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Helicobacter pylori: etude bactériologique des premières souches isolées à  l'hôpital Bologhine Ibn Ziri

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par Lydia Neà¯la DJOUADI
Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene - Master 2 Microbiologie et Contrôle de Qualité 2011
  

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III-Résultats et

Discussion

1-Etude épidémiologique :

1-1-Repartition générale des resultats : Tableau IV : Taux de positivité globale (culture)

Nombre total de patients

Effectif patients positifs

Pourcentage

38

13

34,2%

 

D'après le tableau IV, sur un total de 38 patients atteints de pathologies gastriques associées à Helicobacter pylori, 13 se sont avérés positifs après culture.

Un patient est considéré positif à Helicobacter pylori lorsque la culture est positive. L'examen direct (test rapide à l'urée, états frais, coloration de Gram), quant à lui, permet d'orienter ou de confirmer le diagnostic.

Le taux de positivité global de notre étude (34,2%), très bas par rapport aux taux de prévalences obtenus par des techniques de diagnostic histologique et sérologique (supérieur à 70%) de plusieurs études algériennes, montre que notre technique doit être améliorée. Celle-ci n'ayant été mise en place qu'en février 2011 durant notre stage au laboratoire de bactériologie de l'hôpital Bologhine, des progrès au niveau du protocole et du matériel de travail peuvent être obtenus.

1-2-Repartition des resultats en fon ction du sexe :

Tableau V : Repartition des resultats en fon ction du sexe (culture).

Sexe

Nombre

Pourcentage

Positifs

Pourcentage

Féminin

23

60,5%

07

30,4%

Masculin

15

39,5%

06

40%

Total

 
 
 
 
 
 
 

34,2%

 

38

 

100%

 

13

 
 
 
 
 
 
 
 
 

On note que le taux de positivité chez l'homme (40%) est supérieur à celui retrouvé chez la femme (30,4%). Cependant, de nombreuses études épidémiologiques rapportent que l'infection à Helicobacter pylori touche plus le sexe féminin (6éme colloque sur Helicobacter pylori, 2011). Ceci s'explique par notre faible effectif qui ne nous permet pas de conclure.

Figure no 18 : Répartition des resultats en fon ction du sexe.

1-3- Repartition des resultats en fon ction de l!age :

Tableau VI: Repartition des resultats en fon ction de l!age (culture).

Age

Nombre

Pourcentage

Positifs

Pourcentage

[0-16]

04

10,5%

01

7,6%

[17-32]

14

36,8%

04

30,7%

[33-48]

07

18,4%

03

23%

[49-64]

07

18,4%

02

15,3%

[65-80]

05

13,2%

02

15,3%

[81-96]

01

2,6%

01

7,6%

Total

38

100%

13

100%

 

Le tableau ci-dessus nous montre que la tranche d'âge la plus touchée par les infections à Helicobacter pylori est celle de [17-32] ans avec un taux de positivité de 30,7%, suivie par celle de [33-48] ans (23%). Ceci est probablement lié à l'âge d'apparition des premières manifestations gastriques motivant la consultation en gastro-entérologie, sachant que le portage de la bactérie augmente avec l'âge et que seuls 10% des porteurs développent des pathologies gastriques.

En revanche les tranches d'âge les moins touchées sont celles de [0-16] ans et [81-96] ans avec un taux de 7,6%. Ceci s'explique par le faible effectif pour ces deux tranches d'âge, qui ne nous permet pas de conclure.

Figure n°19 : Repartition des patients adresses pour une endos copie en fon ction des tran ches d'age.

Figure n°20 : Repartition des résultats positifs en fon ction de l'age.

1-4- Repartition des resultats en fon ction de la pathologie ayant motivee la recherche d'Helicobacter pylori :

Tableau VII: Association entre H.pylori et differents types de pathologies gastriques.

Pathologies

Femmes (N=23)

Hommes (N=15)

Femmes
Positives

(N=7)

Hommes Positifs

(N=6)

Total F+H Positifs

 

%

N

%

N

%

N

%

 

05

21,7%

07

46,7%

03

42,8%

04

66,7%

53,8%

Néoplasie

00

00%

00

00%

00

00%

00

00%

00%

Lymphome

00

00%

01

6,7%

00

00%

00

00%

00%

Gastrite

16

69,6%

07

46,7%

04

57,1%

02

33,3%

46,2%

Maladie coeliaque

00

00%

00

00%

00

00%

00

00%

00%

Autres

02

8,7%

01

6,7%

01

14,3%

00

00%

7,7%

 

Figure n°21 : Repartition des patients en fon ction des pathologies ayant motive la recherche de Helicobacter pylori.

Dans notre étude, chez les patients positifs à Helicobacter pylori aucun cas de néoplasie, de lymphome, ou de maladie coeliaque n'a été retrouvé. En outre, certains patients peuvent présenter une deuxième pathologie gastrique en plus de celle liée à Helicobacter pylori.

On remarque que les taux de positivité les plus élevés concernent les patients atteints d'ulcères et de gastrites avec des proportions de 53,8% et 46,2%, respectivement.

On note également que pour les patients dont l'infection à Helicobacter pylori est avérée, la gastrite touche plus les femmes, tandis que l'ulcère prédomine chez les hommes.

Figure no 22 : Répartition des résultats positifs en fon ction de la pathologie.

1-5-Traitement antérieur :

Tableau VIII : Proportions de patients traités et non traités

 

Nombre

Pourcentage

Positifs

Pourcentage

Patients traités

11

29%

03

27,3%

Patients non

traités

27

71%

10

37%

Total

38

100%

13

34,2%

 

D'après le tableau VIII, sur les 38 patients de notre étude, seuls 11 ont reçu un traitement d'éradication contre Helicobacter pylori.

Sur les 13 patients positifs à Helicobacter pylori, 3 d'entre eux ont reçu un traitement antérieur d'éradication. Cet échec thérapeutique peut s'expliquer soit par une mauvaise observance du traitement soit par une résistance des souches de Helicobacter pylori à l'un des antibiotiques prescrits (le traitement étant souvent donné à l'aveugle)

Molecules utilisees :

Tableau D (: Proportion des differents traitements administres.

TRAITEMENTS

Nombre de patients
(N=11)

Pourcentage

 

Amoxicilline

 

45,4%

 
 

05

 
 

Clarithromycine

 

18,2%

J ES

 

02

 
 

Metronidazole

06

54,5%

AUTRES

IPP

09

 
 
 

81,8%

 

On constate que l'antibiotique le plus administré est le metronidazole (54,5% des patients), suivi de l'amoxicilline (45,4%). Ceci correspond au schema thérapeuthique de première ligne utilisé en Algérie, la clarythromicine etant prescrite en cas d'allergie aux bêtalactamines

L'IPP (inhibiteur de la pompe à protons) est systématiquement associé à l'antibiothérapie d'éradication de Helicobacter pylori.

Figure n°23 : Répartition des antibiotiques administrés.

2-Etude bacteriologique :

2-1-Repartition des resultats en fon ction du site anatomique de prelevement :

Tableau X : Repartition des resultats en fon ction du site anatomique de prelevement.

Sites

Nombre de

prélèvements reçus

Positifs

Pourcentage de patients positifs

Antre

37

13

35%

Fundus

33

11

33,3%

Total

 
 
 
 
 

34, 3%

 

70

 

24

 
 
 
 
 
 
 

Le tableau X nous montre qu'il n'y a pas de différence significative entre les taux de positivité, à la culture, des prélèvements antraux et fundiques. Néanmoins nous avons noté, durant notre étude, des cultures plus abondantes pour les prélèvements antraux. Ceci corrobore les données de la littérature où il est rapporté que Helicobacter pylori infecte préférentiellement l'antre (6éme colloque sur Helicobacter pylori, 2011).

Figure n°24 : Repartition des prelevements en fon ction du site anatomique. 2-2- Resultats de l'examen direct :

Tableau XI : Positivite aux examens directs (N=70)

Examens directs

N

Fundus

%

N

Antre

%

N

TOTAL (N=70)

%

Coloration de Gram

21

63,6 %

24

64,9%

45

64, 3%

Test rapide à l'urée

19

57,6 %

25

67,6 %

44

62,8%

Mobilité

29

87,9 %

34

91,9 %

63

90%

 

On remarque que les taux de positivité aux différents examens directs sont nettement plus importants que ceux de la culture seule. Ceci s'explique par le fait que ces tests soient réalisés immédiatement après le prélèvement, sur des bactéries fraichement prélevées, non encore confrontées à des conditions défavorables à leur survie.

On remarque également que le taux de positivité le plus élevé concerne l'étude de la mobilité (90%). Ce taux peut s'expliquer par la présence de bactéries contaminantes mobiles provenant de la flore oro-pharyngée des patients ou des contaminations du matériel d'endoscopie qui peuvent souiller la lame et induire de faux positifs.

La coloration de Gram et le test rapide à l'urée représentent respectivement 64, 3% et 62,8% de positivité. Ces taux se rapprochent de ceux retrouvés dans différentes études algériennes sur la prévalence de l'infection à Helicobacter pylori. (6éme colloque sur Helicobacter pylori, 2011)

On remarque également une positivité plus importante aux différents tests rapides pour les prélèvements antraux. Ce qui coïncide avec les données de la littérature qui rapportent que Helicobacter pylori est retrouvé de manière plus abondante dans l'antre, cette bactérie ayant un tropisme particulier pour les cellules antrales. (6éme colloque sur Helicobacter pylori, 2011)

Figure n°25 : Pourcentages de positivite aux examens directs. 2-3- Ftesultats de la Culture :

Tableau XII : Pourcentage de positivite de la culture.

 

Fundus

Antre

Total

Culture

Positifs

Positifs

 
 

(N=33)

(N=37)

(N=70)

Nombre

11

13

24

Pourcentage

33%

35%

34, 3%

 

On note un taux de positivité à la culture de 34,3% ce qui concorde avec le taux de
positivité rapporté au nombre de patients (34,2%). Sur les 38 cas adressés, 13 souches
ont été identifiées et seules 10 ont pu être isolées et purifiées (Figure n°26). En effet

pour trois des patients, une contamination importante à rendu les cultures inexploitables (Figure n°27). Ceci s'explique par des contaminants pouvant provenir du matériel d'endoscopie, de la flore oro-pharyngée des patients, des poches de sang servant la préparation des milieux de culture, ou de l'environnement (matériel, manipulateur, ambiance). Il est à noter également que ces bactéries contaminantes sont forcément résistantes aux différents antibiotiques contenus dans le milieu de culture spécifique à Helicobacter pylori.

Lors de notre étude, nous avons remarqué que pour un patient dont on traite les deux prélèvements (antral et fundique), la positivité est retrouvé pour les deux sites.

Figure n°26 : Reisolement de Helicobacter pylori (Photo prise au laboratoire de bacteriologie de l'EPH Bologhine).

Figure n°27 : Contamination d'une primo culture de Helicobacter pylori (Photo prise au laboratoire de bacteriologie de l'EPH Bologhine).

Figure n° 28: Contamination d'un reisolement de Helicobacter pylori (Photo prise au laboratoire de bacteriologie de l'EPH Bologhine).

2-4- Résultats des antibiogrammes :

Tableau XIII : Résultats des Antibiogrammes

Antibiotique

Diamètre

Interprétation (S / R)

Patient 1

Amoxi cilline Ciprofloxa cine Tetracycline Erythromy cine Acide nalidixique

Rifampi cine

Fundus

82 mm 58mm 72mm 60mm

< 0.6mm 56mm

Antre 82 mm 58mm 72mm 60mm

< 0.6mm 56mm

Fundus

S S S S

R

S

Antre

S S S S

R

S

Patient 2

Amoxi cilline Ciprofloxa cine Tetracycline

Erythromy cine

Acide nalidixique

Rifampi cine

92mm
40mm
96mm

< 0.6mm < 0.6mm 64mm

92mm
40mm
96mm

< 0.6mm < 0.6mm 64mm

S
S
S

R

R

S

S
S
S

R

R

S

 

Sur les 10 souches isolées, seulement deux antibiogrammes ont pu être réalisés. En effet plusieurs difficultés ont été rencontrées :

Les repiquages successifs des souches avant réalisation de l'antibiogramme induisent l'apparition de formes coccoides non cultivables.

Dans certains cas, une suspension de 3 Mac Farland n'a pas pu être réalisée même après réisolement en raison de contaminations envahissant toute la surface gélosée. (Figure n°28)

Le lot de milieu Mueller- Hinton utilisé durant notre stage semble déficient, et ne permet donc pas la croissance de Helicobacter pylori, étant une bactérie exigeante.

Des problèmes de contaminations sont survenus, le milieu Mueller-Hinton étant riche et non séléctif.

On remarque une résistance à l'erythromycine pour le patient 2, et une bonne sensibilité globale pour les 2 souches avec de grandes zones d'inhibition.

On note également une résistance des 2 souches à l'acide nalidixique, celle-ci étant un caractère d'identification de Helicobacter pylori.

2-5- Ftesultats de l'etude de la CMI :

L'étude des CMI pour l'amoxicilline par E-test n'a pas pu être réalisée pour les raisons suscitées.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore