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Mise en place d'un système d'information pour l'observation indépendante externe des activités forestières au sud Cameroun

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par Donald JOMHA DJOSSI
ERAIFT/UNIKIN - Master 2013
  

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CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE

Les forêts camerounaises font partie du bloc forestier du Bassin du Congo. Cette forêt abrite des milliers d'espèces de plantes et d'animaux et est l'un des derniers refuges au monde pour les gorilles des plaines, les chimpanzés et les éléphants de forêt. Elle abrite également des millions de personnes dépendantes de la forêt. Leur futur est menacé par les sociétés qui pratiquent une exploitation forestière illégale et destructrice, en pénétrant de plus en plus profondément dans cette forêt fragile. L'un des principaux moteurs de cette industrie corrompue, destructrice et économiquement inefficace, est la demande de bois bon marché des pays importateurs qui choisissent d'ignorer ce qui se passe dans la forêt et de poursuivre tranquillement ce commerce (Greenpeace, 2005). C'est ainsi que l'Etat camerounais s'est aligné à l'initiative FLEGT issue du programme d'action du G8 contre l'exploitation forestière illégale en 1998 visant à concrétiser l'engagement international et à renforcer les capacités d'application des lois forestière, particulièrement face à l'exploitation forestière illégale et au commerce des produits issus de ces activités. C'est dans cette optique qu'en mai 2003, la Commission Européenne a élaboré un Plan d'action FLEGT qui prévoit la mise sur pied d'accord de partenariat volontaire (APV).

En effet, les négociations de l'APV entre l'Union européenne et la République du Cameroun sur l'application des réglementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux des bois et produits dérivés vers l'Union Européenne, ont démarré en novembre 2007 et se sont achevées le 6 Mai 2009. A la suite de ce long processus de négociation, l'APV a été paraphé le 6 Mai 2010 à Bruxelles, puis signé le 6 Octobre suivant (CED, 2011). Cet accord a par la suite été ratifié respectivement le 19 Janvier 2011 par l'Union Européenne et le 9 Août 2011 par la partie camerounaise à travers un décret du Président de la République. Il entre officiellement en vigueur le 16 Décembre 2011, soit un mois après la notification finale de la ratification de l'Accord par le Cameroun à l'Union Européenne (Kamkuimo et Al, 2012).

Toutefois FAO (2006), dans son ouvrage intitulé «Meilleurs pratiques pour l'application des lois dans le secteur forestier » relève que les bonnes stratégies d'application des lois reposent sur des connaissances solides de la base de ressources et de son exploitation, dont les gouvernements et le public sont pour la plupart dépourvus. S'appuyant sur cette assertion, on peut affirmer sans crainte de se tromper que l'évaluation et le suivi des ressources forestières au Cameroun peuvent fournir des informations précieuses pour la mise au point de politiques et législations forestières adéquates. Néanmoins, le pays dispose de peu d'informations actualisées sur ses ressources forestières et son régime foncier, et plus rares encore sont ceux qui ont les capacités nationales de produire et diffuser ces informations. Il est de ce fait, difficile d'identifier les opérations illégales et d'incriminer leurs auteurs, car il est quasi impossible d'évaluer et de prouver la nature et l'ampleur des altérations qu'ils ont provoquées dans les forêts. Si l'on ajoute à cette difficulté d'accès à l'information le manque de volonté politique et des contraintes budgétaires, il est évident de dire que les différentes parties concernées sont exclues des activités de suivi. D'où la nécessité de mettre en place d'une part un système d'information accessible à tous, en vue de la large diffusion d'informations concernant notamment l'état des ressources forestières et leur affectation, les activités forestières et les changements d'usage des terres affectant les forêts. D'autre part de faciliter la mise à disposition d'un service opérationnel, simple, pratique, fiable, abordable et ouvert à tous, servant à renseigner plus efficacement et en temps réel les autorités et institutions compétentes sur les illégalités forestières et environnementales. Telle est l'ambition de la présente étude, qui contribue à mettre fin à l'exploitation illégale des forêts, à renforcer l'information, la participation et l'application des lois au sein du cadre juridique et institutionnel existant et à promouvoir la bonne gouvernance. Dans cette perspective, la présente étude rentre en ligne dans la poursuite des objectifs du plan d'action FLEGT de l'Union Européenne.

1.1. Cadre théorique

Selon Mucchielli (2005), la recherche constructiviste doit faire appel à un  «cadre de référence théorique large et souple » qui est vu comme «une carte provisoire du territoire, composé de connaissances générales à propos du phénomène qu'il s'apprête à étudier, ainsi que des repères interprétatifs... ».

Le thème du travail que nous abordons et qui s'intitule : Mise en place d'un système d'information pour l'observation indépendante externe des activités forestières dans le Sud-Cameroun, s'appuie sur les théories de Reix qui présente une approche consistant à décomposer un système d'information selon quatre critères à s'avoir le degré de formalisation des procédures, le degré d'automatisation des traitements, le nombre d'utilisateurs et le niveau de décision. Cette section s'atèle donc à recenser les connaissances et réflexion générales du problème à traiter ou l'univers interprétatif à construire.

1.1.1. Les systèmes d'information

Le système d'information intègre les dimensions organisationnelle, humaine et technologique de la gestion de l'information d'entreprise. D'une acception instrumentale et technique du système d'information (souvent confondu avec "les systèmes informatiques"), on est passé à une vision plus globale intégrant l'axe stratégique et l'ensemble des systèmes de connaissance et de décision de l'organisation. Et tel un système qui se remet constamment en question, l'évolution des SI est engagée dans une dynamique d'innovation vertigineuse.

Ainsi le développement de systèmes d'information toujours plus complexes avec des problématiques beaucoup plus ambitieuses que par le passé caractérise-t-il aujourd'hui le terrain d'action de l'informatique de gestion.

À la base, une nouvelle lecture du système d'information (SI) traduisant l'évolution du lien entre l'informatique et l'organisation de l'entreprise : le SI devient un vecteur de changement, voire le vecteur principal du changement dans l'organisation et sa conception suppose donc d'autres approches : La spécification des systèmes d'information mobilise des modèles qui relèvent majoritairement aujourd'hui de « l'approche objet » : ainsi après Merise, la référence à UML semble s'imposer mais de manière prudente en informatique de gestion. Cette suprématie ne saurait cependant faire oublier les autres références classiques de l'informatique de gestion ni l'émergence d'une réflexion portant sur l'ingénierie des besoins.

Au plan technologique, la généralisation croissante des systèmes d'information distribués permet d'aborder de nouvelles architectures dans le domaine de la communication, comme dans celui de la gestion des connaissances.

L'enjeu est aujourd'hui de mettre en place la meilleure solution, aussi bien technologique qu'organisationnelle, pour concevoir des systèmes d'information numériques qui permettent à l'acteur à son poste de travail, dans sa situation, d'obtenir les informations circulantes, de partager ses connaissances tacites et d'accéder aux informations sources de connaissances qui lui sont nécessaires pour comprendre et résoudre les problèmes qu'il rencontre, prendre des décisions, exercer son activité et capitaliser les connaissances produites dans l'exercice de cette activité.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams