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L'adaptation cinematographique de On se chamaille pour un siege de Hyacinte Kakou

( Télécharger le fichier original )
par AKAFOU JOEL RICHMOND MATHIEU
INSAAC - DESA 2011
  

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I- LES POINTS DE DIVERGENCES

Beaucoup de critiques ont vu dans l'immatérialité de l'image, sur l'écran de cinéma, ce qui constitue l'originalité la plus profonde du septième art. En effet, on insiste souvent sur « l'illusion théâtrale ». Mais rien n'est aussi illusoire qu'une image en deux dimensions projetée sur une toile blanche. L'image cinématographique est une « présence absente » ; tout y est illusoire : le relief, la profondeur de l'espace, la matérialité des objets et des personnages.

Le film est une succession d'images qui nous donne, pendant le temps de sa projection, une illusion de réalité : exactement comme les rêves. Cette parenté entre l'image de cinéma et l'image onirique a été soulignée entre autres par le critique Christian Metz, dans son livre le Signifiant imaginaire, ou il développe cette parenté aux autres arts, une écriture de l'imaginaire et du subconscient. Le Cinéma, art de l'absence, et théâtre, art de la présence : tout semble des éléments visuels et sonores qui forment la totalité du spectacle théâtrale. On constate que ces éléments existent aussi au cinéma : texte, déclamation, bruitage, musique, costumes, décor, gestes, expressions corporelles et faciales. Mais, comme le dit le philosophe Alain dans vingt leçons sur les beaux-arts,  « ce qui manque c'est l'épreuve de la présence ». il ne peut y avoir cette communion entre acteurs et spectateurs, comme au théâtre. Sur la scène, il y a simultanéité de la création (le jeu des acteurs) et de la communication (le public regardant le jeu des acteurs).

Au cinéma, il y a au contraire un grand décalage entre la création(le tournage des scènes) et la communication (la projection devant un public). Ce n'est pas seulement un décalage dans le temps, mais aussi un décalage esthétique. Un film n'est tourné en une seule fois. Il se crée par fragments, prise de vue après prise de vue. Puis vient une opération essentielle : le montage, c'est-à-dire l'assemblage, bout à bout, de ces scènes filmées. Ce que le public voit sur l'écran est le produit achevé : au cours du montage, certaines scènes auront été déplacées, raccourcies, voire supprimées.

La puissance qui se dégage de la présence physique, sur scène des acteurs et du décor, permet de comprendre pourquoi les auteurs dramatiques n'avaient pas le droit, à l'époque classique, de montrer sur scène des actes de violence. Ce qui nous impressionne moyennement sur un écran de cinéma est beaucoup plus « réel » sur une scène, et peut dépasser les limites de l'acceptable. De même, sans excès de pruderie, un public qui accepte volontiers de voir à l'écran des scènes relativement érotiques, serait choqué de voir ces mêmes scènes au théâtre, avec des acteurs vivants. Cette notion de présence vivante est donc capitale pour distinguer théâtre et cinéma. En Angleterre, on appelle une salle de théâtre living théâtre « théâtre vivant » alors qu'une salle de cinéma se dit Picture palace  « littéralement : un palis d'image ». Le public ne voit jamais l'acteur de cinéma, mais son image, on serait tenté de dire : son fantôme, qui s'agite sur l'écran. Le métier d'acteur de cinéma est donc, d'un certain point de vue, moins risqué, puisqu'une mauvaise scène peut être répétée autant de fois qu'il est nécessaire, dans la mesure où le permet le budget du film. Le public, contrairement à ce qui peut se passer au théâtre, ne verra pas les ratages. En revanche, le jeu de l'acteur, au cinéma, comporte souvent davantage de risques physiques, en particulier dans les films d'actions, ou des scènes violentes et spectaculaires seraient bien sur injouables sur une scène de théâtre. S'il existe des doublures et des « cascadeurs » professionnels qui peuvent remplacer l'acteur dans ce genre de scènes, certains comédiens refusent d'être doublés, et assument ainsi tous les risques.

1-la dramaturgie

Selon les « termes clés de l'analyse du théâtre » d'Anne Ubersfeld édition du seuil, février 1996. Le mot dramaturgie désigne le travail des oeuvres théâtrales : sens sorti de l'usage. Actuellement il est un de ces termes de la théatrologie qui possèdent trois acceptions :

- La dramaturgie est l'étude de la construction du texte de théâtre : ainsi, la dramaturgie classique en France, de J.Schérer, est l'étude de l'écriture et de la poétique du théâtre classique.

- Elle désigne l'étude de l'écriture et de la poétique de la représentation.

- Elle est l'activité du dramaturge au sens allemand ou post-brechtien. en ce sens, la dramaturgie est l'étude concrète des rapports du texte et de la représentation avec l'histoire, d'un coté, et avec l'idéologie «  actuelle » de l'autre. La dramaturgie est alors l'étude non seulement du texte et de la représentation, mais du rapport entre la représentation et le public qui doit la recevoir et la comprendre : elle implique donc non pas deux éléments, mais trois.

2-le scénario

Le scénario, ce terme à dérivation latine « scaenarius » « qui appartient à la scène ». Indique la continuité narrative d'un évènement filmique divisé en de multiples segment descriptif définit comme scène. Ces parties unitaires qui se suivent en ordre progressifs dans l'exposition sont bien distingue l'une de l'autre avec des lieux et des conditions d'éclairages tout facteur nécessaire pour établir le caractère de l'action. Et ils se définissent comme suit :

2-1 synopsis :

Court résumé de l'histoire, document que l'on doit pouvoir « parcourir d'un coup d'oeil ». Il peut aller de dix lignes à plusieurs pages. L'histoire y est racontée dans l'ordre chronologique, sans dialogues, en mettant en évidence les lignes de force et le fonctionnement de l'ensemble. Le synopsis est d'abord un document de travail qui permet de présenter le projet à différents intervenants : producteurs, réalisateur, etc.

2-1-1sujet :

Court résumé donnant une idée de la trame narrative du film.

2-1-2 outline :

Résumé de scénario constitué de quelques pages ou est exposé le déroulement de l'action, scène par scène. La longueur varie entre six et douze pages.

2-1-3 step outline :

Succession numérotée des scènes, une phrase résumant pour chacune l'action qui s'y déroule.

2-1-4 traitement :

Synopsis développé. Variant de dix à cinquante pages il décrit de manière détaillée les actions du film avec les articulations de l'intrigue, sa progression, la structure dramatique, une esquisse de dialogues.

2-1-5 séquencier :

Scénario qui ne contient toujours pas de dialogues. La structure est établie. Les séquences sont définies et numérotées dans leur ordre définitif, mais ne sont que résumées en quelques phrases.

2-1-6 continuités dialoguées :

Aboutissement du travail du scénariste ; scénario complet (sans toutes fois les prescriptions techniques de mise en scène), présentant tous les éléments du film : découpage de l'histoire en scènes et séquences, description des actions, présentation précise et complète des personnages (traits, caractères, motivations, costumes, gestes familier). Texte complet des dialogues, accessoires et éléments sonores essentiels. C'est le document autour duquel s'organise le financement du film. Il respecte une présentation qui distingue les éléments sonores. La description de chaque scène est précédée d'un intitulé qui indique :

a) la situation de la scène en intérieur ou extérieur (INTERIEUR - EXTERIEUR)

b) la présentation du décor (INTERIEUR. CHAMBRE OU EXTERIEUR BOULEVARD)

c) le moment ou se situe l'action (JOUR. NUIT. MATIN. SOIR.)

3-les spécificités du scénario

Le scénario et la pièce de théâtre ont des ressemblances. Mais la pièce de théâtre est un texte qui a un caractère transitoire, qui écrit en vue d'une mise en scène et qui contient en germe une infinité de mises en scène possibles. L'écriture scénarisée ne contient pas des indications techniques mais des didascalies qui les actions des personnages, leurs mouvements et déplacements et qui suggèrent les plans que l'on verra à l'écran. Les composantes fondamentales d'un scénario sont au nombre de cinq : personnages, objectif, conflit, dialogue, structure. On retrouve les règles classiques de la dramaturgie : un personnage met tout en oeuvre pour atteindre un objectif, un but, en dépit des nombreux obstacles qui se présentent sur son chemin. Qui dit obstacle dit conflit et actions pour résoudre le conflit. Les scenarios sont souvent organisés selon une structure en trois actes qui soutient la progression de l'intrigue. Dans l'exposition ou premier acte on présente rapidement le protagoniste, l'univers dans lequel il vit, la situation dans laquelle il se retrouve au moment ou débute le film. Il s'agit de rendre clair pour le spectateur l'objectif du héros (sa nature, les raisons qui le poussent, celles qui l'empêchent de l'atteindre).

Dans le second acte ou développement, qui représente la majeure partie du scénario, le héros cherche à atteindre son objectif du héros (sa nature, les raisons qui le poussent, celles qui l'empêchent de l'atteindre). Dans le second acte ou développement, qui représente la majeure partie du scénario, les héros cherchent à atteindre son objectif. On va crescendo vers un climax : ce point de plus haute tension dramatique a pour but de provoquer une forte participation émotionnelle de spectateurs. Avec le dénouement ou troisième acte, consacré à la résolution des conflits, on sait alors s'il le personnage a ou non atteint son objectif (réponse dramatique). On montre les résultats, les conséquences de l'histoire. C'est la partie la plus brève du scénario. Chaque acte se décompose lui-même en séquences, qui se décomposent à leur tour en scènes. Il faut respecter un rythme en alternant temps forts et temps faibles : « il me semble que le rythme est d'abord à l'écriture, que la construction du scénario est une construction qui a à voir avec le rythme ». C'est-à-dire forcément savoir ce qu'est le rythme commun, savoir qu'est ce qui permet le rythme, ce qui marque l'alternance des temps forts et des temps faibles, plus rapides, plus lent. Le scénario doit être travaillé sur le rythme, d'une certaine façon, de la précipitation des actions. Et dans l'attention qu'on porte à des fragments d'action, aussi, sur la dilatation des évènements dans la vie. Après le rythme est mis en scène entre la caméra et les acteurs.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein