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Cultures maraà®chères et dynamiques socio-économiques et spatiales dans la communauté rurale de Ndiob (département de Fatick)

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par Aliou NDAO
Université Gaston Berger de Saint-Louis - Master II 2009
  

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I-2-2 : Les activités socio-économiques

L'économie des populations de la CR de Ndiob repose essentiellement sur des activités liées a l'exploitation des ressources du terroir. Il s'agit faut il le rappeler, de l'agriculture, de l'élevage, mais aussi du commerce et de l'artisanat. Ces activités constituent depuis plusieurs décennies, les moyens de subsistance pour une population fortement ancrée dans son terroir et sans cesse croissante.

Cependant elles sont de plus en plus soumises a une série de contraintes obligeant les paysans de Ndiob a adopter des stratégies pour faire face aux insuffisances suscitées par leur contre performance.

1-2-2-1- : L'agriculture

L'agriculture constitue la principale activité économique de la communauté rurale. Elle mobilise 95 % de la population sérere. La population séreres est avant tout paysanne, en dépit des castes et des clivages de la société, cultiver est l'activité principale (LERICOLLAIS A. 1987)

C'est une agriculture extensive, semi moderne. Elle est fortement tributaire d'une
pluviométrie irrégulière. La diversité des sols du milieu favorise la culture de diverses

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Rurale de Ndiob (département de Fatick)

spéculations. En effet l'agriculture occupe 9690 ha soit 85% des terres de la communauté rurale avec 10% de sol sablo-argileux favorables au maraichage, 5% de sols deck oil sont cultivé le mals et le sorgho, 65% de sols deck-dior occupés surtout par l'arachide et par fois le sorgho et 19% de sols dior qui supportent la culture de l'arachide, du mil, du niébé et de la pasteque.

Les statistiques agricoles disponibles ne concernent que l'entité région, elles sont inexistantes a l'échelle de la communauté rurale depuis maintenant dix ans. Cependant d'apres le chef du CADEL de Diakhao, les productions actuelles tournent approximativement autour de 600 a 800 kg/ha pour le mil, 500 a 600kg/ha pour l'arachide, 400 a 600kg/ha pour le niébé, 1 a 2 tonne/ha pour la pasteque, et est variable pour le mals et le sorgho (cf. fig. 7).

Figure 7: La production moyenne à l'hectare des spéculations cultivées dans la CR de
Ndiob

Productions en Kg/ha

1600

1400

1200

1000

400

800

600

200

0

750

450 500

1500

Mil Arachide Niébé Pastéque

Mil Arachide Niébé Pastéque

Spéculations

Source : CADEL de Diakhao 2007

En termes de superficies cultivées, l'arachide a connu une évolution inverse par rapport aux cultures de céréales, en effet les surfaces emblavées en arachide ont d'abord augmenté de prés de 35% sur la période 1997 -- 2000 pour ensuite baisser de plus de 20% entre 2000 et 2002. En 2007, elle occupait 42% des superficies cultivées (CADEL de Diakhao 2007).

Le mil, principale culture vivriere se cultive sur une superficie de 650 ha. La superficie des, autres spéculations est variable.

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Il faut noter cependant la culture recente de la pasteque qui constitue une alternative a la culture de l'arachide. Cette culture connalt une ascension fulgurante et fournit d'importants revenus monetaires a la population de Ndiob.

1-2-2-2: L'élevage

L'elevage occupe la deuxieme place dans l'economie locale apres l'agriculture. Il est de type extensif et mobilise une frange importante de la population active et precisement 90% de la population peulh. Sa pratique est beaucoup plus developpee dans la zone Nord de la communaute rurale oil il y a une forte representativite des peulhs ; conscientes des avantages que procurent l'integration agropastorale, la majorite des familles en milieu serere pratiquent aussi l'elevage semi intensif. Ces deux activites ne sont pas paralleles mais complementaires et etroitement associees (PELISSIER P. 1966, p. 236).

Toutefois, dans la CRN l'elevage est aujourd'hui pratique, plus pour la commercialisation et le travail agricole que pour son caractere contemplatif : ce ci s'explique par la crise de l'agriculture dans la zone, mais aussi la place importante qu'occupe actuellement le betail, en particulier les ovins dans le commerce au Senegal et dans la sous region.

Les statistiques disponibles indiquent l'existence d'un cheptel important domine par les bovins, la volaille et les caprins. Les assins et les equins sont faiblement representes sans doute a cause de la lourdeur des charges pour leur entretien, alors que les bovins, ovins et la volaille sont privilegies par les eleveurs du fait de leur facilite d'ecoulement (cf. fig. 8).

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Figure 8: Répartition du cheptel de la CR de Ndiob en 2007

9077

12019

Nombre par espece

15000

10000
5000
0

Bovins Ovins Caprins Assins Equins Volailles

6384

5042

3252

622

Bovins Ovins

Caprins Assins Equins

Volailles

Espèces

Source : CADEL de Diakhao 2007

En termes de production de viande et de lait, les techniques sont purement traditionnelles : la production laitière est faible et varie suivant les saisons. Ainsi les meilleurs sujets donnent 1 litre/sujet en saison seche et 2 litres /sujet en hivernage. La production de viande est estimée a plus de 02 abattages par louma, soit plus de quatre fois par semaine pour les bovins et 03 a 04 abattages par semaine pour les petits ruminants. En effet il existe plusieurs louma par semaine sur un rayon de 10km. Mais aussi il faut signaler que la communauté rurale de Ndiob est distante de la commune de Diourbel, grand consommateur de produits animaux, de 10km seulement.

1-2-2-3 : Le commerce et l'artisanat

Ces deux activités sont complémentaires a l'agriculture et a l'élevage, activités clés des populations. Elles mobilisent globalement 10% de la population. Le commerce est essentiellement constitué de vente en détail dont on note une forte représentativité des femmes, surtout celles regroupées en GPF et bénéficiant de l'appui financier de certaines ONG. Quant aux hommes, ils sont présents dans la commercialisation du bétail, des produits agricoles etc. Les grands commerçants se trouvent dans les villages Wolofs comme Darou, 'Thiallé etc.

Les centres d'échanges de la communauté rurale se résument au marché de Ndiob qui
compte 20 souks, une trentaine de places et un hall, et au marché de Darou Salam
avec 04 souks, 20 places et un hall. Les produits vendus dans ces marchés sont

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essentiellement constitués de denrées de premiere nécessité, oil les produits maraichers de la vallée occupent une place importante.

Malgré les investissements consentis pour la réalisation des ces infrastructures, elles rapportent peu a la communauté rurale. En effet le prix de location des souks varie entre 5000 et 25000 FCFA/moi, quant aux places de ventes de détail, la location varie suivent le produit vendu, la faible valeur des produits (légumes, produit, alimentaires surtout), fait quelle varie entre 50 et 100 FCFA par louma.

Par ailleurs, on note un développement des boutiques villageoises favorisé par l'ONG World Vision en collaboration avec les GPF en place pour l'apprivoisement en produit de premiere nécessité.

Quant a l'artisanat, elle est peu développée dans la communauté rurale, elle est surtout constituée de menuisiers, de forgerons, de bijoutiers, de cordonniers, de portiers etc. C'est une activité qui est souvent délaissée pendant la saison des pluies au profit de l'agriculture. Cela s'explique surtout par la faible rentabilité des produits du secteur concurrencés par les produits des marchés environnants.

Malgré leur importante place dans la vie socio-économique, l'ensemble de ces activités, peinent toujours a satisfaire la demande des populations, en raison d'une série de contraintes de diverses nature.

Ces activités qui, dans leur ensemble ont depuis des décennies constitué les principaux moyens de subsistance des populations, peinent toujours a satisfaire leurs besoins de plus en plus croissants, en raison d'une série de contraintes de diverses nature. Il s'en suit ainsi la naissance de nouvelles stratégies, comme la pratique du maraichage de contre saison pour satisfaire ces demandes.

I-2-3 : la crise des activités agropastorales de la CR de Ndiob : contexte d'émergence du maraîchage.

La crise des activités agropastorales est un phénomene récurant que l'on observe souvent dans les pays du tiers monde de faRon générale, mais surtout dans les pays sahéliens dont le Sénégal en particulier.

Le systeme agro-pastoral sénégalais a toujours été dans son ensemble confronté a des handicapes d'ordre physiques, économiques et techniques.

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A l'échelle de la communauté rurale de Ndiob, l'existence d'un large cadre physique pour l'agriculture et l'élevage, ne permet pas a ces derniers de répondre a la demande sans cesse croissante des populations. Cette situation se traduit par des conditions de vie particulièrement défavorables, obligeant les paysans a adopter diverses stratégies pour subvenir a leurs besoins socio-économiques. Parmi ces stratégies, le maraichage occupe une place de choix depuis plus d'une décennie.

1-2-3-1 : Les contraintes physiques

Au cours de ces dernières décennies, la CR de Ndiob est marquée par une dégradation avancée des conditions physiques, autres fois tres favorables aux activités agro-pastorales.

Les travaux de PELISSIER P. et LERICOLLAIS A, dans le pays sérere révèlent que le paysage offrait d'immenses potentialités aux activités agro-pastorales. Ainsi on retient avec PELLISSIER P. qu' « il y'a 4o ans, le paysage sérère offrait une forme d'éguilibre dans l'exploitation d'un milieu ingrat converti en environnement maitrisé 025. Les populations assuraient leur substance et leur revenu grace aux bons rendements de l'agriculture.

Mais la performance a cette époque était liée, en plus des potentialités, aux techniques culturales qui reposaient sur la rotation triennale des cultures et la jachere, associées a l'élevage, grand fertilisant. Cette technique d'une population faiblement dense a l'époque, palliait aux risques d'épuisement des sols.

Cependant cette situation a connu un bouleversement a partir des années 1980. En effet la croissance accélérée de la population a entrainé l'augmentation des défrichements et l'extension des cultures sur l'ensemble du terroir sérere et la disparition de la jachere. La CRN fait partie des zones les plus peuplées du bassin arachidier. Sa densité actuelle tournant autour de 151 habitants/km2 traduit la forte pression sur la terre, pour répondre aux besoins d'une population de plus en plus nombreuse. Chaque saison des pluies, le paysage sérere est totalement mis en culture, mil, arachide alternant sans interruption (PELISSIER P. 2002 : 9).

25 PELISSIER P et al , 2002 : Campagnes africaines en devenir 2ème édition, Argument, page 9

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Ces défrichements accélérés et la forte pression sur les ressources forestières expose le sol a l'érosion éolienne pendant huit a neuf mois de l'année, mettant en place des dunes de sables tres défavorables a l'agriculture. La pérennité du terroir sérere est mise en cause par la disparition de la jachere compromettant ses deux fondements : la fertilisation par le bétail et le parc arboré (PELISSIER P. 2002 : 9)

A cette dégradation des sols s'ajoutent la baisse et l'irrégularité des pluies : la communauté rurale de Ndiob, comme l'ensemble du bassin arachidier, est marquée par une variation climatique considérable ces dernières années. Cette variation s'est traduite par une accentuation de l'irrégularité et de la répartition temporelle (inter annuelle et mensuelle) et spatiale de la pluviométrie. Les saisons des pluies sont devenues plus courtes et moins humides, les saisons seches plus prononcées.

La moyenne pluviométrique des dix dernières années (5oomm) est largement en deça des besoins de la zone pour un cycle végétatif complet des cultures. Ainsi on note la disparition du « mathie », mil a cycle long, du sorgho etc. et une diminution de la culture de l'arachide, progressivement, remplacés par le petit mil le niébé, la pasteque et d'autres cultures a cycle court. On retient avec LERICOLLAIS A. que « les deficits pluviométriques [...], obligent a une reduction du cycle agricole *26.

Face a ce contexte de dégradation de l'environnement, les éleveurs adoptent la transhumance vers le Saloum ou le Ferlo. La transhumance constitue la principale stratégie de lutte contre le manque de fourrage. L'embouche bovine est de plus en plus pratiquée par les paysans de la communauté rurale. Cependant elle est tres faible, car nécessitant d'importants investissements pour l'alimentation des animaux. Ces derniers, sont en nombre tres limité et souvent destinés a la vente.

La disparition de la jachere ajoutée a la réduction, de l'utilisation de

fertilisants chimique et organique, fait que la terre ne se renouvelle plus. En effet la seule stratégie des populations en dépit de l'utilisation de l'engrais chimique était la fertilisation par le fumier du bétail, or l'extension des cultures dans les zones de pâturage et la baisse des ressources fourrageres oblige un déplacement des troupeaux vers le sud.

26 LERIOLLAIS A., 1999 : les paysans sérères : dynamique agraire et mobilité au Sénégal, l'IRD, page 133

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Parmi les paysans interrogés, seuls, 21% utilisent les engrais chimiques, 70% utilisent la fumure animale, surtout celle des petits ruminant et les équins et assins qui ne vont pas en transhumance, 9% utilisent la technique de compostage avec l'encadrement de l'ANCAR (NDAO 2008).

Cependant cette fertilisation présente peu d'intérêt face a la pression agricole, diminuant l'offre alimentaire du sol.

A ces contraintes physiques s'ajoute le manque de moyens pour une mise en valeur importante.

1-2-3-2 : les contraintes économiques et techniques

Depuis l'indépendance, l'agriculture sénégalaise est marquée par une succession de politiques visant l'éradication des difficultés du secteur et du monde rural.

Mais ces nombreux programmes et projets de développement agricole ont eu tres peu d'impact sur l'amélioration des conditions de vie en milieu rural. La NPA des années 1980 a d'avantage augmenté les problemes du monde rural. En atteste DIOP A B : « La politique agricole du gouvernement dont l'un des objectifs principaux était d'encourager la culture de l'arachide a permis l'endettement des paysans pour l'acquisition des intrants, du matériel que leurs ressources ne leur permettait pas d'acheter au comptant. *27

En effet cette politique se caractérisant par : le désengagement de l'Etat, la privatisation des entreprises publiques chargées du développement agricole, la responsabilisation des paysans avec le transfert de certaines fonctions anciennement dévalues aux organismes publics, l'élimination des subventions sur les intrants et des crédit agricoles, et la libéralisation des prix des productions agricoles, « a déconnecté le développement du monde rural de celui du secteur agricole 028.

Apres avoir déstructuré le systeme d'encadrement du secteur, la mise en oeuvre de cette politique n'a offert en réalité aucune perspective concrete de développement au monde rural.

27 DIOP A. B : Les paysans du bassin arachidier : Conditions de vie et comportements de survie, IFAN - Cheikh Anta Diop. . Université de Dakar, page 58

28 WWW.Sudonline.sn /SPIP. PhP ? vendredi 25 avril 2008 : Face a la hausse des prix mondiaux des produits agricoles : quelles solutions pour le Sénégal

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Cette situation se traduit chez les paysans du bassin arachidier, particulierement ceux de la CR de Ndiob par des problemes cruciaux de moyens pour une bonne marche de leurs systemes de production.

Parmi les paysans interroges au cours de notre investigation sur le terrain, 32% expliquent la baisse des rendements par la degradation des conditions naturelles (baisse de la pluviometrie, appauvrissement des sols etc.) et 15 % considerent que c'est a la fois la degradation de l'environnement et le manque de moyens. Pour 53% cette baisse des rendements est liee a la liberalisation du secteur agricole, qui se traduit chez eux par :

or L'insuffisance et la vetuste du materiel agricole, liees au non renouvellement du parc existant, a l'inexistence de systeme de credit en materiel. La plus part d'entre eux dispose de materiel fabrique par les artisans locaux ;

or L'acces difficile aux semences de qualite, lie a leur insuffisance, au coilt eleve, a l'absence de credit en intrant et a la distribution tardive.

Les intrants sont vendus aux paysans a des periodes de l'annee correspondant au debut de la soudure pour certain. Seuls ceux qui ont les moyens parviennent a avoir des intrants de qualite. Pour la campagne agricole de 2006/2007, dans l'ensemble de la CR, 20 paysans, dont 15 pour la zone de Ndiob, 03 pour Darou 01 pour Ndiourbel Sine et 01 pour Farar ont eu des semences en quantite satisfaisante. Ces paysans sont de gros producteurs et appuyes par les ONG (CRN 2008).

D'apres les paysans, les semences vendues par la SUNEOR (ex SONACOS) sont largement en deca de leurs besoins reels. Pour la campagne 2006/2007 par exemple, 25 tonnes de semences (arachide variete 55.473), 15 tonnes d'engrais (varietes 6-20-10 et 15-10- 10) ont ete mis a leurs dispositions, pour 1616 menages ayant recouvre la taxe rurale. Ainsi on note pour chaque menage 15kg de semence et 9kg d'engrais (CRN).

Un grand nombre de paysans eprouvent d'enormes difficultes pour acquerir les quantites de semence d'arachide dont ils ont besoin et se voient obliges de limiter les superficies cultivees. Les chutes de production ces dernières annees, même en bonne saison, s'expliquent partiellement par la baisse des quantites de semences. Pour avoir de semences, de nombreux paysans, sont obliges de s'endetter, de mettre en gage ou de vendre des biens.

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Cette situation est déplorée par les paysans qui réclament des semences en quantités suffisantes et les crédits agricoles. Un des paysans29 interrogés explique : « avant le désengagement de l'Etat du secteur agricole, on recevait les intrants a crédit avec : lookg de semence par homme et 5o kg par femme plus du matériel et des produits phytosanitaires nécessaire au bon développement des cultures. Mais actuellement, l'acces aux semences est extremement difficile, nous n'avons pas les moyens 0.

A ces contraintes, on peut ajouter les problemes techniques, résultant de l'absence de formation et d'un manque d'encadrement.

Cependant selon les paysans, aux moments oil ils bénéficiaient du soutien de l'Etat, la production de l'arachide par exemple tournait autour de lookg de coque par boite de graine semée. Mais maintenant 10 boites semées (environ iha) donnent exceptionnellement 5ookg d'arachide de coque.

L'élevage n'échappe pas a cette libéralisation. En effet dans la CR la prise en charge de la santé animale par l'Etat pose de plus en plus probleme. D'ailleurs ce secteur est marqué au cours de son histoire par la faiblesse des investissements de la part des pouvoirs publics.

Les difficultés du secteur agro-pastoral se répercutent sur le commerce. En effet les produits vendus au niveau des marchés de la CR proviennent pour l'essentiel des activités agro-pastorales. Or, ce secteur connait une forte baisse des productions. Ainsi on note au niveau des marchés une insuffisance de produits, mais aussi et surtout le manque de dynamisme de ces marchés qui fait qu'ils sont fréquentés que par les populations locales.

L'artisanat est confronté a des difficultés telles que : l'acces difficile aux matières premieres et aux financements, l'absence d'encadrement, mais surtout l'absence d'organisation regroupant tous les artisans.

29 Guèdie DIOUF, vieux Paysan à Soumnaane

30 Boîte de semoir équivaut à 5kg de graine

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Ces différentes contraintes engendrent une paupérisation des populations et répétition cyclique de la soudure conduisant, dans une certaine mesure a un exode massif des jeunes en direction des centres urbains comme Dakar pour le soutien des familles.

Face a une telle situation, les populations, en collaboration avec les autorités locales et les intervenants extérieurs se fixent comme objectif d'accroitre les rendements agricoles et de faire du maraichage un domaine prioritaire pour le développement économique de la communauté rurale.

L'activité maraichere mobilise depuis la crise de l'arachide une frange importante de la population. Cette dernière s'active essentiellement sur la production et la commercialisation des produits largement dominée par les femmes.

I-2-4 : L'organisation des différents acteurs de l'expansion du maraîchage dans la CR de Ndiob

« L'agriculture africaine demeure encore dépendante de l'énergie humaine. Le paysan travaille le plus souvent a la main... , (POURTIER R., 2001 p.90). Dans l'agriculture sénégalaise la disponibilité de la main d'oeuvre est un facteur incontournable pour tout développement agricole. En effet cette activité n'a pas encore connu une mécanisation avancée les outils sont rudimentaires et les exploitations sont en grande partie de type familiale. L'activité maraichere est un des sous secteurs les plus exigeants en main d'oeuvre dans le domaine agricole. Dans la CR de Ndiob, une frange importante de la population s'active aussi bien dans la production que dans la commercialisation des produits. Les partenaires au développement y jouent également un role considérable.

1-2-4-1 : Les proprietaires de terres : de veritable lamanes modernes

Ce sont les chefs de famille qui détiennent les terres de la vallée, Ils sont surtout les paysans des villages riverains de la vallée comme Ndiob, Bacco Mboytolé, Bacco Sérere, Ngalagne, Banghadj etc. Ces acteurs ont acquis leur patrimoine foncier soit par héritage a leurs ancetres qui furent des lamanes soit par achat ou par le systeme

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de taflé (mise en gage) oil les propriétaires de la terre ne pouvaient pas rembourser la créance au délais fixé. Ainsi ces derniers se voient expropriés de leurs terres par le prêteur qui devient de « plein droit 0 le détenteur. D'autres propriétaires ont été favorisés par la loi sur le domaine nationale : en effet la loi a permis a beaucoup de détenteurs de droit de hache ou de droit de culture dans le régime coutumier, de devenir maitre ou « propriétaire 0 des terres qu'ils mettaient en valeur, avec le régime moderne mis en place par l'Etat (cf. p. 71 : régime foncier moderne).

Certains de ces propriétaires terriens n'exploitent pas la totalité de leurs domaines, ils jouent un véritable role de lamane, a travers la location ou la mise en métayage de leurs foncier a des maraichers sans terre, souvent venus des localités éloignées de la vallée ou aux GIE et GPF, pour une duré déterminée. Les locataires donnent en retour une « redevance 0 essentiellement en argent, soit un prix négocié entre l'usager et le propriétaire, soit un partage des retombés financiers de la récolte (mbeye cedoo). (cf. p. 72 : acces a la terre).

Parmi les exploitations visitées, 18% des terres sont détenues par ces acteurs. Les autres maraichers exploitent soit leurs propres terres, ou celle de leur parent proche, sans contre parie.

1-2-4-2 : Les producteurs

Les producteurs maraichers dans la CR de Ndiob sont en majorité locaux. Ils ont comme principale activité l'agriculture, leur longue expérience dans ce domaine leur confere une certaine expertise et un fort attachement a l'activité. Ces producteurs peuvent être classés en trois groupes en fonction de leur organisation et des types d'exploitation:

or Les producteurs familiaux:

Ce sont des chefs de famille qui s'activent dans le domaine du maraichage. Ils ont comme principale main d'oeuvre leur famille, qui assure la totalité des tâches, de la préparation des parcelles a la dernière récolte. Les tâches sont dans la majorité des cas réparties en fonction de l'âge et du sexe des travailleurs : les jeunes garcons (18 ans et plus) sont chargés des travaux durs comme l'exhaure de l'eau, l'arrosage et l'entretien des cultures (sarclage, fertilisation, déparasitage etc.) ; les enfants s'occupe de la surveillance des cultures contre la divagation du bétail, mais aussi le vol surtout

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en période de récolte ; quant aux femmes, elles ont en général comme principales activités la cueillette et la vente en détail d'une partie de la production dans les villages et les marchés hebdomadaires de la communauté rurale.

Le chef de famille est chargé de la supervision des opérations agricoles, de la recherche d'intrants, de matériel, de soutient financier, mais également de débouchés (clients) au niveau des marchés pour l'écoulement des produits. C'est lui qui prend les décisions (choix des productions, dates des opérations, organisation etc.).

Ce groupe représente 27 % des producteurs interrogés lors de nos enquêtes de terrain. Leurs avantage est surtout l'importance et la disponibilité de la main d'oeuvre, ils n'ont pas besoin de recruter du personnel pour la bonne marche de leur travail. Dans la plus part des cas, ces producteurs n'accusent pas de retard dans leurs calendrier agricole et le cycle normal des cultures est respecté. Ces producteurs font a l'image des peuls de la vallée du fleuve Sénégal une alternance entre deux cultures (en période hivernale et en période seche). Cependant dans ce cas de figure, il ne s'agit pas d'alternance entre cultures pluviales au jeeri et cultures de décrue au waalo, mais une alternance entre cultures pluviales dominées surtout par le mil, aliment de subsistance, et l'activité maraichere comme source de revenus en contre saison parfois dans les même domaines fonciers.

or Les producteurs individuels :

Ce groupe est formé de jeunes dont la plus part viennent des villages éloignés de la vallée (Ndioudiouf, Mbataar,'ThieW 'Thiallé et.). Ces producteurs préfèrent, dans la majorité des cas, la pratique du maraichage dans la vallée de Ndiob que certains travaux comme celui de manoeuvre journalier dans les magasins ou les chantiers de construction en ville : plus de 60% des producteurs interrogés considerent que le maraichage est plus bénéfique que le travail de journalier. Ils avancent l'idée selon la quelle, avec le maraichage ils n'ont pas besoin de louer des chambres, ils rentrent chez eux chaque soir et ne dépensent pas pour le manger, alors qu'en ville ils effectuent de nombreuses dépenses pour des raisons de logement et de nourriture. Ces dépenses font qu'il leur est impossible d'épargner pour envoyer des sous a leurs familles.

Ces maraichers font la navette quotidienne entre leurs villages et la vallée en
charrettes ou a pieds. Ils passent toute la journée aux champs. Leur travail est pénible

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car ils sont chargés de l'exécution de l'ensemble des tâches : ils assurent l'entretien, la surveillance, l'exhaure, l'irrigation etc. C'est la raison pour laquelle toutes les exploitations individuelles que nous avons visitées sont de petites parcelles faciles a entretenir. L'âge de ces exploitants varie de 19 a 3o ans, et ils représentent 11% des maraichers interrogés.

or Les producteurs associés :

Ce sont des GPF et des GTE qui sont souvent en relation directe avec une structure d'aide et d'encadrement comme les ONG : c'est le cas du groupement de Ngalagne appuyé par Jappo Sénégal, de la fédération des maraichers de la vallée, appuyée par l'ANCAR, et d'autres groupements comme Ngaraf, Book Joom, Joubo etc., qui bénéficient du soutien de l'uAVDs et de World Vision. Les membres assurent les travaux par équipes a tour de role, s'il s'agit d'une grande parcelle communautaire. Pour le cas des GPF, ils sollicitent souvent l'aide des hommes (parfois mari ou fils de chaque membre) pour certains travaux difficiles comme la mise en place de clOtures.

Dans certain cas, le domaine du groupement est subdivisé en plusieurs parcelles dont chaque membre attributaire est chargé de l'entretien de sa parcelle. Ce cas de figure est souvent observé au niveau des groupements constitués d'hommes comme les GTE Ngaraf de Ndiob et bien d'autres. Ces associations de maraichers ont a leur tête un président qui est le chargé des relations avec des ONG et différents structure d'aide, de la recherche de matériel, d'intrant et de débouchés.

Tl existe d'autres formes d'association a deux ou trois producteurs, souvent des freres ou amis, s'investissant dans l'activité maraichere. Parfois, ils assurent le travail ensemble, mais il arrive que les tâches soient effectuées a tour de role. Cela leur permet de s'adonner a d'autres activités comme la recherche d'intrants, le renseignement sur les prix au niveau des marchés.

Les exploitations associatives représentent 62% des exploitations visitées (cf. fig. 9)

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Figure 9: Répartition des maraichers en fonction des formes d'exploitation

P.Familiaux

P. Individuels P. associés

P.Familiaux P. Individuels P. associés

Frequencesen (%)

40

70

50

30

60

20

10

0

Types de prducteurs

Source : Enquêtes 2009

Ce graphique fait ressortir au niveau de notre échantillon une prédominance des types producteurs associés avec 62%, suivi des producteurs familiaux qui font 27%. Par contre les producteurs individuels avec 11% représentent une faible proportion de l'échantillon. Ceci peut s'expliquer en grande partie par la dureté du travail. En effet l'activité maraichere exige beaucoup de main d'oeuvre et de temps de travail qu'une seule personne parvient difficilement a supporter. Selon le CD H, il faut en permanence 3 a 4 ouvriers qualifiés pour faire un hectare de culture, et 1750 heures pour arroser 2500 m2 avec un puisard de 2 m de profondeur (Autissier 1994).

Le recours aux « surga , est tres faible dans les exploitations. Pour les producteurs, cela demande beaucoup de moyens. Ils préfèrent organiser des séances de « sim » ou « santané 0 en Wolof (aide populaire), que de payer une main d'oeuvre en se basant sur une production incertaine. Parmi les exploitations visitées, seul un producteur a employé deux « surga » dont l'un est originaire de Ngohé et l'autre de Diourbel.

L'ensemble des producteurs interrogés est constitué de séreres, largement dominé par des jeunes. Les moins de 3o ans représentent 65% de l'échantillon, contre 28% pour ceux qui ont un age compris entre 3o et 45ans, les plus de 45 ans ne représentent que 7% (cf. fig. 1o).

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Tableau 6: Répartition des maraîchers en fonction de L'âge

Classes

Effectifs (ni)

Fréquences (fi)

[19- 30[

57

65%

[31-45[

25

28%

[46 et plus

07

7%

Total

?ni 88

?fi 100%

Source : enquête 2009

Figure 10: Répartition des maraîchers en fonction de l'âge

[19-30[ [31-45[ [45 et plus

Frequences (en%)

40

70

50

30

60

20

10

0

[19-30[ [31-45[ [45 et plus

Classes d'âge

Source : Enquêtes 2009

La figure 5 révèle que les producteurs agés de 19 A 3o ans constituent la classe modale (la plus grande classe) de l'échantillon. On note peu de maraichers agés de plus de 45 ans. Cette situation se justifie par une plus grande aptitude des jeunes a réaliser certains travaux. Certains maraichers, agés de plus de 45 ans cultivent seulement des pépinières de tomate, de choux, aubergine etc. qu'ils vendent aux maraichers ayant un accès difficile aux semences.

1-2-4-3 : Les commercants des produits maraichers

Les commergants peuvent être classés en trois catégories : les grossistes, les demigrossistes et les détaillants. Ils sont en majorité constitués de femmes, surtout les détaillants. Parmi les commergants interrogés au cours de nos investigations de terrains, 73% sont des femmes, les hommes représentent 27%. Les demi-grossistes et

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les détaillants sont dans la majorité, natifs de la CR de Ndiob, ils parcourent les marchés ruraux de la CR et ceux des collectivités environnantes, leur age se situe entre de 35 a 65 ans. Leur répartition ethnique révèle 64% de séreres, 27% de Wolofs et 9% de peul (cf. fig. 11). 84% des commerçants interrogés sont mariés, 10% sont célibataires et 6% des femmes sont des veuves (cf. fig.12).

Les grossistes viennent souvent de Diourbel, Fatick, Bambey Diakhao etc. Ils approvisionnent les marchés de la communauté rurale pendant les fêtes de Korité et de Tabaski.

Les commercants détaillants de la CR bénéficient de l'appuie des ONG ou de leur structure d'appartenance (GPF, GIE), en fond de départ remboursé apres une durée déterminée par la structure et avec un taux d'intérêt fixé.

Figure 11: Répartition ethnique des commerçants

27%

Sérères Wolofs Peuls

9%

64%

Source : Enquêtes 2009

Figure 12: Situation matrimoniale des commerçants

Mariés Célibataires Veuves

10% 6%

84%

Source : Enquêtes 2009

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1-2-4-4 : Les ONG : structures de soutien et d'encadrement

Le maraichage est une activite qui necessite un certain niveau technique et d'information sur les modes de production, les especes les plus adaptees aux conditions du milieu et les formes de lutte contre les parasites. Les populations de la CR de Ndiob ont depuis des decennies, ignore l'agriculture irriguee, en particulier l'activite maraichere. C'est suite a la crise de l'arachide qu'ils se sont lances dans ce type d'activite qui est en totale contradiction avec les systemes qu'ils ont depuis toujours connu. Ce- ci justifie leur besoins d'encadrement et de formation. Ainsi un certain nombre d'ONG s'activent depuis 19997 dans la formation et la sensibilisation des maraichers dans la vallee de Ndiob. Ces organismes sont :

cr L'ANCAR :

C'est un organisme cree par le gouvernement senegalais en 1997. Elle a plusieurs missions : faire acceder aux producteurs a leur demande, a un large eventail d'innovations techniques et technologiques, renforcer les capacites des organisations de producteurs, et appuyer les producteurs dans tout le processus d'elaboration, de mise en oeuvre et d'evaluation du conseil rural agricole. L'ANCAR intervient pratiquement dans tous les domaines de developpement en zone rurale. Dans la CR de Ndiob, le maraichage est un des secteurs les plus importants de son intervention.

Elle appuie les maraichers en materiel et intrants, construit des infrastructures hydrauliques (forage de puits dans la vallee) et participe a la formation des producteurs a travers des conseils sur les techniques modernes de compostage, de productions, de pepiniere et de lutte contre les insectes ravageurs ; et l'organisation des voyages d'etudes a Keur Moussa avec les producteurs. L'ANCAR joue egalement le role d'intermediation entre les organismes de financement et les producteurs, afin d'aider ces derniers a acceder au credit agricole. En 2007 dans le cadre du programme ASPRODEP, cet organisme a permis le financement de 2 projets de maraichage dans la Communaute rurale. Elle organise des ateliers de reflexion sur la mise valeur de la vallee de Ndiob.

Il est important de noter que lors des sessions de formation les habitants de villages environnants sont invites a y prendre part, pour beneficier des enseignements octroyes dans le cadre du renforcement des capacites.

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Aliou NDAO, Mémoire de Master II, UGB, Section de géographie, 2008/2009

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or World Vision :

C'est un organisme international de secours et de développement ceuvrant pour le bien être des populations, en particulier celui des enfants. Elle a pour mission de venir en aide aux démunis et aux opprimés par le biais de programmes d'aide humanitaire d'urgence, de projets de réhabilitation, de développement durable et de promotion de la justice. Cet organisme a intervient dans : l'hydraulique rurale, la santé, l'éducation, l'hygiene, mais aussi et surtout la sécurité alimentaire et l'économie (développement d'activités génératrices de revenus comme le maraichage). Son soutien aux maraichers de la vallée de Ndiob se traduit par des conseils sur les techniques de productions, le forage de puits, mais surtout le prêt ou la vente de matériels et d'intrants (semences, engeais, pesticide etc.) a bas prix. World Vision en collaboration avec l'Union des Associations Villageoises pour le Développement du Sine (uAVDS), a ouvert a Ndiob une boutique de matériels et d'intrants pour la promotion de l'activité maraichere dans la CR (cf. photo 3).

Photo 3: Boutique agricole de Ndiob, pour le développement du maraîchage

Cliché : Ndao 2009

or Jappoo Senegal :

Jappoo est un organisme fondé par des bénévoles Francais et sénégalais parmi lesquels un natif du village de Ngalagne (CR de Ndiob), en l'occurrence Sidy SALL. Ngalagne est une des premieres zones d'intervention de cet ONG qui s'active dans le développement éducatif, sanitaire, économique et agricole. Jappoo appuie le

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groupement des femmes de Ngalagne dans le domaine du maraichage, en mettant en place un grand périmetre maraicher pour ces femmes (cf. photo4). Elle envoie des jeunes du village en formation sur les techniques de production, les produits phytosanitaires locaux (accessibles a tous), au centre de formation agricole de Keur Moussa. Ces jeunes de retour au village partagent leurs connaissances avec les populations et assistent les maraichers dans les pratiques agricoles. Jappoo a également mis en place un systeme d'irrigation goutte a goutte dans le périmetre de Ngalagne grace a l'appui matériel de 2 entreprises françaises: France arrosage et Nétafim France le leader mondial dans ce domaine

Photo 4: Mise en place du périmètre maraîcher de Ngalagne

Cliché : Jappoo 2006

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci