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Contribution à  l'organisation du système comptable et financier: cas de croco conseil

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par Mélaine Imavrai DAMOSSA-MBAMBA
Centre de Formation en Informatique-Gestion (CEFIG) - Diplôme de Technicien Superieur 2010
  

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CHAPITRE II : LES MECANISMES COMPTABLE DE

L'OHADA

I. LES PRINCIPES COMPTABLES

Toute comptabilité utilise implicitement ou explicitement un certain nombre de principes postulants et conventions regroupés sous l'appellation de « principe comptable ». La plupart des principes sont universellement admis et utilisés. La connaissance de ces principes permet de comprendre l'objectif général assigné aux états financiers dans toutes les normes comptables2.

Le droit comptable OHADA a retenu neuf (9) principes comptables. Les huit (8) premiers font l'unanimité dans les normes internationales.

Par contre, l'application intégrale du neuvième principe est délicate et peut être source de distorsions d'une entité à une autre.

I-1. Le principe de prudence

Ce principe est énoncé d'entrée dans l'article 3 du droit comptable OHADA. La comptabilité doit satisfaire, dans le respect de la règle de prudence, aux obligations de régularité, de sincérité et de transparence inhérente à la tenue, au contrôle, à la présentation et à la communication des informations traitées. La prudence, appréciation raisonnable des évènements et des opérations (article 6 du règlement relatif au droit comptable de SYSCOA), s'illustre plus facilement qu'elle se définit ; sa finalité est d'éviter de transférer sur des exercices ultérieurs des risques nés dans l'exercice et susceptibles d'entraîner des pertes futures.

La règle de prudence est destinée à protéger les utilisateurs externes et les dirigeants contre les illusions que pourrait résulter d'une image non prudente ou trop flatteuse de l'entreprise.

2 Le SYSCOA définit les normes comptables comme étant des données de référence résultant d'un choix collectif raisonné en vue de servir de solution à des problèmes spécifiques. Elles sont en aval des principes comptables

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Rapport de stage présenté par Mélaine Imavrai DAMOSSA--MBAMBA

I-1. Le principe de la permanence des méthodes

Le principe de la permanence est indispensable aux comparaisons des états financiers dans le temps (article 40 et 41 du droit comptable OHADA). Il consiste à ne pas changer de méthodes d'un exercice à un autre. Toutefois des circonstances de changement de méthodes peuvent intervenir (modification de la législation ou de la réglementation comptable, fiscale, modification d'un plan d'amortissement, passage de la méthode (PEPS) au (CMUP), etc.)

Dans tous les cas, les changements de méthodes ayant une incidence sur le résultat doivent être indiqués dans l'état annexé.

I-3. Le principe de correspondance bilan d'ouverture bilan de clôture

Ce principe est rappelé à l'article 34 du règlement relatif au droit comptable SYSCOA. Le bilan d'ouverture d'un exercice doit correspondre au bilan de clôture de l'exercice précédent. Ce principe, classique mais d'application délicate, a pour principale conséquence le fait que l'on ne puisse imputer directement :

- ni les incidences (gains ou pertes) des changements des

méthodes comptables ;

- ni les produits et les charges relatifs à des exercices

précédents qui auraient été omis. Ces corrections doivent transiter par le compte de résultat du nouvel exercice.

I-4. Le principe d'indépendance des exercices

Ce principe, prévu à l'article 50 du règlement, est d'application universelle. Selon ce principe, il faut rattacher à chaque exercice tous les produits et les charges qui les concernent et ceux-là seulement. Ce qui signifie qu'en fin d'année, une régularisation doit être faite car le résultat ne doit inclure que les charges et les produits de l'année

I-5. Le principe de la continuité de l'exploitation

Ce principe est énoncé dans l'article 34 du règlement. Tout utilisateur des états financiers doit intégrer ce principe dans son raisonnement. Cela veut dire que l'entreprise doit continuer à fonctionner dans un avenir raisonnablement prévisible car étant en activité.

L'une des principales applications de ce principe réside dans la définition du plan d'amortissement des immobilisations.

I-6. Le principe du coût historique

Les états financiers sont établis selon le principe du coût historique. Les biens acquis sont enregistrés à leur coût d'acquisition à la date d'entrée dans le patrimoine.

Les exceptions au principe du coût historique ont pour origine :

- soit la recherche d'une meilleure information financière ;

- soit la loi ou les décisions d'une autorité compétente en

matière de normes comptables.

I-7. Le principe de la transparence

Ce principe est capital pour l'obtention d'une information loyale. L'information fournie par les états financiers doit être compréhensible, conforme aux règles et conventions du SYSCOA, suffisante et claire. On peut rattacher à ce principe les deux « règles »suivantes :

- La règle de non- compensation

Une compensation entre certaines pertes et certains produits fausserait la comptabilité. Dans le bilan, une compensation entre des actifs et des passifs, et notamment des créances et des dettes, fausserait l'analyse de la situation financière.

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Rapport de stage présenté par Mélaine Imavrai DAMOSSA--MBAMBA

- La règle d'exhaustivitéElle prohibe toute omission d'information d'importance significative de

telles omissions pouvant porter atteinte à la pertinence et à la fiabilité des informations.

I-8. Le principe de l'importance significative

Il est énoncé dans l'article 33 du règlement à propos de l'état annexé ; il concerne également tous les autres états financiers. Sont significatifs, tous les éléments susceptibles d'influencer le jugement que les destinataires des états financiers peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et le résultat de l'entreprise.

I-9. Le principe de la prééminence de la réalité sur l'apparence Ce principe n'a pas été retenu par le SYSCOA. Toutefois, certaines de ses applications ont été adoptées. Il s'agit de l'inscription :

- à l'actif du bilan du preneur, des biens faisant l'objet d'un

contrat de crédit-bail ;

- à l'actif du bilan de l'acheteur des biens faisant l'objet d'une

clause de réserve de propriété ;

- à l'actif du bilan du concessionnaire, des biens donnés en

concession ;

- à l'actif du bilan des effets remis à l'escompte et non encore

échus ou honorés ;

- dans les charges de personnel des redevances versées au titre

du personnel extérieur.

A l'exception du dernier et pour partir du coût historique, tous ces principes sont retenus dans toutes les comptabilités de l'espace UEMOA et CEMAC. Leur application correcte doit conduire à obtenir dans les états financiers une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l'entreprise.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld