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Risques de credit dans une institution de micro finance en ville de Butembo, cas de crédit congolais pour la reconstruction

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par Amini KAMBALE MATABISHI
Université Catholique du Graben (U.C.G) - Licence 2009
  

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I.1.4.5. Le découvert21(*)

Le découvert permet à une entreprise de faire face temporairement à un besoin en fonds de roulement, dépassant les possibilités de ces fonds de roulement.

Ce service est organisé par une institution de micro finance dans le cadre d'encourager un client ponctuel et solvable. Il consiste à octroyer à un client une somme d'argent supérieur à ce qu'il détient à son compte. Ce crédit à une échéance ne dépassant pas quinze jours.

Cela se fait pour un client qu'on a plus de confiance et régulier dans ses remboursements pendant les opérations antérieures.

I.1.5. Le fonctionnement de la micro finance

Les ressources des institutions de micro finance proviennent essentiellement des dépôts des membres, des subventions et des emprunts.

À l'heure actuelle, la majorité des investissements étrangers en micro finance d'origine privée provient de sources à vocation sociale, notamment d'organisations professionnelles, d'ONG et de philanthropes fortunés. Les investisseurs commerciaux qui cherchent à maximiser leurs profits, comme les investisseurs socialement responsables (soucieux de rentabilité commerciale, mais qui évitent certains secteurs jugés indésirables), n'ont jusqu'ici que relativement peu investi dans le secteur de la micro finance.

I.1.5.1. Les ressources et sources de financement

A. les dépôts

Les dépôts peuvent être de deux sortes :22(*)

a) L'épargne volontaire

L'épargne volontaire est constituée de deux types :

- Les dépôts à vue constituent la catégorie la plus utilisée des produits d'épargne. Ils sont caractérisés par la souplesse des conditions d'accès : faible montant exigé pour l'ouverture d'un compte, proximité et accessibilité des caisses, possibilité d'effectuer de petits versements et liberté de retraits à tout moment, facilité d'exécution des opérations. Les dépôts à vue permettent aux populations de garder leurs économies en lieux sûrs, à l'abri des pressions familiales. Le livret de compte remis au déposant lui permet de vérifier les opérations effectuées et le solde disponible dans le compte

- Les dépôts à terme sont des dépôts bloqués pendant une période minimum de trois mois et qui sont rémunérés par un taux prédéterminé. Les dépôts à vue sont très peu développés pour au moins deux raisons. D'abord, les populations ont des revenus très faibles. Ensuite il s'avère que la motivation essentielle de l'épargne demeure l'accès au crédit, même si d'autres motivations comme la sécurité et la précaution existent.

b) L'épargne obligatoire

L'épargne obligatoire est en relation directe avec le crédit.

On trouve deux types d'épargne obligatoire :

- L'épargne préalable suit le postulat selon lequel un demandeur de crédit doit fournir un effort financier minimum consistant à épargner régulièrement une certaine somme pendant une période à déterminer. Ce qui devra prouver qu'il est capable d'apporter au moment de sa demande de crédit une part des besoins de financement (au minimum 10 %). Cette épargne est bloquée et parfois non rémunérée

- L'épargne de garantie sert à garantir le crédit consenti généralement à un individu ou à un groupe. L'épargne de garantie est parfois utilisée en combinaison avec d'autres formes de garanties (cautions solidaires de groupe). La mobilisation de l'épargne de garantie (ou selon les appellations : fonds de garantie, fonds de groupe, épargne nantie) se fait selon trois procédés différents :

- Une constitution préalable de l'épargne par les moyens propres des demandeurs

- Un prélèvement sur le montant du crédit au moment de la mise en place du prêt. Ce montant prélevé est bloqué comme garantie 

- Une constitution de l'épargne au fur et à mesure que l'on rembourse le prêt. Ceci ne constitue plus une garantie mais suppose une incitation à l'épargne.

B. Les subventions

Les dons ou les prêts sur réescompte à faible taux d'intérêts émis par les gouvernements et les organismes donateurs se substituent souvent à la mobilisation de l'épargne par les institutions financières. Mais même lorsque ce type de fonds externes vient compléter l'épargne, l'expérience a montré de manière convaincante que plus ils sont importants, moins l'institution est durable. L'une des raisons en est que l'accès à des sources de fonds bon marché affaiblit la volonté de l'institution de parvenir à l'efficacité opérationnelle.23(*)

En outre, comme expliqué ci-dessus, le recours à ce type de fonds risque de provoquer un comportement de remboursement plus médiocre, et d'inciter l'institution à proposer pour ses prêts des taux d'intérêts inférieurs au marché, politique qui engendre d'autres pièges.

La tâche principale des bailleurs de fonds devrait être d'identifier et de prendre le risque de traiter avec des institutions de micro finance prometteuses, quoique présentant un niveau de risque plus élevé, afin de laisser les investisseurs commerciaux traiter avec les institutions bien établies et sûres.

C. les emprunts

Recours à lignes de refinancement et/ou des fonds de garantie. La mise à disposition des institutions de micro finance de fonds de garantie par les bailleurs de fonds et ou les Etats, généralement domicilié dans les banques de la place, est devenu au fur et à mesure des années, une pratique de plus en plus répandue (davantage que les lignes de refinancement). Certains opérateurs de micro financement, ou encore certaines banques ne sont prêts à s'engager dans les activités de micro financement dans des contextes risqués que sous couvert d'un fonds de garantie. Si ces fonds peuvent effectivement aider les institutions de micro finance à s'engager dans des financements plus risqués et/ou, dans une certaine mesure, aider les institutions de micro finance à atteindre plus rapidement leur autonomie financière, on tend, cependant, à observer des « abus » dans les situations où la prise de risque par l'opérateur ou la banque est quasi-nulle, le risque de crédit étant pris en charge par les emprunteurs et les propriétaires du fonds. Dans de nombreux cas, cette répartition inégale des risques conduits rapidement à la disparition des fonds, car ceux qui distribuent les crédits sont peu incités à maintenir une politique stricte de recouvrement des prêts.

Les institutions de micro finance réglementées se tournent de plus en plus vers les sources de financement locales

* 21 J. DEFOURNY et Alii, op. cit, p70

* 22 J. DEFOURNY et Alii, op. cit, p128-130

* 23 J. DEFOURNY et Alii, op. cit, p119

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