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La politique étrangère du Congo-Brazzaville(1997-2007) : jeux et enjeux d'une realpolitik

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par Sylvie Lembe
Institut des Relations internationales du Cameroun - Master II 0000
  

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A-2 Coup de projecteur sur Denis SASSOU NGUESSO

D'ethnie Mbochi213(*), Denis Sassou Nguesso est né en 1943 à Edou dans le nord Congo. Il est le dernier fils d'une famille de trois enfants dont le père aurait été au service des colons français.

Après une formation à l'école des instituteurs de Dolisie (Ville principale du Sud), il s'engage dans l'armée congolaise en 1961 et suit une formation militaire de réserviste à Cherchell (Algérie). Il intègre les forces armées et le corps des parachutistes en 1964. Il en devient le sous-chef de corps quelques années plus tard214(*).

En 1970, âgé de 27ans, Sassou Nguesso adhère au Parti congolais du Travail (P.C.T.) et est nommé ministre de la défense, de la sécurité et des milices populaires en 1975. Il assure plus tard l'intérim de la présidence, du 18 mars au 2 avril 1977, après l'assassinat du président Marien Ngouabi. Il est supplanté par Joachim Yhombi-Opango, l'officier le plus gradé à la tête du Comité militaire du parti, qui entend assurer le contrôle du pouvoir politique. Il est ensuite élu président du P.C.T. à l'issue du congrès du 5 février et devient de fait le nouveau président de la République jusqu'à sa défaite en 1992.

A-3. Sassou Nguesso I. (1977-1979-1992)

Devenu Président de la République, il lance le pays sur une nouvelle voie. Sur le plan économique, il met en place un plan quinquennal et social de reconstruction du Congo, visant notamment à la construction de routes et de ponts. Ce plan est confronté à la baisse du cours du pétrole, car son financement est assujetti aux avances sur production, c'est-à-dire, des prêts gagés sur le pétrole (principale ressource du pays). Face à ce plan, Sassou Nguesso I est contraint de mener des négociations avec le F.M.I. qui consent à aider le Congo sous réserve de l'adoption de mesures de transparence financière et de démocratisation du pays215(*).

Sur le plan international, il entretient des relations avec des mouvements de libération nationale africains, et avec le pouvoir marxiste angolais, tout en conservant des liens étroits avec la France. En 1986, il prend ses distances avec le marxisme pour sortir de son isolement diplomatique dans la sous région. En 1988, il réunit à Brazzaville des représentants de l'Angola et d'Afrique du Sud. Cette même année, il est élevé au grade de Général des armées (de sa propre volonté, car, l'armée congolaise n'à aucun général à cette époque).

Le 25 février 1991, pressé par les travailleurs qui menacent de descendre dans la rue, il se voit obligé de tenir une Conférence nationale au cours de laquelle, sa mauvaise gestion est mise au grand jour. Il est rendu seul responsable du désastre économique, en raison de sa liaison avec des milieux politico-mafieux français. Il est également condamné à une amende de deux milliards de francs C.F.A. A l'issue de cette conférence, un gouvernement de transition est mis en place, et celui-ci fixe la date des élections présidentielles. Candidat à sa propre succession aux élections du 2 juin 1992, Sassou Nguesso arrive en troisième position derrière Pascal Lissouba, à qui il apporte ses voix, du fait de son expérience ministérielle.

-La traversée du désert

Après cet échec, Sassou Nguesso se retire dans son village natal et prend une « retraite volontaire »216(*). Cependant, tout porte à croire qu'il préparait en fait sa revanche, en organisant ses milices appelées Cobras. En 1995, il s'installe au Vésinet, près de Paris, pour prendre contact avec ses futurs mentors, ceux qui vont le ramener au pouvoir dans les bagages de l'armée angolaise, et une multinationale de mercenaires217(*). Dans la perspective des élections présidentielles de juin 1997, Sassou Nguesso rentre au Congo.

Mais, dès le mois d'avril, des assassinats sont perpétrés par ses milices à Owando (son fief) sur son ordre pour provoquer un semblant de crise. Les miliciens Cobras déclenchent le feu contre les forces de police, et le 05 juin 1997, c'est le début d'une nouvelle guerre civile qui fera plus de 10.000 morts. A la mi-octobre de la même année, aidé par une multinationale de mercenaires et génocidaires, Sassou Nguesso reprend le contrôle du pays et s'autoproclame Président. Il suspend la Constitution adoptée après la Conférence nationale et approuvée par plus de 93% des Congolais. Il confisque les libertés individuelles chèrement acquises. Il met en place une transition à durée flexible et des mécanismes de gestion patrimoniale des ressources naturelles comme le pétrole pour mieux piller le pays.

* 213 Les Mbochis sont localisés dans la zone septentrionale du Congo. Ils sont minoritaires et représentent 11% de la population du Congo. Pour plus d'informations voir Ngakosso-Oko, Géostratégie des ressources naturelles et les conflits du Congo (1990-2002) : contrôle global de l'énergie, op.cit., p.42.

* 214 Les informations de cette sous section ont pour sources : Internet : www .Google.fr : «  La République populaire du Congo », consulté le 12 Juin, 2007.

* 215 Toutes les infos de cette section émanent des sites Internet notamment « congopages ».

* 216 Sassou Nguesso, Le manguier,le fleuve et la souris, op.cit.,p. 1.

* 217 NGakosso oko, Géostratégie des ressources naturelles et les conflits du Congo (1990-2002) : contrôle global de l'énergie, op.cit., pp : 70-78.

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