qui engendre la pauvreté et la souffrance chez son peuple. Donc, il déclenche une révolution avec ses loyalistes le 23 mars 1991. Mais au fur et à mesure que ces combattants de la liberté occupent les régions plus riches du pays, ils finissent par s'approprier la richesse des dites régions. À la prise de ces gains, ils achètent plus des armes pour faire plus de guerre. La vision perdue dans la propagation de guerre dans le pays entier, le groupe commence à terroriser le peuple sierra léonais innocents qu'ils sont censés protéger.

Toutefois, au moment où le gouvernement en place décide d'écouter leurs plaintes, Sankoh refuse toutes sortes de négociation à moins que le représentant de l'ONU sorte du pays. On peut penser qu'après cela, il aurait agréé un cessez-le-feu. Mais, il dit toujours non et met la confusion dans les négociations. Sous le régime de Manada Bio, qui s'efforce à faire des élections, la volonté du chef de guerre se dévoile. Il veut tenir le pouvoir, la libération ne l'intéresse pas, seulement sa propre émancipation de la pauvreté. Par conséquent, il décide d'amputer les bras de votes y incluant ceux des nourrissons. Finalement, une résolution qui met fin à la guerre est introduite. C'est la proposition à Sankoh de devenir le vice-président, sans arracher ses contrôles sur toutes les zones riches en ressources naturelles. Là, il accepte le cessez-le-feu.

En tout, nous pouvons dire que la révolution introduite par le RUF se produit selon les théories réaliste et structuraliste du conflit. Au commencement, le groupe semble lutter pour la population civile, privée du pouvoir aussi longtemps que les militaires se succèdent (il y avait la répression politique). Toutefois, au moment où leurs rêves commencent à se réaliser(les élections), il révèle ses intentions égoïstes de saisir le pouvoir. Cela crée une situation qu'on ne peut pas étouffer. Après la résolution de la guerre du RUF, une opposition entre le pouvoir élu et l'armée sierra léonaise se présente. Le président Ahmad Tejan Kabbah recrute l'aide de Kamajor pour le protéger contre cette armée. Donc, le pays se divise en deux grands camps  « Dans le premier camp, le pouvoir élu démocratiquement (qui fait tout pour tenir au pouvoir), l'armée sierra léonaise commandée par le chef d'état-major Johnny Koroma (qui veut prendre le pouvoir)....les Kamajor ou les chasseurs traditionnels (qui protègent le pouvoir élu). Le deuxième camp était constitué par le RUF de Foday Sankoh (qui tient plus que la moitié de pouvoir) » (p.181-182, ANO). Alors, la situation de la Sierra Leone est plus complexe que celle du Liberia. C'est la raison pour laquelle Birahima l'appelle  « le bordel au carré » (p.163, ANO).

4.2 La dénonciation des interventions étrangères

L'une des cibles d'Ahmadou Kourouma Allah n'est pas obligé, est d'approfondir la connaissance du lecteur des rôles que jouent certains personnages ou pays dans les guerres de la Sierra Leone et du Libéria. Il le fait de manière que le lecteur ne reste pas indifférent. En outre, il semble porter un regard critique sur les actions qui fait que ces conflits deviennent luttes armées. Ces dernières touchent non seulement les pays mais aussi le continent et le monde entier.

En ce qui concerne la guerre au Libéria, Kadhafi(le président de la Libye), Houphouët Boigny (président de la Côte d'ivoire) et Compaoré (Président du Burkina-Faso) sont bien connus pour leurs mauvaises contributions à la faction de Charles Taylor- le NPFL. Ces pays sont des voisins du Libéria. Pour de différentes raisons, qui vont de la déstabilisation de Doe (chez Kadhafi) au meurtre d'un beau fils (chez Houphouët), ils prêtent leurs aides à Taylor pour propager la terreur dans la région. À part de cela, Birahima creuse la tête pour d'autres raisons pour lesquelles ils apportent les aides importantes à cet homme méchant. La réponse est devant nous comme Birahima donne la réponse à sa question « De deux choses l'une : ou ils sont malhonnêtes comme Taylor ou c'est ce qu'on appelle la grande politique dans l'Afrique des dictatures barbares et liberticides des pères des nations.... » (p. 68, ANO). Ces géants politiques africains qui sont censés d'être les médiateurs et les défenseurs de la paix et de l'unité africaine sèment leurs vendettas personnelles partout dans le continent. Est-ce qu'ils ne savent pas que les résultats de leurs actions vont au-delà de leurs intentions ?

Ainsi, l'auteur s'investit dans la condamnation des comportements des présidents africains, qui font ce qu'ils veulent en ne s'inquiétant pas des résultats de leurs actes. Kourouma dénonce davantage les grotesques tyrannies en Afrique. Tout cela est considéré normal en Afrique. Kourouma raconte son histoire avec un biais, contrairement à ce qu'on croit généralement au sujet des troupes de l'ECOMOG dans la guerre (qu'elles sont infaillibles dans les guerres). L'ECOMOG est l'organe de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) chargé d'intervenir dans des conflits armés (dans les pays qui sont membres de la CEDEAO), qui ne peuvent pas se résoudre après longtemps. Dans ce cas, les forces d'ECOMOG viennent du Nigéria. Dans le roman « Ces forces ne s'interposèrent pas; elles ne prirent aucun risque inutile. Elles n'entrèrent pas dans le détail, elles bombardèrent en pagaille assiégés et assaillants et les quartiers... » (p.146, ANO). Au lieu de réaliser leurs responsabilités d'agir comme intermédiaires, elles font plus des morts que les chefs de guerre. Elles sont négligentes du bien- être des citoyens innocents. Dans les incursions, elles tuent au hasard car elles ne se rendent pas compte des vrais détails des situations. Par conséquent, «Elles firent en un jour...plus de victimes qu'avait faites une semaine de combats entre factions rivales. » (p.145 ANO).

Dans la guerre en Sierra Leone, l'intervention de certains personnages sont documentée. Il s'agit des parachutistes guinéens qui ont l'habitude d'aider la fuite de certains chefs d'états. Ces derniers, après avoir profité des richesses du pays, ils s'échappent en Guinée. De plus, le rôle de Taylor qui se mêle dans les affaires du RUF se révèle. Il l'aide à procurer des armes. En outre, dans la résolution de ce conflit, Kourouma critique la nature de quelques apporteurs d'aide. Cela concerne Houphouët-Boigny de la Côte d'Ivoire et Eyadema du Togo. Au lieu de jouer le rôle de médiateurs avec d'autres moyens plus responsables, il nous semble qu'ils nourrissent en plus les vices de Fodah Sankoh en l'accueillant « dans un luxe insolent » (p 171, ANO). Enfin, l'intervention du chef d'État du Nigéria, Sani Abacha se base sur une sorte de compétitivité existant entre lui et Houphouët-Boigny pour la célébrité

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