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L'OTAN face aux nouveaux défis sécuritaires de l'après guerre froide

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par Erick-Levi Libende mibolu
Université Cardinal Malula (U.C.M) - Licencé en Relations Internationales,Option: Politique Internationale 2009
  

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CHAPITRE IV : L'ANALYSE CRITIQUE

Section I. L'OTAN FACE AUX NOUVEAUX CONCEPTS STRATEGIQUES

L'OTAN est appelée a s'adapter, encore mieux a s'acclimater au regard des situations politico-sécuritaires qui constituent des interrogations plus que manifestes. Aussi, nous évoquons dans ce chapitre les différents rapports de collaboration entre l'OTAN, les Nations-Unies et l'Union Européenne sur le plan sécuritaire, sous forme schématisée, les nouvelles stratégies sécuritaires de l'alliance dans le concept d'un monde multipolaire actuel de l'après guerre froide en plein 21ème siècle. Ces nouvelles stratégies identifiées d'ores et déjà en forme des programmes militaires, a l'instar de la mise en oeuvre du concept militaire de « Groupes des forces interarmées multinationales [GFIM] », approuvée au sommet de l'OTAN de janvier 1994. L'initiative sur les capacités de défense de l'OTAN *DCI+ », lancée au sommet de Washington des 13 et 14 avril 1999, et en novembre 2002 au sommet de Prague, la création de la force de réaction de l'OTAN ou NATO response Force (NRF), s'appuyant sur les accords dits de « Berlin plus »de mars 2003, motiver tous, par la foi de combattre les formes diverses du terrorisme, extrémisme, piraterie marquées par les attentats du 11 septembre 2001.

Nous évoquons aussi le programme d'adhésion des pays de l'ex-URSS, le partenariat existant entre ces Etats d'Europe, le programme de partenariat pour la paix pour ces mêmes Etats et y compris la collaboration existant entre les institutions internationales comme l'Union Européenne, car ces adaptations ou acclimatations sur le plan défensif pour l'OTAN, dans le début de ce 21ème siècle, sous la guerre froide ouverte, mais latente, puisque la multipolarité imposée comme système international par les Etats, a la forme d'un corps, dont la tête est l'unipolarité occidentale.

1.1. Les nouveaux concepts stratégiques

Dans le monde multipolaire actuel, le rôle et les missions de l'OTAN sont difficiles a l'interpréter. Elles sortent donc du traditionnel « espace Euro-atlantique ». Cependant, l'OTAN n'a pas vocation a se substituer aux Nations-Unies, ou de devenir un mini-ONU, compassant aux incapacités structurelles de celle-ci, car elle (OTAN) n'est pas une nouvelle forme de troupes casques bleus des Nations-Unies, mais travaillant de concert, Ainsi, les stratégies de la nouvelle OTAN ont été élaborées à partir de la fin des années 1990, et développées après les attaques du 11 septembre 2001 sur les Etats-Unis.

Partant de l'évolution des capacités militaires, pendant la guerre froide, les plans de défense de l'OTAN portaient essentiellement sur le maintien des capacités nécessaires pour contrer une agression de l'Union Soviétique et des pays du Pacte de Varsovie. Après la dite guerre, l'environnement sécuritaire en Europe devient plus complexe. Les menaces viennent de crises ou conflits a la périphérie de l'Europe, comme dans l'exYougoslavie, ou au-delà (a l'instar de l'Afghanistan), ou du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive. En conséquence, l'OTAN a ressenti le besoin d'être a déployer des forces rapidement, au-delà des frontières de ses Etats membres pour répondre à des crises, tout en étendant la capacité de se défendre contre une agression délibérée, que les spécialistes en la matière qualifient d'une communication alternative.65

65 J.L KITIMA KASENDWE AMUNDALA, op cit.

Nous avons ainsi parmi les concepts stratégiques les programmes : 1.1.1. Les groupes de forces interarmées multinationales (GFIM)

La mise en oeuvre de ce concept militaire de l'après guerre froide a été approuvée au sommet de l'OTAN de janvier 1994 ; il a constitué la première étape de l'adaptation des forces armées alliées à leur nouvel environnement de sécurité. Destinées en premier lieu a améliorer la capacité de l'OTAN de déployer, sur un court préavis, des forces multinationales et interarmées adaptées aux exigences spécifiques d'une opération militaire donnée, les GFIM visaient à favoriser l'intégration des participants non-OTAN, notamment dans le contexte du développement de l'IESD (Identité Européenne de Sécurité et Défense). Le concept de GFIM a été mis en pratique dans le cadre des opérations de maintien de la paix dirigées par l'OTAN dans les Balkans.

1.1.2. L'initiative sur les capacités de défense de l'OTAN (DCI)

Ce programme ou concept à été lancé au sommet de Washington des 13 et 14 avril 1999 ; il avait constitué une nouvelle étape pour l'OTAN vers une nouvelle acclimatation sécuritaire, dans le cadre de la garantie pour celle-ci d'être en mesure de réagir efficacement, et si nécessaire, dans la durée, aux crises comme celle du Kosovo, tout en restant capable d'assumer des responsabilités fondamentales pour la défense des membres. La DCI s'est concentrée essentiellement sur les capacités de l'Alliance dans cinq (O5) domaines ;

1. La mobilité et aptitude au déploiement : Capacité de déployer rapidement des forces, y compris dans les zones situées en dehors du territoire des Etats membres de l'Alliance.

2. La capacité de soutien : Capacité de génération des forces suffisantes pour les opérations de longue durée et capacité de maintien et d'approvisionnement des forces hors de leurs bases habituelles.

3. L'efficacité de la prise à partie : Capacité de prendre efficacement un adversaire à partie dans tous les types d'opérations ;

4. La surviabilité : capacité de protéger les forces et les infrastructures contre les menaces actuelles et futures ;

5. L'interopérabilité des communications : Systèmes de commandement, de contrôle et d'information compatibles entre eux et permettant aux forces de différents pays de coopérer efficacement.

1.1.3. L'engagement capacitaire de Prague

C'est en 2002 au mois de Novembre, au sommet de Prague, que l'OTAN, à travers ses membres ont pris la décision de l'adaptation de l'outil militaire la nouvelle donne internationale, autour du concept de réaction rapide. Les dirigeants des pays membres, de l'OTAN se sont engagés, sur la base d'objectifs individualisés et collectifs et selon des calendriers agrées, à améliorer les capacités opérationnelles existantes de leurs forces armées et à en développer de nouvelles dans des domaines spécifiques. Des dispositifs ont été mis en place afin de faire un suivi et un bilan des progrès réalisés.

L'objectif est d'assurer la capacité de l'OTAN a remplir, de nouvelles missions exigeant le déploiement rapide et pour les longues périodes de forces sur les théâtres d'opérations lointaines, pour y mener une large gamme de tâches, tel que le cas de l'Afghanistan.

Les engagements d'amélioration de capacité des Etats membres portent sur 400 rubriques spécifiques, regroupés en huit domaines ;

1. La défense contre les armes chimiques, biologies, radiologiques et nucléaires ;

2. Le renseignement, surveillance et acquisition d'objectifs ;

3. La capacité aéroportée de surveillance terrestre ;

4. Les systèmes déployables et protégés de commandement, contrôle et communication ;

5. L'efficacité au combat, y compris les munitions à guidage des précisions et la neutralisation des défenses aériennes ennemies ;

6. Le ravitaillement en vol ;

7. Les unités déployables d'appuis tactique de soutien des forces au combat ;

8. Le transport aérien et maritime stratégique.

Une approche reposant sur la création d'unité multinationale a été retenue pour la défense contre les armes chimiques, biologiques et nucléaires. Une approche similaire a été adoptée dans les domaines du transport stratégique et du ravitaillement en vol, où des consortiums multinationaux ont été crées pour donner a l'Alliance les capacités requises. L'initiative est coordonnée avec les efforts de l'union européenne pour améliorer ses propres capacités. Un groupe OTAN-UE sur les capacités à été créé, sur la base des arrangements dits « Berlin plus » ou accords de Berlin plus (signés en mars 2003), où lorsque ceux-ci sont nécessaires a la réalisation des missions décidées par le conseil de l'Union.

Ainsi, dans les mêmes accords dit de « Berlin Plus », pour assurer la complémentarité des processus OTAN et UE, il a été décidé de confier aux mêmes pays la responsabilité des mêmes capacités dans les deux organisations, l'Allemagne dirige a la fois le consortium OTAN et le Groupe pour le plan d `action européen sur les capacités.

1.1.4. La création de NATO response Force *NRF+ ou la force de réaction de l'OTAN

Le sommet de Prague tenu en novembre 2002, a également décidé la mise en place ou la création de la Force de réaction de l'OTAN (NATO Response Force, NRF). Le concept stratégique qui s'y attachait fut la réponse de l'Alliance aux changements de nature des engagements auxquels elle est susceptible d'être confrontée. Le concept permet a l'OTAN de disposer de forces d'un haut degré de réactivité, capables d'être rassemblées et projetées dans les délais de 5 à 30 jours.

La NRF est constitué à partir des contributions de forces de différents pays, soumises a un système de rotation selon lequel elles s'entraînent jusqu'à leur certification en tant que forces interarmées, puis sont en alerte pendant les six mois suivants. Elle doit être capable de s'acquitter de missions dans le monde entier en tant que force autonome pour des opérations relevant de l'article 5 de la charte de l'OTAN (défense collective) et des

opérations de réponse aux crises hors l'article 5, telles que des opérations d'évacuation, ou l'appui a la gestion des conséquences d'une catastrophe (notamment des incidents chimiques, biologiques, radiologiques).

Elle a par exemple été activée pour l'aide apportée aux Etats-Unis à la suite du cyclone Katrina en septembre 2005 et pour l'assistance fournie au Pakistan suite au tremblement de terre d'octobre de la même année. Actuellement, la Force (NRF) compte 17.000 hommes. Elle a atteint sa capacité opérationnelle finale en octobre 2006 et comptait alors quelques 25.000 hommes, répartis en une composante terrestre, une composante navale, une composante aérienne et un élément supplémentaire de forces spéciales.

Enfin, le sommet de Prague avait encore décidé une révision fondamentale de la structure de commandement de l'OTAN, en créant deux commandements stratégiques dont :

1. Le SHAPE (quartier général de commandement des forces de l'OTAN) basé a Mons en Belgique, chargé de l'ensemble des opérations de l'Alliance ;

2. L'ACT (Alliés command transformation), à Norfolk (Royaume-Uni), chargé de guider la transformation de capacités militaires.

1.1.5. Le comité des plans de défense

Sa mise en oeuvre a été décidée en 2006, lorsque l'Alliance devait se préparer à mener de front deux opérations de grande envergure mobilisant 60.000 hommes chacune et six opérations moyennes (30.000 hommes). Au total, jusqu'à 300.000 hommes entrainés et préparés devront donc être disponibles pour intervenir dans n'importe quelle région du monde pour maintenir la paix. L'OTAN est en 2008 très loin de tenir ces objectifs si l'on se réfère aux difficultés chroniques de l'ASAF a obtenir les moyens nécessaires a une stabilisation de la situation en Afghanistan (considérée selon les critères OTAN comme une opération de moyenne envergure). Les alliés se sont engagés à consacrer à leur défense au moins 2 % de leur PIB pour y parvenir, un chiffre que seul sept de vingt-six alliés dont les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Turquie) parviennent à atteindre.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry