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Analyse de la rentabilité de la filière anacarde dans le département des collines; cas de la commune de Savalou.

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par Tchéhouéya Romaric ZINMONSE
Université de Parakou - Maîtrise en Finance et Comptabilité 0000
  

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C- Etat des connaissances sur la filière :

Notre but à ce niveau est de faire un bilan des différentes études qui ont été faites sur la filière anacarde au Bénin et qui sont disponibles. Le secteur de l'anacarde a suscité l'intérêt de bon nombre de chercheurs et de structures.

En 1996, AÏNA en étudiant la rentabilité de la production des noix de cajou au niveau paysan a reconnu les imperfections liées à la commercialisation et a préconisé, entre autres, la mise en place d'une politique adéquate de prix aux producteurs et l'identification du rôle de tous les intermédiaires de la filière.

GRIMAUD (1998) dans une étude d'identification des organisations professionnelles de la filière anacarde au Bénin a montré que très peu d'organisations professionnelles se consacrent uniquement à la collecte des produits, malgré le nombre relativement important d'organisation de producteurs.

En 1998, GAGNON a étudié la filière anacarde au Bénin. Il a montré que le marché d'écoulement de la production nationale des noix de cajou est essentiellement orienté vers l'Inde qui importe des noix brutes d'Afrique à un prix inférieur au prix des noix récoltées en Inde. Il a également montré qu'il n'existe pas d'informations précises sur les coûts des différentes opérations, ni en ce qui concerne l'installation et l'entretien d'une plantation, ni en ce qui concerne les frais de collecte et de commercialisation. Selon cet auteur, il y a une grande dispersion des données relatives aux différents intervenants de la filière et une absence de la circulation de l'information.

SINGBO et al (2004), dans une étude sur la filière anacarde au Bénin, ont montré que tous les agents de la commercialisation de la noix d'anacarde gagnent plus de deux (2) fois le montant investi dans l'activité. Environ 60% des coûts de revient (coûts de production + coûts de transaction) de la noix d'anacarde sont supportés par les producteurs contre 40% pour les commerçants. Ils trouvent aussi qu'environ 70% des bénéfices générés reviennent aux commerçants contre seulement 30% pour les producteurs.

PAPA (2005), dans son rapport final de l'étude visant à évaluer l'apport économique de la filière au plan national, arrive à la conclusion que, la filière anacarde au Bénin recèle d'énormes potentialités même si son état actuel ne permet pas de les apprécier et de les exploiter entièrement. Il est aussi dit dans ce rapport que les activités de production, de commercialisation des noix d'anacarde représentent des activités importantes dans le pays et seulement 44% de la valeur créée sont détenues par les agents économiques nationaux au Bénin. Les 56% restant sont repartis entre les agents étrangers (46%) et les agents nationaux hors Bénin (10%).

ADEGBOLA et al (2006), dans une étude utilisant la Matrice d'Analyse des Politiques et portant sur la compétitivité de la filière anacarde au Bénin : une analyse des effets aux prix de référence sont arrivés à la conclusion que la filière anacarde est rentable pour tous les acteurs, avec une rentabilité financière de 100,65F CFA/ kg.

Ces derniers peuvent donc utiliser efficacement leurs ressources dans la filière. Ils concluent également que la filière dispose d'un avantage comparatif avec une rentabilité économique positive et égale à 108,75F CFA /kg, un Coût en Ressources Intérieures (CRI) positif et inférieur à 1, une taxe implicite de 8,09FCFA perçue sur la filière et une très petite incitation positive pour son expansion (Coefficient de Protection Effective CPE= 1,03). Selon les mêmes auteurs, le système de commercialisation, dans son organisation actuelle, ne favorise pas les producteurs.

GNIMADI(2008), dans une étude d'identification des filières agroindustrielles prioritaires au Bénin, constate que l'anacarde est un produit d'exportation qui procure aux propriétaires des vergers d'anacarde un revenu de 45.000 à 120.000F CFA par hectare.

Enfin, le projet STDF 48 (2011), dans son rapport technique final de recherche sur l'amélioration et le contrôle de qualité des produits agricoles alimentaires au Benin, remarque que la distribution de la valeur ajoutée de façon absolue reste inégale.

En effet, même si la production de noix brutes de cajou génère la valeur ajoutée la plus élevée par kg de noix brutes, les acteurs de cette production que sont les paysans reçoivent de façon unitaire moins de valeur ajoutée que tous les autres acteurs de la filière avec une VA/acteur=57.211FCFA contre des VA/acteur de 104.000FCFA, 220.000FCFA,1.095.000FCFA,5.475.000FCFA et 31.755.000FCFA pour respectivement les transformateurs, les collecteurs, les semi-grossistes, les grossistes et les exportateurs.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille