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Incidences de la crise financière internationale dans le secteur minier congolais

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par Anthony Lavu Gere-Tula
Université pédagogique Nationale (UPN) - License 2013
  

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1.3.2.3. Crise financière internationale actuelle

Il s'agit de la première crise de la mondialisation financière. Il y en a eu peut-être une vingtaine dans la période récente comme nous avons pu les démontrer précédemment, mais c'est la première crise financière mondiale. Aussi pour une autre caractéristique il nous convient de signaler que cette crise est une crise systémique car comme on a pu le constater la contagion de cette crise s'est faite de manière extraordinaire partant du secteur immobilier aux USA (crises des subprimes), puis devenant une crise de crédit, une crise bancaire, etc. La crise a aujourd'hui touché le coeur de l'économie réelle et se conjuguant à d'autres types des crises.

1. Début et la dissémination de la crise 39(*)

La crise de subprime aux Etats-Unis, détonateur de l'actuelle crise, est de manière très exemplaire révélatrice des dérives de la financiarisation outrancière de l'économie. Des banques ont consenti des crédits immobiliers à des ménages peu solvables, moyennant, pour tenir compte de ce risque, un taux d'intérêt révisable (ou variable) et d'une prime de risque (subprime). Le client n'était censé rembourser que les intérêts les premières années, le capital pouvant être remboursé plus tard grâce à l'augmentation de la valeur de l'immeuble dans le contexte d'un marché immobilier à la hausse.

Ces banques ont ensuite titrisé ces crédits et les ont revendus sur les marchés financiers à d'autres opérateurs (autres banques, des fonds de pensions, assureurs, grandes entreprises, etc.), qui ont pu les revendre à leur tour. L'objectif des banques américaines était de repartir les risques liés au crédit entre une myriade d'investisseurs.

Les choses ont tournés au vinaigre du fait que tout d'abord, la titrisation a éloigné le banquier de l'emprunteur. Là où dans un crédit hypothécaire normal, le banquier prend soin de juger de la solvabilité du client, dans le subprime, le banquier sait qu'il va titriser puis revendre sa créance. Il devient moins regardant sur la solvabilité de l'emprunteur. Signalons également que toute l'opération reposait sur le postulat que le prix de l'immobilier allait croître. C'est l'inverse qui est survenu : le prix de l'immobilier a chuté et les taux d'intérêts (révisables) ont augmenté. Ce double mouvement a provoqué un vent de panique, conduisant les détenteurs de titres à vouloir s'en débarrasser massivement, ce qui a fait baisser leurs cours. Les emprunteurs, en raison de l'augmentation des taux d'intérêts, et par conséquent de leur mensualité n'ont pour leur part plus été en mesure de rembourser leurs emprunts.

Cette crise boursière s'est transformée en crise bancaire, en ce que de nombreux titres subprimes se sont retrouvés chez des opérateurs liés aux banques : de nombreuses banques avaient en effet créée des véhicules financiers, en marge de leurs bilans, pour gérer ces titres.

Elles ont par conséquent été contraintes, lorsque ces titres ne trouvaient plus d'acquéreurs, de les reprendre aux véhicules financiers qu'elles avaient elles mêmes créées, puis de les passer en actifs douteux. Ensuite, face aux emprunteurs en défaut de paiement, elles opéraient la saisie des maisons et les revendaient à un prix inférieur au crédit consenti (dans un contexte de crise immobilière accentué par un afflux massif de nouveaux immeubles saisis). D'où la perte colossale pour les banques américaines dans un premier temps, et les banques du monde entier dans un second temps (40(*)).

Durant cette crise, des actifs ont été dévalorisés, des banques ont vu leur cours boursier chuter quand elles n'ont pas fait faillite, de nouveaux besoins de liquidité se sont fait à jour. Les banques centrales ont injecté des liquidités supplémentaires pour plusieurs centaines de milliards d'euros. Mais ces injections, insuffisantes ou mal réparties, n'ont pu empêcher les banques privées de restreindre le crédit, provoquant un début de récession, une crise de confiance et une chute progressive des cours des marchés boursiers. La chute de Lehman Brothers, d'AIG (celle-ci étant cependant sauvée grâce aux finances publiques américaines) et de bien d'autres est la conséquence directe de cette crise à effet dominos.

Certes, dans la crise actuelle il est important de parler du rôle déterminant qu'a eu à jouer la perte de confiance mais à ceci nous pouvons également ajouter d'autres acteurs financiers qui par leur comportement ont conduit à la propagation ou à l'accentuation de la crise.

* 39 http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/scripts/print.php (10clés pour comprendre la crise financière)

* 40 L'Echo, jeudi 18 septembre 2008, page 3 ;

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld