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De la TICAD III à  la TICAD IV: enjeux et mutations de la politique africaine de coopération du Japon

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par Patrick Roger Mbida
Université de yaoundé II  - Master professionnel 2011
  

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SECTION II : LES AXES DE COOPERATION NIPPO-CAMEROUNAIS TANGIBLES

Ces axes concernent aussi bien les domaines traditionnels (paragraphe 1) que les nouveaux secteurs (paragraphe 2)

PARAGRAPHE 1 : DANS LES DOMAINES TRADITIONNELS : PRIORITE A LA « BIO COOPERATION »

Ces domaines concernent aussi bien l'éducation et la santé (b) et le développement rural (b)

a) L'éducation et la santé

Cela ne fait l'ombre d'aucun doute que le domaine où le Japon s'est investi le plus au Cameroun dès les années 2000 est sans conteste le secteur social et particulièrement le domaine de l'éducation. En effet, le Japon a fait de la construction des écoles primaires un des fleurons de sa coopération avec le Cameroun. Lors des différentes TICAD, le Japon a réaffirmé son engagement à l'encadrement des ressources humaines, renforçant ainsi les actions entreprises dans ce cadre, dont le Cameroun bénéficie à travers le projet non remboursable de constructions d'écoles primaires. Il y aura ainsi plusieurs échanges de notes entre les deux pays.

Les sites de projet de constructions d' « écoles primaires japonaises » ont été choisis dans des zones urbaines populeuses où existaient des écoles vétustes et de faible capacité. Le projet se propose de remplacer ces dernières par des structures modernes et fonctionnelles.

Le Japon a eu ainsi à débourser « près de 46 milliards de FCFA pour la construction et l'équipement de 96 écoles et 1235 salles de classe au Cameroun couvrant les provinces du centre, littoral, Ouest, Sud, Sud-Ouest, Nord et extrême Nord »207(*). Pour la première phase du premier projet, il s'est agit des écoles publiques de Bepanda, de la Cité berge, de Bonadiwoto, de Nkolbong, de Logbessou, de Nylon, de l'aéroport, de Massoumbou, des écoles publiques bilingues de Ndobo, Bonabéri et Bonamoussadi, des Government Elementary and Primary School (GEPS) de Bépanda et du camp Bertoud. La troisième phase du troisième projet se focalise sur les écoles primaires de Garoua au Nord et de Maroua dans l'Extrême-Nord ; deux provinces qui jusque-là n'avaient pas bénéficié de ces infrastructures scolaires. Dans le cadre de la TICAD IV, cette construction d'école est déjà à sa 5ème phase et deux requêtes ont été adressées par la partie camerounaise à l'endroit de la partie japonaise pour la réalisation de ce 5ème programme de construction d'écoles primaires et pour le premier programme de construction des écoles normales d'instituteurs (ENIEG) afin de répondre à la demande sans cesse croissante de l'offre d'éducation. Une troisième requête va permettre de doter plusieurs établissements scolaires types « dons  japonais » en panneaux solaires.208(*)

Dans le domaine de la santé, en 1992, le Japon a accordé 1 milliard 98 millions de F CFA pour équiper les hôpitaux centraux de Yaoundé et de Douala (fourniture de gastroscopes, bronchoscopes, échocardiographies, unités dentaires, appareils de radiographie dentaire, tables d'opération gynécologique, bistouris électriques, chariots d'urgence). Toutes les dix provinces du Cameroun ont reçu au moins une fois un don du Japon constitué pour l'essentiel d'équipements sanitaires et/ou de la construction des centres de santé associé à la formation des personnels sanitaires. On peut citer entre autres comme probatio - probatissima, l'hôpital Mary Health of Africa à Fontem, pour 23 970 700 F CFA, le centre de santé de Djinang pour 26 580 000 F CFA, les services d'urgences de la croix rouge camerounaise pour 21 000 000 F CFA ou encore le centre de santé développé de Nkoabang pour 19 900 000 F CFA.209(*)

b) Le développement rural

L'hydraulique rurale constitue une première priorité ici. A cet effet, dans cette lutte pour assurer le devenir de l'homme, l'Empire du Soleil-Levant a aussi grimpé sur la dunette pour résoudre les problèmes liés à l'accès des couches sociales à l'eau potable. Entre 1996 et 1998, le Japon a accordé un financement de 6 milliards et un million de F CFA pour l'adduction d'eau en milieu rural dans les provinces du centre (Awae, Ngomedzap), du littoral (Dibombari), de l'Ouest (Bandjoun, Tonga). Le 20 juin 2006, le gouvernement nippon a déboursé 2.5 milliards de FCFA dans le projet d'hydraulique rurale. Le projet est censé réduire les risques de contamination des maladies infectieuses liées à la qualité de l'eau dans les zones rurales et alléger les travaux domestiques aux femmes et aux enfants. Au cours de cette phase, 100 forages ont été construits au total dont 55 dans le centre, 38 dans le littoral, 7 dans l'Adamaoua. La quatrième phase a été officiellement lancée le 10 août 2007. Elle renforce l'appui en matière d'hydraulique rurale. Le gouvernement japonais a une fois de plus accordé un don au Cameroun s'élevant à 1.8 milliard de FCFA pour 85 forages disséminés dans les provinces de l'Adamaoua et du Sud. Plus récemment, le Japon s'est engagé à réaliser d'ici à 2015 500 forages dans les régions du Centre, du Sud, de l'Ouest, du Littoral et du Sud-ouest, il a également engagé une étude en vue de construire 20 adductions d'eau par pompage solaire ou éolien dans les régions septentrionales. Il s'est également engagé avec le gouvernement camerounais le développement de certains sites hydroélectriques prioritaires, notamment ceux de Mandourou, Mbijal, Vogzoum, Fo et Lancrenon210(*)

Dans le cadre de la valorisation de la pèche, le Japon est disposé à aider le Cameroun dans l'amélioration de la quantité des produits halieutiques. Dans cet optique le Cameroun s'attend à ce que le Japon appuie le Centre Communautaire de pèche de Kribi. En outre pour moderniser le secteur de l'élevage bovin, le Japon a été sollicité pour mettre en place des unités d'abattage et de conditionnement et de stockage au Cameroun.

* 207 Cameroon Tribune n° 8614/4813, 21 juin 2006

* 208 Informations glanées suite à des entretiens avec des cadres du MINEPAT

* 209 S.C Alima Zoa (2008), op.cit pp : 126-127

* 210 Fruits des entretiens avec des cadres du MINEPAT

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon