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La politique étrangère du Congo-Brazzaville(1997-2007) : jeux et enjeux d'une realpolitik

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par Sylvie Lembe
Institut des Relations internationales du Cameroun - Master II 0000
  

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B. Limites spatiales

Elles peuvent être étudiées suivant deux déclinaisons : la première situe géographiquement le Congo (1) tandis que la seconde s'intéresse aux choix de l'étude de la politique étrangère de cet espace géographique particulier (2).

1-La situation géographique du Congo

La République du Congo est un petit Etat de l'Afrique centrale. Petit, car sa superficie est d'à peine 342 000 km², contrairement à ses voisins dont le Cameroun qui dispose d'une superficie de 475 442 km², ou le Tchad : 1 284 000 km².

Il partage quatre frontières avec la République centrafricaine et le Cameroun au Nord, le Gabon à l'Ouest, la République démocratique du Congo à l'Est. Enfin, une frontière avec l'Angola par l'enclave de Cabinda, et s'ouvre sur l'Océan atlantique par une façade maritime de 120 km. Le Congo est entièrement compris dans la zone équatoriale. La forêt équatoriale dense occupe près de la moitié du territoire.

Carte n°2 : Les frontières du Congo

La population du Congo, actuellement estimée à 4 millions d'habitants14(*) est fortement urbanisée. Près de la moitié de celle-ci se trouve concentrée dans les deux plus grandes villes : Brazzaville (siège des institutions politiques : 650.000 habitants) et Pointe Noire, (port économique, province pétrolière majeure du Congo : 450.000 habitants).

Cette population est composée majoritairement des peuples Kongos, lesquels sont localisés dans la zone méridionale du Congo. Les Tékés et les Mbochis qui occupent les hauts plateaux du Nord Congo. Les Laris quant à eux, sont localisés au Centre Congo. Enfin, les peuples Bembés, eux-mêmes subdivisés en plusieurs composantes. Ils cohabitent avec les Kongos dans toute la zone méridionale du pays. Ces différents peuples se sont toujours affrontés de manière interposée, par leurs représentants politiques, comme en témoignent les guerres de 1992, 1997 et 1999. Les enjeux de ces crises sont toujours les mêmes : gestion et contrôle des ressources énergétiques que regorge le Congo.

Le sous-sol congolais est effectivement dans son ensemble très riche. Toute la fortune du Congo y provient. Les exportations du gaz naturel et du pétrole représentent près de 80% des recettes du pays. Plus de 13 millions de tonnes de barils produites en 2001, ont fait du Congo, le quatrième producteur de l'or noir au sud du Sahara15(*), derrière le Nigeria, l'Angola ,et la Guinée équatoriale. En outre, le Congo produit des ressources minières telles : le plomb, le zinc, le fer, l'or et les diamants. A cela, il faut ajouter les ressources forestières dont l'exploitation constituait jusqu'à une époque récente, l'essentiel des recettes du pays.

La situation économique du Congo se présente donc de la manière suivante : sur les vingt dernières années : l'on note trois périodes  majeures: l'une favorable, de 1967 à 1972, au cours de laquelle les ressources nationales ont crû de 4% par an.

 La seconde période forte, mais courte (1973-1974) correspond au boom pétrolier avec un taux de croissance exceptionnel de 15% l'an16(*).

Enfin, la troisième période qui va de 1975 à 1989 avec une production réduite de pétrole (alors que l'Etat avait accru considérablement ses charges avec le lancement du programme triennal) qui s'est conjuguée avec la crise économique.

Depuis 1990, l'on constate toutefois un redressement de la situation économique dû à la reprise de la production pétrolière et partiellement, à celle du bois. En 2005, le taux de croissance du Congo était de 4,8%. Le pays est situé parmi les pays en développement si l'on s'en tient au classement opéré par la Banque mondiale17(*). Telles sont là quelques données géographiques et économiques pouvant permettre de comprendre la politique étrangère actuelle du Congo. Mais pourquoi étudier la politique étrangère de la République du Congo particulièrement ?

* 14Banque mondiale, Rapport sur le développement dans le monde : Une infrastructure pour le développement, Washington, 1999, Abc des Nations unies, New York, 2004, p.298.

* 15Pour plus d'informations sur le pétrole congolais et les autres ressources voir le site : hpp : www.izf.net ; rubrique « Congo ».

* 16 Samir Amin, et Coquery-Vidrovitch Catherine, Histoire économique du Congo 1880-1978. Du Congo français à l'Union douanière et économique d'Afrique centrale, Dakar, IFAN et Paris, Editions Anthropos, 1996.

* 17Banque mondiale, Rapport sur le développement dans le monde : Une infrastructure pour le développement, op.cit.,p. 12.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry