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La polyarthrite rhumatoàŻde en milieu rural au Sénégal

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par Fernando KEMTA LEKPA
Université Cheikh Anta Diop - DES Médecine Interne 2010
  

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1. Limite de l'étude

Les principales limites de notre étude sont :

· La méthodologie utilisée. Une étude de population aurait été souhaitable, non seulement pour apprécier les caractéristiques de la PR en milieu rural mais et surtout pour déterminer la prévalence réelle de la PR au Sénégal.

· Le caractère rétrospectif, à l'origine de données manquantes, pouvant entraîner des biais dans l'interprétation de certains résultats. Par exemple, le DAS 28 n'était pas renseigné ou calculable chez 109 patients.

· Le caractère mono-centrique de notre recrutement de patients. Ceci tient essentiellement au nombre limité de rhumatologue exerçant au Sénégal. Le CHU Aristide Le Dantec de Dakar est l'une des rares structures sanitaires publiques au Sénégal à disposer d'une consultation de rhumatologie.


· L'absence de données radiologiques. Son impact nous paraît limité car dans une étude précédente, Ndongo et al. ont démontré que seuls 56% des patients avaient les lésions radiographiques au moment du diagnostic de PR. Dans cette étude, le score de Sharp modifié par Van Der Heijde était bas, à 21.8 #177; 47.7 [7].

2. Nos résultats

2.1. Fréquence de la PR chez les patients vivant en milieu rural

La PR est une réalité en milieu rural sénégalais. Elle concerne 20.6% des patients inclus dans notre étude.

Ce résultat s'inscrit en faux avec certaines études de population faite en milieu rural qui affirmaient la rareté voire l'absence de PR en Afrique.

La PR semble toujours prédominer en milieu urbain [3,8,9]. La différence entre 2 études sud-africaines urbaine [3] et rurale [4] réalisées en 1975, utilisant la même méthodologie, était statistiquement significative (p<0.01) [12].

Cependant, il est à noter que des prévalences élevées de PR avaient été retrouvées dans d'autres populations rurales sud-africaines [10] et du Lesotho [8,9]. A noter que 80% de la population du Lesotho est rurale [8].

Les raisons de cette disparité des prévalences de la PR en Afrique restent inconnues. La rareté de l'épitope partagé HLA-DRB1 jadis suggérée [6] n'a pas été retrouvée dans une étude menée chez les africains-américains [44]. Les facteurs génétiques et environnementaux ont été évoqués par plusieurs auteurs [3,14,15,45]. Toutefois, les divergences ethniques et génétiques semblent ne pas avoir de grand impact [3]. Les facteurs sociaux ou environnementaux (stress, activité physique, infections, malnutrition, tabagisme...) pourraient

jouer un rôle majeur, renforcé par les changements de style de vie des populations africaines, en particulier celles vivant en milieux urbains [3,15,45]. D'autres auteurs ont suggéré que l'accès limité aux structures sanitaires contribuerait à expliquer cette disparité milieu rural - milieu urbain [14,45]. Les ressources financières limitées des populations africaines et le recours aux tradipraticiens pourraient aussi contribuer à réduire le nombre de patients consultant en milieu spécialisé de rhumatologie.

D' autre part une forte mortalité a été retrouvée en milieu rural et attribuée aux difficultés d'accès aux structures sanitaires [14]. Ainsi, le taux de 20.6% de PR retrouvé parmi les patients vivant en milieu rural dans notre étude représenterait la partie visible de l'iceberg. Des investigations approfondies sont nécessaires pour mieux expliquer cette différence.

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