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Analyse critique des outils de l'audit interne dans la performance d'une entreprise publique, cas de l'OCC Mwene-Ditu

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par Léonard KAYUMBI KAYUMBI
Université de Mwene-Ditu - Licence 2013
  

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SECTION 2 : DE L'AUDIT INTERNE

Il sied de spécifier un classement dans la mise en place de l'audit interne. Tout comme la technique comptable distingue les dépenses par nature et les dépenses par destination, critère de la distinction entre comptabilité générale et comptabilité analytique.

De même l'audit interne distingue un classement par objectifs (ou par nature) et un classement par destination. Ceci enlève la confusion du vocabulaire de tout ce qui est trop souvent présenté à tort et à travers comme de l'audit interne.

Ainsi, sont classifiés par nature et/ou objectif quatre types d'audits qui relèvent de l'audit interne :

2.1. L'AUDIT DE CONFORMITÉ/RÉGULARITÉ68(*)

A ce moment, la démarche de l'auditeur reste simple et traditionnelle, elle va consister à vérifier la bonne application des règles, procédures, descriptions de poste, organigrammes, systèmes d'information, ... en bref, il va comparer la règle et la réalité, ce qui devrait être et ce qui est.

Cet audit est entrepris par rapport à un référentiel et c'est en cela que le travail de l'auditeur est relativement simple. L'auditeur s'étant informé sur tout ce qui devrait être (ce qu'il faudrait faire), signale au responsable les distorsions, les non applications évitables ou inévitables, les mauvaises interprétations des dispositions établies (dans ce qui est fait) ; il en analyse les causes et les conséquences et recommande ce qu'il convient de faire (ce qu'il faut faire) pour qu'à l'avenir les règles soient appliquées.

Ce rapport de l'audit doit être rapporté à l'audité qui en fait son profit. Avec les manquements graves et répétés aux différentes législations et réglementations, constatés récemment, l'audit de conformité semble bien prendre une importance accrue et est toujours d'actualité.

Cet audit de conformité peut aussi s'appeler « audit de régularité 69(*)» : les puristes distinguent que dans le premier cas, on observe la conformité avec les dispositions légales et réglementaires et dans le second cas, la régularité par rapport aux règles internes de l'entreprise. Mais, dans les deux cas, la démarche est la même : comparer la réalité au référentiel proposé. Cette démarche, toujours essentielle pour un auditeur interne, s'est doublée d'une approche nouvelle, l'audit d'efficacité, qui est le deuxième dans le classement par nature ou par objectif.

2.2. L'AUDIT D'EFFICACITÉ

Il n'y a plus de référentiel clair et précis à ce niveau, ou il est devenu une abstraction qui résulte de l'appréciation de l'auditeur interne sur ce qu'il considère comme devant être la meilleure des solutions possibles, la plus efficace, la plus productive, la plus sûre.

Dans cette démarche, l'auditeur interne est d'autant plus efficace que son professionnalisme, sa connaissance de l'entreprise, son savoir-faire dans la fonction auditée sont plus importants. On voit tout naturellement s'esquisser le partage des tâches : à l'auditeur junior les audits de conformité et de régularité, mais à l'auditeur senior, les audits d'efficacité parce qu'il est devenu expérimenté, spécialiste du diagnostic, de l'appréciation des méthodes, procédures, analyses de postes, organisation du travail et a pris l'habitude d'émettre une opinion, non plus seulement sur la bonne application des règles, mais aussi sur leur qualité.

Et, lorsqu'on évoque l'audit d'efficacité, on va au plus simple englobant à la fois les notions d'efficacité et d'efficience, ce qui n'exclut pas que l'on parle même de l'audit de performance. Toutefois, le vocable « audit d'efficacité » est maintenant entré dans la pratique et le langage.70(*)

Cela nous pousse sans doute à revenir sur le sens des deux termes en fond de l'audit d'efficacité : efficacité et efficience

· L'efficacité a le critère d'atteinte des objectifs fixés, et plus généralement la réponse adéquate à l'attente. C'est le « doing the right things71(*) » des Anglo-Saxons, selon R. N. GREENWALD;

· L'efficience, qu'est le «doing the thing right», et dont le critère est de faire le mieux possible, ce qui exige la meilleure des qualités quant aux connaissances (le savoir), aux techniques (le savoir-faire), aux comportements (le savoir-être) et à la communication (le faire savoir). L'efficience, stricto sensu, est donc très largement dans l'entreprise, imprégnée dans sa culture.

Ainsi, l'audit d'efficacité entendu au sens large, est très coloré par la culture d'entreprise. Par exemple, là où règne une expansion importante, lorsque l'entreprise est en pleine croissance et qu'il s'agit d'éliminer au maximum freins et facteurs de ralentissement, l'appréciation d'efficacité se fait le plus souvent en termes d'allégements et de simplifications, en conservant les risques considérés comme acceptables. Mais, lorsque l'entreprise est en position de moindre croissance, lorsque la culture est plus une culture de conservation des acquis (cas des entreprises dites additives et réplicatives déjà sus-évoquées dans ce travail) qu'une culture de développement, et lorsqu'à fortiori la situation est celle de tous les dangers, l'appréciation d'efficacité se fait en termes d'affinement des règles et procédures, de meilleure définition des responsabilités, voire de substitution de règles plus strictes aux dispositions antérieures (relevant du top management).

Cela aboutit à une autre démarche faisant appel à l'audit de management et à l'audit de stratégie.

* 68 J. RENARD, Théorie et pratique de l'audit interne, 6ème Ed., Ed. d'organisation, Paris, 2006, p. 26

* 69 J. RENARD, Op Cit, p. 27

* 70 Idem

* 71 Cité par J. RENARD, Op Cit, p. 28|Faire correctement les choses et bien faire les choses

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