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L'adaptation cinematographique de On se chamaille pour un siege de Hyacinte Kakou

( Télécharger le fichier original )
par AKAFOU JOEL RICHMOND MATHIEU
INSAAC - DESA 2011
  

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II-DEUX LANGAGES DIFFÉRENTS

Dès le début des années soixante, narratologie et sémiologie du cinéma ont démontré l'irréductibilité d'un film à un livre, et donc l'impossibilité d'étudier un récit littéraire : l'étude comparée des catégories comme celle du narrateur, de l'énonciation, de la focalisation, de la profondeur de champ, de la temporalité, a permis de mettre en lumière l'hétérogénéité des systèmes. Les travaux de Christian Metz9(*), André Gaudreault9(*), François Jost9(*) ont prouvé que les catégories d'analyse ne sont pas exploitables telles.

Le cinéma mélange le genre narratif (diégésis) et le texte dramatique (mimésis). Il utilise des codes divers : linguistique, de l'image (composition du cadre, ange de prise de vues, champ et hors-champ, point de vue), de la scénographie, de la musique. La mise en scène contient les décors, les acteurs et leurs costumes, les dialogues, la musique et la mise en cadre liée à l'étude des plans et des paramètres techniques (lumière, construction du champ et du mouvement dans le champ). La bande images est vouée au présent continuel de la « représentation ». La narration filmique relève de « l'énonciation impersonnelle » et du régime de la monstration. Contrairement au récit écrit, le récit filmique donne l'impression que l'histoire s'offre à nous de façon autonome et immédiate. Le régime de la monstration rend peu pertinente la notion de pause descriptive et difficile la distinction entre description et narration : l'image cinématographique désigne, raconte et décrit en même temps ; l'information narrative passe par le truchement des personnages en actes et non par l'intermédiaire du narrateur.

Il ne faut donc pas assujettir le récit filmique au récit littéraire et évaluer une adaptation en mesurant les rapports de ressemblance ou de dissemblance, de fidélité ou de trahison (à l'esprit, à la lettre). Dans ce cas, on en reste en effet à un jugement de valeur, « à des débats plus, ou moins stéréotypés (fidélité, trahison, appauvrissement.) » au lieu d'apprécier la richesse d'une production esthétique qui a ses spécificités.

1-les matières de l'expression

On insistera sur les différences entre récit littéraire et récit filmique en opposant les différences matières de l'expression.

2- Dans un texte littéraire

Un texte littéraire est une suite d'énoncés de type linguistique : des lettres, des mots, des phrases qui s'ordonnent dans un récit. La seule matière de l'expression est l'écrit : les signes linguistiques sont dans un rapport arbitraire avec la réalité et constituent un code que le lecteur déchiffre il à une entière liberté. Il a une entière liberté dans son parcours de lecture et peut laisser libre cours à son imagination. Les mots désignent aussi l'objet que ni l'oeil ni l'oreille ne peuvent capter.

3-Au cinéma

Si un livre est écrit de manière individuelle avec un stylo ou tapé sur un clavier, un film est tourné avec des cameras et nécessite toute une équipe technique. Le récit filmique offre d'après Christiaan Metz, cinq matières de l'expression : les images mouvantes, essence même du cinéma ; leur organisation fait appel aux techniques du cadrage, des mouvements d'appareil de la composition, de la lumière, des couleurs, les mentions écrites. Celles qui apparaissent dans le film (inscriptions sur les lieux, les objets, les personnages) et qui appartiennent au monde représenté (la diégèse) ; celles, comme le générique ou les cartons qui participent de la narration ; les voix (la matière conventionnelle) ; les bruits (la matière du réel) ; la musique qui a comme fonction première un rôle d'accompagnement ou d'accentuation de l'action montrée.

Le récit filmique a donc un caractère polyphonique complexe. Les images visuelles et sonores déclenchent des affects du spectateur, saisi par l'illusion référentielle sur laquelle repose le cinéma, représentation du monde.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille